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27 novembre 2013

Joachim est né le 20 novembre !

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(mille mercis pour vos pensées !!!)

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16 novembre 2013

demain

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Hier, le médecin spécial femmes était hyper enthousiasmé par mon accouchement prochain, il m'a quitté en me disant "bon bah à très bientôt !... mais pas dimanche hein, parce que je ne suis pas là !". Aaaaah, non, me dis pas ça Nath', moi aussi je veux accoucher avec toi !

Je lui ai dit combien le matin je me sentais sereine et prête à accoucher et comme la nuit venant, je sentais des angoisses monter en moi. Aujourd'hui, il a fait sombre et brumeux toute la journée et j'avais l'impression d'être dans un autre monde. J'ai l'impression que l'accouchement est une expérience mystique et comme lorsqu'on s'assied dans un train fantôme, j'ai mi super envie de rentrer dans le royaume des fantômes, mi super trop peur d'y être. Je sens que c'est un truc qui me dépasse l'accouchement, et je me sens prête à vivre un truc animal comme inquiète de ce qui va se passer réellement, puisque c'est une expérience qui m'est encore inconnue et qui visiblement est différente pour chaque femme...

Voilà pourquoi j'aimerais que mon docteur pour femmes soit là, avec J. et moi. J'aimerais ces visages connus autour de moi. Je lui ai donc dit mes angoisses à la nuit tombée, et lui m'a dit "ah non mais moi j'adore les accouchements de nuit ! Il y a une super bonne ambiance en maternité !!!". Ca fait un an que je fréquente assidûment cet hôpital et il va me manquer quand je n'aurai plus besoin d'y aller ! Je ressens de l'amitié (oui, carrément !) pour les gens avec qui je partage mes affaires d'embryons depuis la grossesse extra-utérine.

J'ai découvert le blog des Vendredis Intellos que je trouve super pour réfléchir à plein de choses de parents. Grâce à Oriane Lassus, j'ai aussi découvert Elizabeth Cotten et sa chanson Shake Sugaree, chantée par sa petite fille de douze ans, et qui est super belle...

En ce moment, j'écris un texte, comme ça, allongée sur mon lit, à la lumière de ma lampe de chevet et affalée sur mon coussin d'allaitement, et ça me rend super heureuse. Quand je l'écris, je suis plongée dans ce que j'écris, je ne suis plus à Bruxelles, plus dans l'automne, plus dans la brume. Voilà pourquoi je n'écrirai probablement jamais une histoire super glauque, à moins que je fasse une dépression.

Ma valise est tellement prête que j'y rajoute tous les jours du superflu pour le confort, par exemple du thé des moines en vrac dans une boîte, avec boule à thé. C'est parce que je me souviens du dégueulasse thé Pickwick de la clinique... un goût de fond de tasse de café refroidi, avec quelques cendres de clope dedans peut-être même.

Le 27, si je n'ai pas encore accouché, on a pris rendez-vous pour aller chercher ce bébé là où il est. En attendant, j'ai monitoring un jour sur trois...

A chaque coup de rame, prend la force dans la taille et dans les talons allez allons, allez allez allons...

Bonne soirée, merci pour vos pensées !...

14 novembre 2013

trois

Trois jours seulement. Il faudra que je me rappelle l'impatience mêlée au stress, comme quand on joue à cache-cache, qu'on est celui qui colle, qu'on sent qu'on va trouver quelqu'un et qu'on a la trouille que l'autre bondisse en faisant "WAAAAAHHH !!!". Pareil. Envie que ça arrive et peur du moment où ça va arriver par surprise.
Ne me sens plus bien dans aucune position. Assise : mal au dos. Debout : mal au bas-ventre. Couchée : mal partout. Me sens de plus en plus ramollie du genou. Valise prête, trousse de toilette comprise, je vis comme à l'hôtel. Vergetures débarquées depuis deux jours sur mon ventre alors que jusqu'à maintenant je n'en avais PAS. Grrrr... Petites mais bon, fais chier quand même. Six, de deux cm de long à peu près. Hier, monitoring. Bébé toujours aussi actif, mais descnedu encore d'un cran dans la mesure du possible. Sens sa tête qui appuie quand je marche - très désagréable sensation qu'il va me tomber sur les pieds. Mardi, dernier rendez-vous de prépa à l'accouchement avec Milky-la-kiné, qui nous a demandé si on accepterait de lui envoyer un sms une fois le bébé né, pour qu'elle puisse monter dans ma chambre me féliciter et rencontrer la crevette rose. Ai encore battu mon record au démineur (et celui de J. aussi, hi hi), 4 min. 11 pour trouver les 99 mines. Pas mal de lecture et de rêvasserie sur mon lit. Réveils nocturnes systématiques et bien longs, mais PAS dûs au bébé, non parce que tout le monde me dit "bah oui, c'est la faute du bébé qui bouge la nuit" quand je dis ça. Mais non, lui il dort peinard ! C'est juste moi toute seule, réveillée comme une grande. Réception d'une tonne de paperasses de ma mutuelle et de la caisse d'allocations familiales, à chaque fois on me dit "maintenant c'est bon ! "mais presque tous les jours je reçois de nouveaux papiers à faire remplir ou signer par moi, mon employeur, mon banquier, ma mutuelle pour les alloc', par les alloc' pour la mutuelle. Ce que je préfère, c'est qu'il est dit "à nous renvoyer" mais qu'il n'y a pas d'adresse et que le papier vient de Namur par exemple, alors que ma caisse d'alloc' est à Bruxelles. A qui renvoyer ? J'aime bien aussi le "à nous renvoyer au plus vite" avec menaces si je ne le fais pas, mais la lettre à déjà mis 7 jours pour faire Namur/Bruxelles, alors c'est déjà trop tard ou pas ? Pas de dead-lines fixées, juste "au plus vite".
Allez bébé, bouge-toi le fessier ! Au plus vite !

8 novembre 2013

neuf

Retombée du trac, de l'excitation, de toute conscience que bientôt je ne serai plus enceinte mais que par contre nous aurons un bébé sous notre toit.

C'était mercredi, j'avais monitoring. La sage-femme me fait entrer dans une pièce où est déjà allongée une autre dame, toute branchée, et on entend le coeur de son bébé, tout bien régulier, bien calme. On me demande de mettre mon ventre à l'air et de m'allonger sur le côté, je m'exécute, on me branche sur le ventre deux gros capteurs (j'appelle ça des capteurs mais ce n'est peut-être pas le mot approprié), maintenus par des sortes d'élastiques. On entend le coeur de mon bébé à moi aussi en plus de celui de la dame d'à côté à qui je tourne le dos (de toute façon nous sommes séparées par un rideau jaune pisseux, enfin je veux dire jaune hôpital).

La sage-femme me dit qu'elle reviendra dans trente minutes. Puis elle part et me voilà seule face à un mur mauve. Sur le mur, il y a deux affiches de pub pour une marque de fringues d'allaitement, accrochées par des punaises et sur l'affiche de gauche, il manque la punaise du coin inférieur gauche. Il ya  des trous de punaise ailleurs sur le mur, me laissant imaginer que les affiches ont été changées ou déplacées. Il y a des éclats dans la peinture, dont un en forme de côtelette, en plus blanc sur les bords et un peu marron au milieu. Je ne suis pas dans une bonne position et je sens que la demie heure va être très longue. La dame d'à côté ronfle. Elle sent les chaussettes et les champignons des sous-bois et ça me donne un peu envie de vomir. L'air est confiné dans ce mini local. Le moment me rappelle des bribes d'enfance, des fois où on doit attendre quelque part et où on s'ennuie plus que de raison, où on apprend par coeur tous les détails des taches sur la moquette, où on pense mille fois au temps qui passe (ou pas), à l'ennui, à l'horloge qui ralentit quand on n'a rien à faire du tout et qu'on n'a pas trop le droit de bouger. Je lis ce qui est écrit sur les affiches à l'endroit, à l'envers, je me demande quelle mannequin je trouve la plus belle, quel bébé est le mieux habillé, bref, je m'enquiquine à mort.

Pendant ce temps, dans mon ventre, l'enfant fait connaissance avec les capteurs. Il bouge, timide, roule sous ma peau, fait la vague qui va et qui vient de gauche à droite et de droite à gauche. Puis il se met carrément à filer des grands coups de pieds dans les capteurs. Alors, par-dessus le coeur tout doux du bébé de la dame d'à côté commencent à résonner des grands "sarwwaaaatch chchchchcrôôôôk scraaaatch" et plus l'once d'un bruit de coeur.
Moi non plus je ne me sens pas terrible terrible dans cette position, j'ai le dos tordu et les os des genoux qui se gênent mais je n'ose pas bouger, de peur de faire tomber les capteurs. En plus, la sage-femme m'a dit de bien tenir la position...

Le bébé ne se calme pas. Enfin si, parfois, par intermittence, on entend un petit bruit de coeur lointain ou au contraire des bruits de coeur très forts selon le sens dans lequel il est j'imagine. Je le sens qui roule et se tortille au fond de moi, et je commence à me dire que ça craint cette histoire, parce qu'on est là pour écouter son coeur et que si ça se trouve, si on ne l'entend pas, on va me demander de rester une demie heure de plus là, comme ça, pour voir si il se calme... Alors je tente la discussion. Je lui dis intérieurement "calmos mon gars, c'est pas du tout stratégique là, ce que tu fais. Sois calme un petit quart d'heure, après tu te déchaineras si tu veux !" mais en fait, il s'en fout, ou alors je ne suis pas ultra douée pour la télépathie intra-muros, ce qui est probable. Je le trouve mignon, j'aime sentir ses genoux racler, ses pieds appuyer, ses mains (beaucoup plus délicates que ses genoux ou ses pieds me semble-t-il, c'est comme ça (et aussi du fait de l'emplacement où je les sens) que j'en conclus que ce sont ses mains) délicates. Je me dis que lorsque la sage-femme reviendra, je lui expliquerai tout pour qu'elle me laisse filer, je lui dirai que je ne suis pas inquiète et que je pense que vu comme il bouge, c'est qu'il va très bien. Je ne veux pas rester dans cet endroit qui me file la nausée...

Quelques temps plus tard, la sage-femme vient débrancher la dame d'à côté, elle lui dit que son bébé va bien, puis elle la laisse partir (et après, elle fait un petit pschit d'un produit qui sent bon alors je me dis que je n'étais pas la seule incommodée par l'odeur de chaussettes et de champignons). Elle me dit qu'il me reste cinq minutes à tenir.

Cinq minutes plus tard, elle revient, l'oeil vraiment très amusé. Je commence à lui expliquer les mouvements du bébé qui ont fait que niveau coeur, on n'a rien entendu, mais elle me coupe et me dit "oui il est en forme votre bébé dis-donc ! il va très bien ! il est très très actif ! vous n'êtes pas prête d'accoucher parce qu'il a l'air très bien à l'intérieur de vous ! et vous n'avez eu aucune contraction !".

Elle m'a débranchée, le bébé s'est aussitôt calmé (il n'aime pas les capteurs, c'est comme ça, moi je n'aime pas les tirelires et bien lui ce sont les capteurs, après tout chacun ses goûts. Ou alors il les adore et comme un petit dauphin, vient jouer avec eux à la surface ?!?). Et voilà comment la perspective de l'accouchement est devenue une perspective lointaine et que je sens que lorsque ça va arriver, on va se dire "ah ouais au fait, on attend un bébé là !".


(merci pour vos petits mots, j'essaie de vous répondre demain !)

5 novembre 2013

douze jours

J'ai tant de mal à me concentrer sur quoi que ce soit. Lire, impossible. Dessiner, impossible. J'ai passé de longues heures à jouer au démineur, il me faut seulement 4 minutes 58 pour trouver les 99 mines maintenant.

Comme j'en avais marre du démineur, il a fallu que je trouve autre chose et ça m'est venu dimanche en buvant ce chocolat chaud en compagnie d'une tricoteuse, du coup je m'y suis remise. Ah quel plaisir ! Depuis hier j'ai tricoté douze rangs de 58 mailles et cinq de 56, c'est beaucoup beaucoup !

Milky-la-kiné, qui d'habitude me dit "à la semaine prochaine" et moi je dis "sauf si j'accouche cette semaine" et qu'elle me répond "meuh non vous n'allez pas accoucher cette semaine !", et bien là, vous savez pas ce qu'elle m'a dit ? Elle m'a dit "à la semaine prochaine, enfin, sauf si vous avez accouché" avec un regard malicieux. J'en ai conclus que j'allais accoucher dans la semaine.

D'ailleurs, le bébé pousse avec sa tête sur mon col, et pousse avec ses pieds en haut de mon ventre, j'ai envie de lui dire "pas si vite mon coco, tu brûles des étapes".

Aujourd'hui, Milky-la-kiné a appris à J. à faire les massages de ventre appropriés entre les contractions, j'avais l'impression d'être une énorme boule de pâte à pain j'ai adoré. Le bébé aussi, qui nous a fait le coup du ventre assymétrique (c'est quand il pousse avec ses pieds à droite pour avoir le dos le plus collé possible à gauche, très impressionnant !).

Il y a des jours où j'ai plus le trac que d'autres. Alors je suis incapable de quoi que ce soit, je me contente d'écouter de la musique sur Yo*tube, l'oeil hagard, en frissonnant. Alors je ne sais plus où je suis. Je me dis "Bon, ma fille, jusque-là, ta vie se déroulait calmement et normalement, mais là tu vas accoucher !" et ça me fascine, comme perspective. C'est pas tout à fait normal de vivre ça.

Comme musiques, j'écoute Coeur de Pirate, soit celle-là, soit celle-ci. Ou bien Granville. Ou bien Kavinsky. Ou bien Arcade Fire. Ou bien Lykke Li. Ou bien La Chanson du Dimanche pour tenter de me détendre.

Depuis le début de cette grossesse, presque une fois par semaine, J. me force à manger du poisson sous prétexte que c'est bon pour son fiston.

Il va ventralement me manquer mais comme j'ai hâte de le rencontrer !

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