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couac

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27 novembre 2013

Joachim est né le 20 novembre !

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(mille mercis pour vos pensées !!!)

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16 novembre 2013

demain

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Hier, le médecin spécial femmes était hyper enthousiasmé par mon accouchement prochain, il m'a quitté en me disant "bon bah à très bientôt !... mais pas dimanche hein, parce que je ne suis pas là !". Aaaaah, non, me dis pas ça Nath', moi aussi je veux accoucher avec toi !

Je lui ai dit combien le matin je me sentais sereine et prête à accoucher et comme la nuit venant, je sentais des angoisses monter en moi. Aujourd'hui, il a fait sombre et brumeux toute la journée et j'avais l'impression d'être dans un autre monde. J'ai l'impression que l'accouchement est une expérience mystique et comme lorsqu'on s'assied dans un train fantôme, j'ai mi super envie de rentrer dans le royaume des fantômes, mi super trop peur d'y être. Je sens que c'est un truc qui me dépasse l'accouchement, et je me sens prête à vivre un truc animal comme inquiète de ce qui va se passer réellement, puisque c'est une expérience qui m'est encore inconnue et qui visiblement est différente pour chaque femme...

Voilà pourquoi j'aimerais que mon docteur pour femmes soit là, avec J. et moi. J'aimerais ces visages connus autour de moi. Je lui ai donc dit mes angoisses à la nuit tombée, et lui m'a dit "ah non mais moi j'adore les accouchements de nuit ! Il y a une super bonne ambiance en maternité !!!". Ca fait un an que je fréquente assidûment cet hôpital et il va me manquer quand je n'aurai plus besoin d'y aller ! Je ressens de l'amitié (oui, carrément !) pour les gens avec qui je partage mes affaires d'embryons depuis la grossesse extra-utérine.

J'ai découvert le blog des Vendredis Intellos que je trouve super pour réfléchir à plein de choses de parents. Grâce à Oriane Lassus, j'ai aussi découvert Elizabeth Cotten et sa chanson Shake Sugaree, chantée par sa petite fille de douze ans, et qui est super belle...

En ce moment, j'écris un texte, comme ça, allongée sur mon lit, à la lumière de ma lampe de chevet et affalée sur mon coussin d'allaitement, et ça me rend super heureuse. Quand je l'écris, je suis plongée dans ce que j'écris, je ne suis plus à Bruxelles, plus dans l'automne, plus dans la brume. Voilà pourquoi je n'écrirai probablement jamais une histoire super glauque, à moins que je fasse une dépression.

Ma valise est tellement prête que j'y rajoute tous les jours du superflu pour le confort, par exemple du thé des moines en vrac dans une boîte, avec boule à thé. C'est parce que je me souviens du dégueulasse thé Pickwick de la clinique... un goût de fond de tasse de café refroidi, avec quelques cendres de clope dedans peut-être même.

Le 27, si je n'ai pas encore accouché, on a pris rendez-vous pour aller chercher ce bébé là où il est. En attendant, j'ai monitoring un jour sur trois...

A chaque coup de rame, prend la force dans la taille et dans les talons allez allons, allez allez allons...

Bonne soirée, merci pour vos pensées !...

14 novembre 2013

trois

Trois jours seulement. Il faudra que je me rappelle l'impatience mêlée au stress, comme quand on joue à cache-cache, qu'on est celui qui colle, qu'on sent qu'on va trouver quelqu'un et qu'on a la trouille que l'autre bondisse en faisant "WAAAAAHHH !!!". Pareil. Envie que ça arrive et peur du moment où ça va arriver par surprise.
Ne me sens plus bien dans aucune position. Assise : mal au dos. Debout : mal au bas-ventre. Couchée : mal partout. Me sens de plus en plus ramollie du genou. Valise prête, trousse de toilette comprise, je vis comme à l'hôtel. Vergetures débarquées depuis deux jours sur mon ventre alors que jusqu'à maintenant je n'en avais PAS. Grrrr... Petites mais bon, fais chier quand même. Six, de deux cm de long à peu près. Hier, monitoring. Bébé toujours aussi actif, mais descnedu encore d'un cran dans la mesure du possible. Sens sa tête qui appuie quand je marche - très désagréable sensation qu'il va me tomber sur les pieds. Mardi, dernier rendez-vous de prépa à l'accouchement avec Milky-la-kiné, qui nous a demandé si on accepterait de lui envoyer un sms une fois le bébé né, pour qu'elle puisse monter dans ma chambre me féliciter et rencontrer la crevette rose. Ai encore battu mon record au démineur (et celui de J. aussi, hi hi), 4 min. 11 pour trouver les 99 mines. Pas mal de lecture et de rêvasserie sur mon lit. Réveils nocturnes systématiques et bien longs, mais PAS dûs au bébé, non parce que tout le monde me dit "bah oui, c'est la faute du bébé qui bouge la nuit" quand je dis ça. Mais non, lui il dort peinard ! C'est juste moi toute seule, réveillée comme une grande. Réception d'une tonne de paperasses de ma mutuelle et de la caisse d'allocations familiales, à chaque fois on me dit "maintenant c'est bon ! "mais presque tous les jours je reçois de nouveaux papiers à faire remplir ou signer par moi, mon employeur, mon banquier, ma mutuelle pour les alloc', par les alloc' pour la mutuelle. Ce que je préfère, c'est qu'il est dit "à nous renvoyer" mais qu'il n'y a pas d'adresse et que le papier vient de Namur par exemple, alors que ma caisse d'alloc' est à Bruxelles. A qui renvoyer ? J'aime bien aussi le "à nous renvoyer au plus vite" avec menaces si je ne le fais pas, mais la lettre à déjà mis 7 jours pour faire Namur/Bruxelles, alors c'est déjà trop tard ou pas ? Pas de dead-lines fixées, juste "au plus vite".
Allez bébé, bouge-toi le fessier ! Au plus vite !

8 novembre 2013

neuf

Retombée du trac, de l'excitation, de toute conscience que bientôt je ne serai plus enceinte mais que par contre nous aurons un bébé sous notre toit.

C'était mercredi, j'avais monitoring. La sage-femme me fait entrer dans une pièce où est déjà allongée une autre dame, toute branchée, et on entend le coeur de son bébé, tout bien régulier, bien calme. On me demande de mettre mon ventre à l'air et de m'allonger sur le côté, je m'exécute, on me branche sur le ventre deux gros capteurs (j'appelle ça des capteurs mais ce n'est peut-être pas le mot approprié), maintenus par des sortes d'élastiques. On entend le coeur de mon bébé à moi aussi en plus de celui de la dame d'à côté à qui je tourne le dos (de toute façon nous sommes séparées par un rideau jaune pisseux, enfin je veux dire jaune hôpital).

La sage-femme me dit qu'elle reviendra dans trente minutes. Puis elle part et me voilà seule face à un mur mauve. Sur le mur, il y a deux affiches de pub pour une marque de fringues d'allaitement, accrochées par des punaises et sur l'affiche de gauche, il manque la punaise du coin inférieur gauche. Il ya  des trous de punaise ailleurs sur le mur, me laissant imaginer que les affiches ont été changées ou déplacées. Il y a des éclats dans la peinture, dont un en forme de côtelette, en plus blanc sur les bords et un peu marron au milieu. Je ne suis pas dans une bonne position et je sens que la demie heure va être très longue. La dame d'à côté ronfle. Elle sent les chaussettes et les champignons des sous-bois et ça me donne un peu envie de vomir. L'air est confiné dans ce mini local. Le moment me rappelle des bribes d'enfance, des fois où on doit attendre quelque part et où on s'ennuie plus que de raison, où on apprend par coeur tous les détails des taches sur la moquette, où on pense mille fois au temps qui passe (ou pas), à l'ennui, à l'horloge qui ralentit quand on n'a rien à faire du tout et qu'on n'a pas trop le droit de bouger. Je lis ce qui est écrit sur les affiches à l'endroit, à l'envers, je me demande quelle mannequin je trouve la plus belle, quel bébé est le mieux habillé, bref, je m'enquiquine à mort.

Pendant ce temps, dans mon ventre, l'enfant fait connaissance avec les capteurs. Il bouge, timide, roule sous ma peau, fait la vague qui va et qui vient de gauche à droite et de droite à gauche. Puis il se met carrément à filer des grands coups de pieds dans les capteurs. Alors, par-dessus le coeur tout doux du bébé de la dame d'à côté commencent à résonner des grands "sarwwaaaatch chchchchcrôôôôk scraaaatch" et plus l'once d'un bruit de coeur.
Moi non plus je ne me sens pas terrible terrible dans cette position, j'ai le dos tordu et les os des genoux qui se gênent mais je n'ose pas bouger, de peur de faire tomber les capteurs. En plus, la sage-femme m'a dit de bien tenir la position...

Le bébé ne se calme pas. Enfin si, parfois, par intermittence, on entend un petit bruit de coeur lointain ou au contraire des bruits de coeur très forts selon le sens dans lequel il est j'imagine. Je le sens qui roule et se tortille au fond de moi, et je commence à me dire que ça craint cette histoire, parce qu'on est là pour écouter son coeur et que si ça se trouve, si on ne l'entend pas, on va me demander de rester une demie heure de plus là, comme ça, pour voir si il se calme... Alors je tente la discussion. Je lui dis intérieurement "calmos mon gars, c'est pas du tout stratégique là, ce que tu fais. Sois calme un petit quart d'heure, après tu te déchaineras si tu veux !" mais en fait, il s'en fout, ou alors je ne suis pas ultra douée pour la télépathie intra-muros, ce qui est probable. Je le trouve mignon, j'aime sentir ses genoux racler, ses pieds appuyer, ses mains (beaucoup plus délicates que ses genoux ou ses pieds me semble-t-il, c'est comme ça (et aussi du fait de l'emplacement où je les sens) que j'en conclus que ce sont ses mains) délicates. Je me dis que lorsque la sage-femme reviendra, je lui expliquerai tout pour qu'elle me laisse filer, je lui dirai que je ne suis pas inquiète et que je pense que vu comme il bouge, c'est qu'il va très bien. Je ne veux pas rester dans cet endroit qui me file la nausée...

Quelques temps plus tard, la sage-femme vient débrancher la dame d'à côté, elle lui dit que son bébé va bien, puis elle la laisse partir (et après, elle fait un petit pschit d'un produit qui sent bon alors je me dis que je n'étais pas la seule incommodée par l'odeur de chaussettes et de champignons). Elle me dit qu'il me reste cinq minutes à tenir.

Cinq minutes plus tard, elle revient, l'oeil vraiment très amusé. Je commence à lui expliquer les mouvements du bébé qui ont fait que niveau coeur, on n'a rien entendu, mais elle me coupe et me dit "oui il est en forme votre bébé dis-donc ! il va très bien ! il est très très actif ! vous n'êtes pas prête d'accoucher parce qu'il a l'air très bien à l'intérieur de vous ! et vous n'avez eu aucune contraction !".

Elle m'a débranchée, le bébé s'est aussitôt calmé (il n'aime pas les capteurs, c'est comme ça, moi je n'aime pas les tirelires et bien lui ce sont les capteurs, après tout chacun ses goûts. Ou alors il les adore et comme un petit dauphin, vient jouer avec eux à la surface ?!?). Et voilà comment la perspective de l'accouchement est devenue une perspective lointaine et que je sens que lorsque ça va arriver, on va se dire "ah ouais au fait, on attend un bébé là !".


(merci pour vos petits mots, j'essaie de vous répondre demain !)

5 novembre 2013

douze jours

J'ai tant de mal à me concentrer sur quoi que ce soit. Lire, impossible. Dessiner, impossible. J'ai passé de longues heures à jouer au démineur, il me faut seulement 4 minutes 58 pour trouver les 99 mines maintenant.

Comme j'en avais marre du démineur, il a fallu que je trouve autre chose et ça m'est venu dimanche en buvant ce chocolat chaud en compagnie d'une tricoteuse, du coup je m'y suis remise. Ah quel plaisir ! Depuis hier j'ai tricoté douze rangs de 58 mailles et cinq de 56, c'est beaucoup beaucoup !

Milky-la-kiné, qui d'habitude me dit "à la semaine prochaine" et moi je dis "sauf si j'accouche cette semaine" et qu'elle me répond "meuh non vous n'allez pas accoucher cette semaine !", et bien là, vous savez pas ce qu'elle m'a dit ? Elle m'a dit "à la semaine prochaine, enfin, sauf si vous avez accouché" avec un regard malicieux. J'en ai conclus que j'allais accoucher dans la semaine.

D'ailleurs, le bébé pousse avec sa tête sur mon col, et pousse avec ses pieds en haut de mon ventre, j'ai envie de lui dire "pas si vite mon coco, tu brûles des étapes".

Aujourd'hui, Milky-la-kiné a appris à J. à faire les massages de ventre appropriés entre les contractions, j'avais l'impression d'être une énorme boule de pâte à pain j'ai adoré. Le bébé aussi, qui nous a fait le coup du ventre assymétrique (c'est quand il pousse avec ses pieds à droite pour avoir le dos le plus collé possible à gauche, très impressionnant !).

Il y a des jours où j'ai plus le trac que d'autres. Alors je suis incapable de quoi que ce soit, je me contente d'écouter de la musique sur Yo*tube, l'oeil hagard, en frissonnant. Alors je ne sais plus où je suis. Je me dis "Bon, ma fille, jusque-là, ta vie se déroulait calmement et normalement, mais là tu vas accoucher !" et ça me fascine, comme perspective. C'est pas tout à fait normal de vivre ça.

Comme musiques, j'écoute Coeur de Pirate, soit celle-là, soit celle-ci. Ou bien Granville. Ou bien Kavinsky. Ou bien Arcade Fire. Ou bien Lykke Li. Ou bien La Chanson du Dimanche pour tenter de me détendre.

Depuis le début de cette grossesse, presque une fois par semaine, J. me force à manger du poisson sous prétexte que c'est bon pour son fiston.

Il va ventralement me manquer mais comme j'ai hâte de le rencontrer !

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26 octobre 2013

trois semaines

C'est ce qu'il reste avant le terme. Trois semaines... nan mais c'est rien... glaglagla... Trois minuscules semaines, après quoi nous serons trois, pas pour quatre jours, pas pour une semaine, pas pour deux mois, mais pour à peu près 18 ans physiquement et pour toujours profondément. Ca fout les boules, je ne vous dis que ça.

Le bébé est descendu, hop, il me fait un ventre rond comme un ballon, qui tire et pèse. Il tente d'écarter ses jambes ce qui me donne l'air d'avoir une énorme tête de chat avec de belles oreilles dans la panse.

Vendredi dernier, je suis allée travailler, je me disais pour la dernière fois avant 2014. Au bout d'un quart d'heure, un de mes collègues/patrons vient me voir à la caisse et me propose de me remplacer, que je puisse aller aider en réserve au fin fond du magasin, là où c'est plus tranquille que de tenir la caisse. J'appelle mon collègue du fin fond pour savoir si il a besoin de mon aide et il me dit que oui pourquoi pas. Pendant ce temps, je vois le collègue/patron venu me remplacer discuter avec une autre collègue/patronne, et quand je raccroche le téléphone, ils viennent tous deux me voir. Je leur dis que je vais aller aider mon collègue au fond et ils me disent "non". Alors moi je dis avec ma toute petite voix "ah bon mais parce que du coup j'ai proposé mon aide et on m'a dit oui" et là, ils me disent "en fait, là, t'es en congé maternité et du coup t'es plus payée donc si on était toi on rentrerait à la maison".
J'avais donné la date du vendredi au lieu de celle du samedi, sur le papier pour préciser mon jour d'arrêt...
Alors après moult embrassades et paroles remplies de voeux et d'émotions, j'ai quitté mon boulot à 10h50 et je suis rentrée me coucher...

J'ai du mal à écrire mais j'ai envie de me forcer un peu parce que je crois que ça vaudra le coup d'avoir une trace de comment c'était trois semaines avant de basculer dans l'au-delà.

Par exemple, je n'arrête pas de me faire des taches de bouffe sur le ventre, parce que je ne peux plus m'approcher assez de la table et du coup le trajet de la fourchette, assiette-ma bouche, s'est considérablement rallongé, augmentant le risque d'accidents, ce qui fait qu'il y a des taches de gras sur toutes mes fringues.

Je pleure un peu pour un oui ou pour un non et je sens que cette naissance imminente n'y est pas pour rien.

Le bébé est fan de cette chanson, que j'ai écoutée en boucle pendant le voyage en Ecosse de J.. L'autre fois au ciné, en plein milieu du film (La Vie d'Adèle), on l'a entendue (en son cinémascope dolby stéréo 4000 décibels et là, on ne le contrôlait plus. Il s'est arrêté dès la scène suivante, sans la musique.

Ma copine C. m'a prêté son sac à dos avec l'étiquette du vol vers l'Islande, pour que j'y mette les affaires de maternité du bébé. La valise est prête... Enfin, la sienne, pas la mienne ! Presque presque...

Il ne faut pas que j'accouche cette semaine à venir parce que mon gynéco sera en vacances... Il me dit que je ne dois pas m'attarder sur sa présence ou pas pour être sereine (ou pas) lors de mon accouchement mais moi je lui fais tellement confiance à lui en particulier, je veux que ce soit lui qui soit éventuellement là (ça se trouve y aura pas besoin de gynéco après tout...). Il m'a promis que ses collègues et lui étaient sur la même longueur d'ondes. Il m'a dit "oh, j'ai croisé votre mari chez Inno !" ;-) Il m'a aussi dit que lui aussi il attendait un bébé ! C'est pas fou ? (bon, non, ok, c'est pas si fou que ça... moi ça m'attendrit dès que j'entends le mot "bébé" quelque part. L'autre fois, j'ai trouvé sous le vélux ouvert de notre chambre une plume duveteuse d'oiseau et ça m'a fait chialer, c'est vous dire comment je suis fébrile...)

Je suis inscrite à la maternité depuis deux semaines, ma chambre double sans télé est réservée, j'espère comme quand je monte dans le train, que je pourrais être côté fenêtre... On verra. Sinon je serai plus près de la salle de bains, c'est pas mal non plus.

Je suis retournée au job alimentaire pour le présenter à mes deux chères amies d'enfance qui me rendaient visite. J'avais beau être venue même pas cinq jours plus tôt, et bien les lieux m'ont semblé différents, je ne les voyais plus avec les mêmes yeux. Ca me fait peur quand on me dit que je vais changer complètement en devenant mère (et tout le monde me le dit... J'ai même une collègue qui m'a dit qu'elle voulait prendr ele temps de bien discuter avec moi une dernière fois avant mon accouchement parce que celle qu'elle allait retrouver après ne serait plus la même !... Carrément, vraiment ?).

Je ne me lasserai jamais de ses minuscules pieds qui appuient, de ses micros mollets tout fins que parfois je peux caresser de haut en bas (ou de bas en haut ?) parce qu'ils sont en relief, et puis de ces doigts que j'ai l'impression de me sentir effleurer, et parfois même du volume rond de la tête qui essaye de bouger mais difficilement. Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir faire pour me passer de ça.

Et la nuit, je dors mal. Je me réveille systématiquement vers les 3h00 et je ne peux plus me rendormir. Je cherche une position un peu confortable, et à chaque fois que ej bouge, je sens que le bébé est obligé de se chercher lui aussi une nouvelle position. En tout cas c'est vraiment l'impression que j'ai. J'ai l'impression que c'est moi qui le dérange et pas l'inverse...

J'ai rêvé que j'accouchais et au pied de mon lit il y avait un homme en fauteuil roulant qui allait bientôt mourir. Mais mon accouchement se passait très bien, sans aucune souffrance, sans sang, rien, hop ! Comme ça.

Pour le match "pour ou contre aller à la maternité à pieds en cas de perte des eaux", nous en sommes à un score de deux partout : la kiné et l'échographiste pour le taxi, la sage-femme et mon gynéco pour venir à pieds (mon gynéco avait comme argument que de toute façon, si je perdais les eaux, on allait m'envoyer marcher dans le parc d'en face pour faire avancer le travail, donc autant pas s'embêter avec un taxi et venir à pieds).

J'ai déjà l'impression d'être passée dans un monde parallèle. C'est de ne plus aller bosser, de commencer à pas mal contracter, de savoir que j'ai le col mou (je vous donne les détails, bon ap' !), d'avoir tout le temps de penser, de voir le nombre de jours avant terme diminuer...

13 octobre 2013

vrac

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Il me reste une semaine de travail, ça paraît rien mais c'est énorme. Ca fait déjà bien deux semaines que chaque matin, quand mon réveil sonne, je le repousse à un quart d'heure plus tard, et un quart d'heure plus tard des fois je suis au bord des larmes tant ça me semble insurmontable, une journée, comme ça, devant moi.

Il y a un matin comme ça où j'étais de méchante humeur (en plus d'avoir le cafard et d'être crevée - la journée qui commence bien), et je me suis tournée dans le lit vers J. et là, je l'ai vu me sourire de toutes ses dents dans la pénombre de la soupente, et s'exclamer "bienvenue dans cette journée !!!" en ouvrant grand ses bras. J'ai éclaté de rire et ça a tout rattrapé.

Ce week-end, je me suis dit "ma fille, songe à ta valise" et je me suis lancée. Celle du bébé est prête, on a choisi sa première tenue qui finalement ne sera pas celle que j'ai pensé que ce serait pendant toute ma grossesse. Ce sera le petit body blanc à motif cerises bleues offert par ma mère, un vieux pyjama du couz' de Chelles, et le cache-coeur orange. On a séléctionné ces habits-là en se disant qu'ils seraient les plus confortables, les plus mous, les plus doux.

Je n'arrive plus à suivre niveau mails, nouvelles, rendez-vous, j'ai décidé de m'autoriser à attendre la semaine prochaine pour reprendre le fil de tout ça. Maintenant, je n'ai qu'une envie, quand je sors du boulot : rentrer à la maison le plus vite possible, manger puis passer l'après-midi à lire et à dormir bien au chaud sur mon lit. Et c'est ce que je fais. Merci pour votre patience...

Hier, nous sommes allés chez Inno acheter quelques trucs. A un moment, je me cherchais des culottes top confort pour après l'accouchement (et d'ailleurs la big loose, j'ai acheté un lot de quatre et une fois rentrée chez moi je me suis rendu compte qu'il n'y en avait que trois dans la boîte, il va falloir y retourner... pffff....) et J. s'enquiquinait peut-être un peu (mais rien qu'un peu hein) et il m'a dit "oh ! devine qui je viens de voir passer !" ??? Le gynéco-chirurgien-accoucheur !!!

Ma valise n'est pas prête mais quand même, ça avance cette histoire.

Une fois, il y a quelques mois, je réfléchissais et je me disais "ce qui serait vachement pratique, ce serait d'avoir des espèces de rectangles de tissu à mettre sous la tête du bébé quand il dort pour éviter de devoir changer ses draps tous les jours pour cause de bavements intempestifs". Je me suis donc mise à fabriquer des rectangles dans de vieux draps tout doux. Et puis là, une gentille blogueuse m'a envoyé un mail et m'a dit "ce qui est vachement pratique, ce sont les langes, à mettre sous la tête du bébé dans son lit pour recueillir sa blanche bave, ça se trouve pour trois fois rien chez Hema !".
Ah ah !!! Et moi j'avais gentiment commencé à découper et à coudre les bords de mes rectangles... Du coup, je me suis dit que tant pis, je continuais sur ma lancée. Ca a trainé, trainé, trainé... Et voilà à quoi j'ai passé une bonne partie de ma journée... Mais c'est fini, ils sont même propres, ils sèchent sur la rambarde. Je les appelle "carrés à baver" même si ils sont rectangulaires.

Maintenant je dois coudre la toile cirée à langer.

J. a préparé la première embeurrée de chou de la saison, que c'est bon !

Cet après-midi, on a sorti les habits d'hiver et rangé les habits d'été. On a encore réussi à sélectionner un bon demi carton de trucs à filer à l'armée du salut. Je n'aime pas trop mes/les habits d'hiver... Les tee-shirts à manches longues, ça m'empêtre, les pulls, c'est triste, les pantalons, ça m'engonce, les chaussettes, ça gratte, les manteaux, ça fait transpirer tout en ne réchauffant pas assez. Trop cool quoi.

On a même mis un petit coup de chauffage pour cause d'humidité ne voulant pas sortir par les fenêtres restées un bon moment entr'ouvertes.

Il paraît que si je perds les eaux, j'ai interdiction d'aller à pieds à la maternité, je dois impérativement me faire conduire en voiture, au cas où le cordon serait emporté par les flots, devançant la tête du bébé, et du coup, pincé dans l'étroitesse du col, ne l'alimentant plus assez. La kiné et l'échographiste tiennent ce discours, la sage-femme qui nous a guidés pendant la visite de la maternité a dit que ce serait quand même vraiment pas de bol que ça arrive (le coup du cordon coincé dans le col). Vendredi on aura l'avis du gynéco mais de toute façon, je crois qu'on n'osera plus prendre le risque, maintenant.

Je n'ai plus mal au dos au cinéma.

Salut !

7 octobre 2013

Dans sept semaines (dix jours post-date prévue

Dans sept semaines (dix jours post-date prévue d'accouchements compris (dix jours après lesquels l'accouchement serait déclenché)), c'est sûr, on aura un bébé dans les bras. C'est vraiment rien, sept semaines...

Je m'assieds dans le fauteuil et j'essaye de me concentrer sur cette idée : le bébé est né, il dort en haut. Nous on est là, en bas, il est 21h19 et on se prépare à dîner. On sera les mêmes, les locaux seront les mêmes, les recettes seront les mêmes, mon pull sera le même, le pull de J. sera le même, la table sera la même, l'odeur sera la même, j'aurais la même tête, J. aussi, on aura les mêmes cheveux, on aura les mêmes mains, chez nous il y aura le même fauteuil, on verra la même chose par la fenêtre, peut-être que le basilic sera toujours posé en bout de table, peut-être qu'il y aura des choses chez nous auxquelles on n'aura pas touché d'ici-là et qui seront dans la même exacte position que là, tout de suite, mais en haut, il y aura un bébé qui dormira. Ca n'arrivera peut-être pas tout de suite, ce bébé endormi en haut et nous en bas, comme ça, mais je veux au moins une fois penser à penser à "c'est comme avant, les mêmes locaux, les mêmes personnes, le même décor, le même environnement, les mêmes âmes, les mêmes soucis, mais avec un enfant, notre enfant, qui dort en haut".

Ca me paraît tellement hallucinant. Du coup, j'essaye de me dire que c'est déjà le cas, pour voir, mais c'est pas possible d'imaginer ce que ça va faire, ce que ça va changer, ce que ça va donner qu'on soit des parents et plus seulement un petit couple comme ça, qui habite tout seul en haut d'un immeuble banal dans une grande ville.

Est-ce-que ce jour-là, où à 21h19, le bébé dormira en haut et où nous, nous serons là, les mêmes personnes, en bas ; est-ce-que ce jour-là on laissera traîner le dîner comme on sait si bien le faire en reprenant du raisin et un bout de chocolat ? Est-ce-que nos discussions ne tourneront plus qu'autour du bébé ou bien on continuera de parler aussi des mêmes choses qu'aujourd'hui ? Est-ce-qu'on aura les mêmes comportements ? Est-ce-qu'on sera chacun personnellement déséquilibré par cette nouvelle condition de parent ? Est-ce-qu'on aura peur ? Est-ce-qu'on sera juste bien ensemble, comme avant, enfin comme maintenant, mais avec la valeur ajoutée de cet enfant qui dormira en haut ?


L'autre soir, un copain venu dîner nous faisait remarquer qu'on parlait du bébé à venir comme d'un invité encore sur la route alors qu'il était déjà là, dans la même pièce que nous. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas eu cette pensée et j'étais heureuse qu'il me la remette en tête. Il est là, la tête en bas devant cet ordinateur, d'ailleurs il pousse vers le haut de ses pieds riquiquis.

Quand je prends ma douche, il vient se coller contre mon nombril. Quand mon réveil sonne, il bouge dans tous les sens. Quand il a le hoquet, il semble dérangé. Quand J. lui parle, c'est la folie. Quand J. pose sa main, il semble aimanté à ses doigts et vient se lover, caresser sa paume. Quand je lui appuie sur un genou ou un pied qui fait une bosse, il se rétracte puis revient et des fois, finalement, il se laisse caresser sans jouer. Quand je lui parle, il semble n'en avoir rien à faire de ce que je lui dis. Quand je pose mes mains la nuit, j'ai l'impression que c'est lui qui me caresse et plus l'inverse. Quand je travaille, il n'arrive pas à dormir. Quand je lis allongée sur le lit, c'est notre rendez-vous.

30 septembre 2013

Marseille Marseille quand je l'appelle moi je l'appelle Marseille*

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(Aix)

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(Marseille)





(Je n'ai pas accouché à Marseille, ce sera alors bel et bien à Bruxelles. Oh la la...)

J'ai pris le tgv qui m'a toujours fait fantasmer, que j'ai pris plusieurs fois jusqu'à Lille mais jamais plus. Sauf que là j'allais presque jusqu'au terminus (en fait, le terminus, c'était Toulon). Je pensais regarder le paysage mais juste après Lille je n'ai plus pu garder les yeux ouverts, je me suis endormie et je ne me suis réveillée qu'à Marne-la-vallée, ce qui a considérablement raccourci mon trajet. A ce moment-là, on n'était presque plus. Il y avait la Yougoslave devant moi qui se regardait dans la vitre en faisant des bouches en cul de poule, et qui a raconté sa vie et dragué tous les mecs qui avaient leur réservation à côté d'elle. Il y avait le couple d'américains qui regardait un film en se roulant des pelles (vous l'aurez compris, l'ambiance est torride dans le Bruxelles-Toulon), et la dame qui tricotait. A la fin j'avais l'impression d'avoir partagé un morceau de vie avec chacun d'eux, tant on en savait plus les uns sur les autres sans s'être forcément adressé la parole. Après Avignon, j'ai sorti mon bouquin (Un bonheur insoutenable d'Ira Levin). A Marseille, j'étais attendue sur le quai et la conversation a repris après un an et demi comme si ç'avait été une heure et demie.

Le premier jour, on a déménagé une petite soeur à Aix en Provence et rigolé comme des débiles, on a fait les courses avec la petite soeur (les fameuses premières courses de quand on s'installe, où on a besoin de tout), on a marché en ville (mais que c'est beau !) et chez Monoprix, j'ai acheté deux tee-shirts de bébé mais taille 6/9 mois, et comme on a moins de stock dans ces eaux-là j'avais le droit. Un tee-shirt jaune à pois blancs et un autre à fleurettes et rayures. On a mangé un maxi pain au chocolat assises sur un banc en parlant encore et encore. Ensuite, on est allées à la pizzeria en rigolant sur le nombre de petites vieilles dans des jeeps qu'on voyait (en fait j'ai pas raconté dans l'ordre, entre le pain au choc' et la pizz', c'est là qu'on a fait les courses (on a aussi acheté de quoi faire des crêpes le lendemain soir (c'est jamais hyper diététique mes week-ends amicaux))). Et puis on est rentrées à Marseille et on n'a pas fait long feu après la tisane.

Le lendemain, il fallait qu'on soit prêtes avant 12h00 pour être au Museum d'Histoire Naturelle avant 13h00 pour que ce soit gratos. Sur le chemin, on s'est pris un orage qui nous a trempées comme des soupes mais on devait être profondément heureuses d'être là ensemble parce que ça nous a plutôt fait marrer. Une fois devant le Museum, il y avait un papier sur la porte qui disait qu'il était exceptionnellement fermé, alors on est quand même montées tout en haut de l'escalier pour jouir de la vue et voir que les nuages étaient poussés par le vent qui nettoyait le ciel. Et puis on a visité un hôtel particulier qui trainait par là avant d'aller vers le vieux port manger du poulpe chez un Japonais terrible. Ensuite, on avait rendez-vous avec des copains de la copine pour boire un verre en terrasse (c'était à nouveau l'été) et on s'est installés à un endroit où il y a treize ans, je me souviens parfaitement d'un trou béant et d'un chantier pas possible. Après, c'était l'heure de dîner alors on est rentrées faire les crêpes d'après la recette du père (+ un sachet de sucre vanillé mais pas de rhum mais c'était très bien quand même, en même temps j'étais avec deux bretonnes, qui ont forcément la main jaune (= couleur crêpe, vous me suivez ?)).
Ensuite, nous nous sommes affalées dans les fauteuils et on a fait un jeu de devinettes de "comment s'appellera le bébé ?" et elles ont trouvé grâce à mes indices pointus. Oui, le bébé a trouvé son prénom (sauf changement de dernier/premier instant, on n'est à l'abris de rien, mais maintenant on l'appelle par son prénom quand même alors ce serait dur de changer au dernier moment mais on verra).

Après, c'était la nuit et j'ai super mal dormi mais passé un très bon moment en compagnie du petit enfant.
Et aujourd'hui, c'était retour. La dame à côté de moi s'était bien trop parfumée et ça m'a piqué le nez, j'avais l'impression de moi aussi sentir son parfum, sur mon gilet et mon haut, berk berk berk (même si son parfum ne sentait pas mauvais mais les odeurs trop fortes sont de trop). Et puis derrière moi il y avait un vieux qui toussait et ça se sentait qu'il avait la gorge très encombrée, ça me dégoutait et en plus je me prenais le soleil dans la face j'ai cru mourir de chaud. Mais bon, je suis quand même arrivée saine et sauve (avec une envie pas possible d'y retourner tout de suite ; c'est trop bien Marseille ! Je ne me souvenais pas que c'était aussi beau et intéressant, comme ville. Je m'y suis même vue y vivre, c'est pas rien !).


A l'échographie, le bébé qui les fois d'avant se cachait le visage dans mes replis d'utérus et dans son bras, se cachait cette fois-ci le visage dans ses mains. Mais il va très bien. De petit bébé au départ, il est devenu gros bébé et telle un devin, l'échographiste nous a dit qu'à terme, si il continuait comme ça, il pèserait 3,7 kg. C'est très bien, 3,7 kg. C'est moelleux.





*sur l'air de Comprend qui peut

25 septembre 2013

Alors voilà, je suis à la caisse tous les matins.

Alors voilà, je suis à la caisse tous les matins. Je découvre les sueurs froides quand je dois calculer combien de monnaie je dois rendre et que tout à coup ça grésille dans mon cerveau et que la lumière clignote (toujours dans mon cerveau), façon néon que si il s'éteint c'est le noir complet. Heureusement que j'aime bien le calcul mental parce que je suis servie. Je découvre aussi le comportement des gens à la caisse, certains qui vous racontent toute leur vie, d'autres qui profitent que leur sac à main soit posé sur le comptoir pour y faire du rangement alors qu'il y a dix personnes qui attendent derrière. Et puis il y a le client qui pose un bouquin de philo devant moi, alors je lui dis "deux euros s'il-vous-plaît" et là il me demande "et vous trouvez ça normal ?" sur un ton très calme mais pourtant bien agressif, et du coup moi je dis "pardon ?" et il me dit "ce livre date de 98, ça ne vous choque pas un peu, deux euros pour un bouquin de 98 ?" et devant mon air halluciné, il m'a dit "et bien puisque c'est comme ça je préfère m'en aller" et il s'est barré. Ouais bah c'est ça, salut.
Et puis il ya  aussi le client qui vient tous les jours, le type un peu vieux et édenté et avec une coiffure pas coiffée, qui demande à ce que le caissier (ou la caissière. En tout cas moi je n'ai pas encore eu affaire à lui) écrive son prénom sur le ticket de caisse, pour "pouvoir penser à lui". Et aujourd'hui, il a dit à ma collègue qu'il avait bien pensé à elle et qu'il avait calligraphié son prénom, hier soir ;-) Y a de ces gens j'vous jure ! C'est un vrai échantillon d'humanité, j'aime beaucoup. On ne peut qu'être surpris à chaque coin de rue si les gens sont spéciaux comme ça.
Cet après-midi, je suis retournée bosser un peu à mon poste habituel, et mes collègues, adorables, se sont relayés pour ne jamais me laisser seule avec le tabouret, les clients, les listes de romans et les titres demandés qui se planquent en haut des étagères. Mes collègues, j'éprouve une gratitude infinie pour eux, ils font déborder mon coeur au même titre que mon mec et mon bébé !...

Ce week-end, c'est Marseille. Je ne vous cache pas que j'ai grave les boules d'accoucher là-bas, pas loin de l'Afrique, alors que J., lui, sera ici, pas loin de la Suède. Bref, on sera hyper loin. Naître à Marseille, c'est joli, mais j'aime tant et tant mon hopital bruxellois que pour rien au monde je ne voudrais accoucher ailleurs. Hier soir, on a eu visite de la maternité, après une petite séance de préparation à l'accouchement avec Milky-la-kiné, qui nous a enseigné les positions de travail à deux. Pour moi, c'est ultra confort, mais pour J. c'est plus musclé. Il doit me soutenir, me soulever, supporter mon poids contre lui et en plus de tout ça, me caresser le dos et le ventre. Mais on est hyper contents et le bébé a profité de cette séance pour faire quelques exercices de gymnastique lui aussi.
Et alors la visite de la maternité... Nan mais elle est TROP bien cette maternité ! Bon, déjà, toute l'équipe de gynécologues, je la trouve super. J'ai toujours l'impression que ce que je raconte passionne mon interlocuteur, quelqu'il soit et quoi que je dise. C'est très rassurant.
Ensuite, le coup de la préparation à l'accouchement destinée aussi au père, je ne m'y attendais pas du tout mais ça fait que j'imagine que les pères se sentent moins dépassés par les évènements, et personnellement je suis bien rassurée aussi de savoir qu'on sera deux pendant le travail, à le vivre et à pouvoir peut-être me soulager.
Et puis donc, la visite de la maternité était précédée d'une petite conférence qui expliquait comment se déroule un accouchement, et les deux sages-femmes ont insisté sur le fait qu'il fallait réfléchir dès maintenant aux positions dans lesquelles on se voyait bien accoucher parce qu'au moment venu on ne serait plus en état d'y réfléchir. Elles ont proposé des idées, accroupie, sur le côté... Elles ont insisté aussi sur le fait qu'elles n'épisiotomisaient que si absolument nécessaire.
Et puis en plus il y a des baignoires dans les salles de travail/d'accouchement (chaque couple à sa propre salle de travail dans laquelle il va aussi accoucher).
Et puis ensuite, dans la chambre, les lits de bébé sont de petits lits en demie lune qu'on peut coller à son propre lit pour pouvoir allaiter facilement la nuit.
Je suis complètement enthousiasmée, après on verra comment ça se passera dans les faits en tout cas j'y vais ultra confiante !
En fait j'ai hâte. J'ai envie d'accoucher. J'en crève d'envie même, même si je n'ai pas du tout envie de ne plus être enceinte. La salle de maternité qu'on a pu voir était hors du temps et de la réalité.
Bon, après, ce matin, quand je vois comment j'ai douillé pour une simple crampe au mollet, je me dis que j'aurais peut-être moins hâte une fois que j'y serai. On verra, on verra. Ce qui compte c'est que ça ne me fasse pas peur à l'avance, c'est toujours ça de gagné.
J'ai pleuré plusieurs fois pendant la conférence et pendant la visite. Les photos de bébés qui viennent de naître et qui sont couverts de vernix et de sang et qui sont tout rouges et qui hurlent, ça me fout la chiale, c'est trop énorme de penser qu'ils viennent de vivre une naissance.

Ca me rappelle qu'une fois, je m'étais dit que finalement, dans le fond, je trouvais plus angoissante une naissance qu'une mort naturelle de vieillesse, au fond d'un lit. On meurt, on s'arrête de respirer, mais on est dans son lit, ça s'arrête. La naissance, on est super bien là où on est, tout à coup on est expulsé par un endroit tout serré, et on débarque dans un milieu inconnu où on est un peu seul au monde vu qu'on ne sait rien et qu'on est complètement vulnérable. C'est terrifiant et magnifique à la fois. Non ? Je veux bien votre avis. Moi, quitte à choisir, je préfère mourir que vivre un truc inconnu et angoissant qui me propulsera dans un autre monde dont je ne sais rien (mais je me rends compte en écrivant ça que si j'étais croyante, je poserais peut-être le même regard sur la vie et sur la mort).

J'écris comme ça vient, c'est un flux de pensée, je réfléchis en même temps que j'écris. Vous en pensez quoi vous ?

Hier soir, J. a expliqué à l'enfant qu'on avait visité l'endroit où il allait naître, on lui a dit les lumières tamisées et tout et tout. Lui il s'est donné à fond en retour, j'avais le ventre qui se distendait sur la gauche et sur la droite à la fois, c'était très impressionnant.
Demain, dernière échographie, brrr....

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