Alors 2012, bof bof hein. Enfin, au début et à la toute fin parce qu'au milieu (un milieu décalé sur la presque fin) c'était à frissonner de plaisir.
Janvier, le déménagement/emménagement, la légèreté quand tout était dans les cartons et qu'on vivait avec rien, le désir né de ce constat de trier, donner, jeter. Le concert de Michel Legrand, une grande fatigue, l'examen réussi de néerlandais.
Février, le bordel du désencartonnage, la neige, les chaussettes crochetées par un Lobster, le projet d'entreprise de faire-parts qui se précise, les pieds du lit coupés pour le faire rentrer dans la sous-pente..
Mars, le soleil, la chaleur même un peu, le lancement de Stork and the Postman et ma première commande, le coup de mou dû à l'absence de répondant des éditeurs rencontrés en décembre à Montreuil, un mini-golf, une journée à Mons.
Avril et son enterrement de vie de jeune fille de ma copine Suédoise femme d'affaires, à Paris.
Concrètement pas grand chose d'autre, par contre, début d'un énorme coup de doute épouvantable quant aux choix que je faisais, pour ma vie.
Mai, la grande remise en question à son comble, le mariage de mon cousin dans le Nord, le mariage de mon amie à Stockholm, la semaine en Suède, la voiture louée à Göteborg, les grandes réflexions existentielles sur la route, les bonnes vacances malgré tout.
En juin, je me posais toujours des questions mais on était sur la pente descendante de la déprime. Nous sommes allées en Bretagne pour un mariage, nous en avons profité pour profiter. A Rennes, j'ai tout montré à J., même ce lavomatique où j'ai fait la première lessive de toute ma vie. C'était un petit clou de mon année. Je me suis sentie profondément bien. Le rythme s'est intensifié au job alimentaire, les gens commençaient à venir revendre et acheter des livres scolaires. J'ai commandé beaucoup de livres neufs, téléphoné à des éditeurs pour leur dire que je voulais 200 cahiers d'exercices du Nouvel Actimath 2 (par exemple). Les étudiants de l'été ont commencé à débarquer mais cette année, c'était bien et ils m'ont tous manqué quand ils sont partis mi-septembre.
En juillet, nous sommes moult fois allés en Bourgogne pour aider pour des travaux, faire un déménagement, manger des saucisses grillées et des chips et ça, c'est synonyme de bonheur, du vrai, sans coulis de souci. En plus, le rythme était lent au boulot, les étudiantes qui m'aidaient super sympa (il y en a une qui venait de Mayenne, super exotique ! Elle me parlait beaucoup de rhubarbe et de tomates, du potager de ses parents, et ce sans que je ne lui aie rien demandé, mais ça me faisait du bien). Et j'ai souvenir de m'être marrée avec mes collègues comme pas permis, c'était n'importe-quoi - on se faisait des blagues, on se cachait derrière les portes pour se faire peur, ce genre de choses.
En août, nous avons transpiré. Il a fait une chaleur ! C'était délicieux ! Nous avons fait diverses randonnées dans le Brabant Wallon. Nous sommes retournés à Auxerre. Il y a eu une deuxième vague de vendeurs et acheteurs de livres scolaires au job alimentaire. C'était ma grosse saison, celle où je ne vois pas filer les matinées et où je rentre complètement claquée à la maison. J. a fabriqué une étagère bleue Bretagne pour ranger nos affaires dans la sous-pente où n'est pas notre lit, de l'autre côté de la chambre.
En septembre, j'avais trouvé des réponses à mes questions et j'éprouvais une grande liberté. Il y a eu l'anniversaire de mon amie Chloé, la fin de la saison des livres scolaires, le début du temps plus frisquet. Il y a eu aussi le début des cours de natation, et je crois que nager a vraiment changé quelque chose à ma vie !
Tout début octobre, j'ai eu la certitude qu'il se passait quelque chose à l'intérieur de moi, au point d'aller tout de suite chez la docteur me faire prescrire un traitement moins agressif contre mon asthme. A la fin du mois, il y a eu un test négatif, et j'ai dit à J. "je suis sûre qu'il y a eu un problème avec ce test". Mais bon, il était négatif. Il y a eu un mariage belge aux danses bretonnes et aux belles rencontres, une journée aux Cap-Gris-Nez-Blanc-nez. J'ai pleuré pour un oui ou pour un non, j'ai été très très heureuse et j'ai aussi beaucoup ri.
Le 3 novembre, les urgences (la gynéco qui me dit "vous êtes enceinte "puis, devant nos airs surpris "vous ne le saviez pas ?") et puis le reste.
Décembre, pas mal de difficulés à me retrouver. Beaucoup de rendez-vous médicaux qui me mettent à chaque fois dans tous mes états.
Aussi, le travail réalisé pour le futur magazine Cuistax, le Noël chez les parents de J., le moral très bien ou très nul d'un instant à l'autre.
Montreuil, mon sentiment nouveau face aux éditeurs, très positif (un sentiment d'indépendance). Entendre mon patron de job alimentaire me dire qu'il est content que je sois dans l'équipe. Retrouver Milky. Aller voir le Cendrillon de Pommerat sur les conseils de Chloé, et adorer. Attendre 2013 avec impatience et me dire que cette année, il faut que tout explose et que se crée quelque chose de très beau.
Bonne année, et bonne santé !