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23 juin 2015

La corde à sauter, j'ai commencé ce matin, hier

La corde à sauter, j'ai commencé ce matin, hier il pleuvait, 'faut pas déconner non plus. Au réveil, j'ai immédiatement pensé "oh nan merde je dois aller faire de la corde à sauter". Quand on est à moitié endormie dans son lit tout chaud ça semble inconcevable.
J'ai failli ne pas y aller (en plus j'avais assez mal dormi), et comme je sentais que ça me mettait déjà de mauvaise humeur, je me suis sentie obligée d'y aller malgré tout. Alors j'ai enfilé le short de footing de Jé, un tee-shirt du Monoprix de Caen, des chaussettes de sport (oui !)(qui ne me servent pas pour le yoga car le prof a dit à une fille qui en revêtait "faire du yoga en chaussettes, c'est comme faire l'amour avec des gants" et même que la fille est devenue toute rouge (d'autant plus que le prof ressemble à Mathieu Amalric alors imaginez qu'Amalric vous dise ça (en fait j'étais jalouse))), et je suis descendue m'attabler en face de Jé et à côté de Jo, pour manger une tartine et boire un bol de thé parce que j'avais lu que la corde à sauter, c'est seulement en étant bien hydratée de l'intérieur. Bon, finalement, le thé était trop chaud, je n'en ai bu que la moitié parce que là il fallait que j'y aille sous peine de laisser tomber encore.
En bas de l'immeuble, So, la tenancière du snack d'en-bas, m'a demandé où j'allais comme ça de bon matin, je lui ai expliqué et elle est devenue ma coach sportive.
Enfin, j'ai vécu le moment que je redoutais : marcher dans la rue en tenue de sport pas hyper seyante au milieu de tous les gens qui allaient au boulot en costard (je vis dans un quartier d'affaires). C'est comme être nue quand tout le monde est habillé. En plus, j'avais une vraie corde à la main, j'avais peur qu'on croie que j'allais me suicider.
J'ai suivi une dame en trench très chic qui prenait la même direction que moi, je me suis postée à côté de la cabane de Guignolet et j'ai commencé à sauter. J'avais lu que c'était super dur donc étant donnée ma condition physique, je ne me faisais pas trop d'illusions quant à ma performance. Déjà, si j'arrivais à sauter sans me prendre les pieds dans la corde, ce serait pas mal. Je m'étais dit "6 séries de 40 sauts". Hop, je m'y mets. Je ne me prends absolument pas les pieds dans la corde. J'ai l'air d'une pro. Au bout de 40, je me dis "quoi ? Nan mais je ne vais pas m'arrêter là, je viens à peine de commencer" et j'ai été jusqu'à 100. J'ai fait 6 séries de 100 en quinze minutes. Truc de ouf, la classe totale. Je suis donc douée en sport, il fallait juste que je trouve le sport.
Voilà, et puis je suis rentrée, et tout à coup, malgré ma tenue pas très seyante, je me trouvais trop classe avec ma corde toute terreuse à la main et mes giclures de bouillasse sur les tibias. J'avais vaguement mal aux bras et aux mollets.
Bon, voilà, le seul truc, c'est que je sens que demain matin, ça va être le même casse-tête pour réussir à dénicher la motivation au fond de mon cervelet...

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21 juin 2015

Le puzzle de l'autre soir.Voilà, c'est fini le

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Le puzzle de l'autre soir.

Voilà, c'est fini le job alimentaire. Je n'ai pas pleuré mais j'ai eu le coeur très très gros.
On a été au restaurant, avec mes collègues, on a bu beaucoup de bière et beaucoup ri. J'éprouve un sentiment d'affection très fort pour eux. Je pense qu'ils sont si spéciaux que dans quelques temps, ils me sembleront irréels, comme si c'était pas possible que de tels gens existent pour de vrai. Comme des personnages de bd. Vraiment, il y en a un, c'est Gaston, un autre, c'est Prunelle ! Alors !
Après le restaurant, je suis allée dans une direction avec deux d'entre eux, on était assez ivres, quand même, on a attendu au même arrêt de tram et tout à coup, hop, le leur est arrivé, ils ont sauté dedans en me disant "ah salut on y va c'est le nôtre !" et les portes du tram se refermaient déjà, je me retrouvais toute seule dans la nuit saint-gilloise, et le silence total et un peu glaçant.
Alors je me suis mise à m'auto-parler, ce qui m'arrive souvent quand je vis un truc très très émouvant, et encore plus quand j'ai un peu bu. Je me suis parlé, toute seule, dans ma tête. J'ai pensé à qui j'étais, à l'âge que j'avais, à ce qui m'arrivait, à la page qui se tournait. Le fait de m'auto-parler rend les trucs émouvants encore plus émouvants, c'est comme si l'Elisabeth du début qui a vécu tous ces trucs d'Elisabeth venait me saluer presque uniquement dans ces moments-là, et c'est comme si je retrouvais quelqu'une qui était un peu comme morte parce que je ne l'avais pas vue depuis longtemps, et comme si j'étais un peu triste à l'idée qu'elle reparte aussitôt... Ca al'air un peu obscur comme ça... Quand j'écoute la Lambada, elle revient systématiquement, je pense que c'est la musique qu'il faudra mettre à mon enterrement.

L'âge que j'ai. Pas si vieux, mais quand même plus vieux qu'avant. Je ne fais plus partie des tous jeunes. Mon enfance commence à être loin, j'ai vécu des époques que d'autres pas.

J'ai décidé d'écrire à mes ex-collègues, il y a une lettre qui attend posée sur mon sac à mains. Je l'ai mise dans une enveloppe mais c'est une carte postale de Provence avec un champ de lavande devant une maison, d'ailleurs trouvée dans une poubelle de cet ex-job alimentaire. Sur l'enveloppe, j'ai mis "à l'attention de N." et après, j'ai écrit l'adresse du magasin. Ca va faire bizarre de recevoir un courrier personnel sur son lieu de travail !

Je me suis mise au yoga, motivée par Milky et aussi par Marine (et aussi par deux copines adeptes mais qui n'ont pas de blogs, du coup je ne vous mets pas de liens). J'ai besoin de me muscler, je me trouve moooolle. Bref, yoga. Et  j'ai aussi décidé de me mettre à la corde à sauter. L'air de rien, je me sédentarise vu que je ne vais plus au job alimentaire ( 20 minutes x 2 de marche rapide sur terrain pentu, 5 jours par semaine), qui était assez physique (debout, assise, grimper sur un tabouret, porter une pile de bouquins, etc).
J'ai beaucoup réfléchi, mon frère m'a dit de continuer à marcher mais en fait j'ai envie de me muscler pour de vrai, et je n'ai pas du tout envie de me remettre au footing, et comme j'ai toujours ma corde (en vraie corde) de l'école primaire... on verra bien.

17 mai 2015

le panier, version cuisinée

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Les endives ? Au jambon !

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Pommes et concombres ? En décoration de verre !

15 mai 2015

comment manger les trucs du panier bio ?

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Un concombre ? Juste comme ça, découpé en rondelles (râpé pour le petit enfant).

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Un pamplemousse ? Juste comme ça, à la cuillère, avec un peu de sucre quand même.

26 avril 2015

Aujourd'hui, je me suis dit qu'une chose qui

Aujourd'hui, je me suis dit qu'une chose qui compte, finalement, pour moi, c'est de faire des plans. C'est d'avoir des trucs prévus, de remplir mon agenda (que je n'ai pas) - rectification : de remplir le calendrier de la cuisine, de dire pourquoi pas à ce qui se propose et à le caler dans les blancs. Si ça me dit.
Ca me rend légère d'avoir des voyages prévus, même pas tout de suite. Ca me rend légère de savoir que je vais voir des gens avec qui je me sens bien.
Il y a une espèce d'énergie qui bouillonne à l'intérieur de moi, qui ne demande qu'à sortir, mais que je ne sais pas encore sous quelle forme faire sortir.
Pour l'instant, ça se cantonne à du tri (aidée par les mails hebdomadaires de Flora Douville, j'ai viré la moitié de ma garde-robe (déjà pas bien épaisse), je mets tous les jours le même pull et quand il est au sale je suis trop dans la merde, il va falloir faire quelque chose...). Je ne veux presque plus mettre de noir, c'est Flora Douville qui a dit que ça ne mettait pas vraiment en valeur, j'ai bien regardé dans le miroir et j'ai trouvé qu'elle n'avait pas tort - ça me donne mauvaise mine.
Bon.
J'ai envie de couleurs, de gris parce que je me rends compte que j'aime beaucoup porter du gris.
J'ai envie de mettre les mains à la pâte, de tout virer, de tout recommencer mais en mieux, sauf ce qui est déjà très bien, bien sûr.
J'ai envie de partir d'ici avec le moins de bagages possible.
Comme je suis très très sentimentale, aussitôt je pense à tout ce qu'on laisse quand on part et mon coeur se serre jusqu'à l'essorage. Je ne me sens pas d'ici mais je ne sais pas si je suis encore d'ailleurs - ça fait huit ans que nous sommes à Bruxelles.
J'ai envie de partir comme on part en vacances.
Petit J., lui, est un vrai bruxellois pur jus - il ne jure que par les trams, les pavés, les chiens, les bus, les cars, les grues, les mégots et les horodateurs, alors je me dis merde. Mais il reviendra si ça lui dit, chacun sa vie et là c'est quand même la mienne que je vis.

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23 avril 2015

Je tente des trucs, bilan de compétences, visite

Je tente des trucs, bilan de compétences, visite d'une porfessionnelle sur son lieu de travail, questionnaires envoyés à mes copines. J'ai envie de dire "allez, c'est bon, c'est ça, je choisis ça, on n'en parle plus", mais à chaque fois j'ai une nouvelle idée.
Et l'autre nuit, je me réveille, comme souvent je pense trop donc je n'arrive pas à me rendormir et je me dis "et si je faisais, plutôt, ça". C'est nouveau tiens. Alors je retourne ça (je ne veux pas dire ce que c'est), j'imagine les problèmes que je rencontrerais, j'essaye de le combiner avec les autres envies qui me sont venues depuis que je cherche l'envie qui me fait le plus envie, ça s'ajuste pas mal, je pense à la volonté qu'il me faudrait, au cafard que je pourrais avoir, à l'immobilisme qui pourrait être le mien si je n'arrive pas à me mettre avec assez de joie à ça. Mais quand même, ça sonne assez évident.
La même nuit, J. l'adulte bouge, je le regarde, il se trouve qu'il a les yeux ouverts, je me mets à lui raconter, il dit "ah ouais !".
Et depuis, on brode autour de ça. Alors ça me semble pas mal parti dans cette direction. Je suis mi-excitée et enthousiaste, mi-déçue par ça. Il va falloir qu'il se passe autre chose à côté, qui pourrait être mon ex super projet pas viable mais super génial quand même, même si le projet du ça n'est pas viable non plus mais deux projets pas viables ensemble peuvent peut-être devenir viables, ou peut-être que J. l'adulte peut devenir un type super rentable du portefeuille ? Je vote pour cette dernière solution qui m'arrange bien.

Cet après-midi, je file chez l'imprimeur pour voir ce que donnent ces deux images qu'on m'a commandées. Il y a trois employés libres mais je demande à travailler avec le seul qui est occupé, qui est mon préféré, un ZZ top bougon mais souriant. En plus, à force de demander à bosser avec lui, il se souvient parfaitement de moi, des logiciels que j'utilise, des problèmes que j'ai déjà rencontrés, et des mails que je lui ai envoyés. Parfait. Il ouvre mon fichier et lui qui ne commente jamais rien, il me dit "vos dessins, ils me font penser à ceux de Cocteau". Nickel. J'adore cette journée.

29 mars 2015

l'état d'esprit Lozère

L'état d'esprit Lozère, c'est quand je me sens comme la fois où on y est allés, et aujourd'hui j'avais l'état d'esprit Lozère et c'est très bon.
C'était en 2013, au printemps, il faisait un temps pire que merdique (de la pluie en permanence), mais j'avais posé mes congés et on devait chercher une destination de vacances, J. le grand et moi.
J'avais repensé à ma soeur et à son compagnon qui avaient l'habitude de louer un gîte avec cheminée et on s'est dit que c'était un bon critère. On avait décidé de louer quelque chose perdue au milieu de la nature, avec une cheminée.
Je me souviens de mon état d'esprit, les deux semaines précédant notre départ : j'y étais déjà.
On avait trouvé un gîte Clévacances qui faisait très gîte, ça se voyait sur le site qu'il allait y avoir du faucheux et de la dentelle (mais pas trop).
On avait regardé quelle météo on allait avoir et comme a priori c'était pluie pluie et pluie, on avait été chez Decath' s'acheter des bottes de pluie, je nous rêvais en Aigle mais le vendeur nous avait dit qu'on allait déraper dans la bouillasse, et qu'on ferait mieux de prendre des bottes de chasse, ce que nous avions fait.

L'était d'esprit Lozère, c'est en avoir rien à faire de la pluie parce qu'on est bien, là. C'est se sentir bien à l'intérieur. C'est être entre nous. C'est prendre soin du moment. C'est trouver la nature bien belle et agréable, même sous la pluie (et la neige le premier matin...) par un froid glacial.

C'est installer le petit-déjeuner sur la terrasse même si ça caille, pour profiter du rayon de soleil matinal.
C'est faire ses courses dans un Cora inconnu un matin de semaine et que ce soit désertique.
C'est acheter du pain dans la boulangerie du village qui ne ressemble pas à une boulangerie mais à une maison dans laquelle on aurait le droit de rentrer et qu'il y aurait quelques pains alignés là et qu'on pourrait en choisir un.
C'est superposer tous nos pulls pour ne pas mourir de froid.
C'est rouler dans la montagne et goûter à la verdure et au silence.
C'est rencontrer en une heure de trajet de nuit, un cerf, plusieurs faons, des lièvres...
C'est rester collés toute la soirée au feu de cheminée pour ne pas geler sur place.
C'est goûter la saucisse locale qui se révèle être aux tripes et au chou et que j'ai eu envie de vomir (en plus j'étais enceinte, j'avais la papille sensible).
C'est une odeur spéciale, l'odeur de la Lozère et du gîte en Lozère.
C'est un truc que j'ai du mal à définir et à décrire, mais ce qui est sûr c'est que je l'ai déjà ressenti dans des crêperies bretonnes.
C'est lié à la pluie et au froid, et en même temps au sentiment d'être au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes.

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28 mars 2015

Je ne sais pas si la crise de la trentaine aurait

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Je ne sais pas si la crise de la trentaine aurait été si raide si je n'avais pas été licenciée. Finalement, il ressort pas mal de positif de tout ça, beaucoup de questions et de peur aussi, mais c'est bien d'avoir des choix à faire, c'est une chance.
J'ai des idées de suites qui me viennent, qui me semblent évidentes mais qui sont surtout fugaces. J'en ai une, là, qui m'est venue cette semaine, un soir, alors que je m'occupais de J. le minus. Une idée qui recoupe plusieurs autres idées que j'avais eu avant. Pas mal quoi.
J'ai envie de faire quelque chose de fort, un truc qui soit un engagement un peu, quelque chose qui soit politique de mon point de vue. Ca, c'est une partie de moi.
Une autre partie de moi me crie "halte là ma chère, songe à combien tu aimes rêvasser, prendre le temps, ne rien faire ! Comme tu es heureuse de bosser à mi-temps, de voir ton petit enfant autant que tu le souhaites ! Choisis un truc intéressant mais qui te laisse le temps !".
J'ai un passé de flemmarde, ce n'est pas ma nature vu que j'ai appris en philo en terminale qu'il n'y a pas de nature humaine, mais quand même, si je suis si flemmarde, c'est surtout que je suis une grande trouillarde. Mais là, je sens que vu que je le sais (que je suis trouillarde) et bien je ne peux plus l'accepter, je ne peux plus faire semblant de ne pas m'en rendre compte, je vais être obligée de faire un truc qui me fait peur...

17 janvier 2015

merci

Vous êtes une bande de gens super moelleux. Et merci pour vos petits mots, je me sens mieux accompagnée... Et puis ça m'a fait du bien de dire ce qui se passait.

Le problème des virages à 90° qu'on n'avait pas vu arriver, c'est qu'ils rendent le décor entièrement flou, pas juste le petit coin là en haut à gauche. Ca ajouté à la remise en question traditionnelle des trente ans, c'est un peu fort de café si vous voulez mon avis. Bon, alors, où suis-je, que veux-je ? Hop, à mon stylo, ne copie pas sur ton voisin Couac-Couac ! (bah non, certainement pas, je n'ai pas envie de vomir dans le hall d'entrée sans rien nettoyer, merci (ah mais ce n'était pas elle, c'était son invité, elle lui a envoyé un mail pour qu'il vienne nettoyer mais il n'est pas venu, c'est pas de sa faute !)).

Bref. A la fois, quel plaisir de savoir que tout est à inventer. Et quelle peur de se tromper...

A part ça : vous vous y connaissez en persil, vous ? Parce qu'on en a un qui est en train de devenir tout jaune. Il faut l'arroser tous les jours mais genre tous tous ?

15 janvier 2015

C'est quand même dur en fait. La dernière fois

C'est quand même dur en fait. La dernière fois que j'ai écrit là j'étais sous emprise d'Arcade Fire, je ne vois que ça comme explication.
C'est un vrai pain dans la tronche qui arrive à un moment où j'étais en confiance. C'est traumatisant, humiliant, choquant.
Je ne dors plus du tout la nuit parce que je fais la liste de ce qui m'atttend (entre autres, faire la queue chez Actiris et faire la queue à la capac (parce qu'il paraît que la fgtb et la csc c'est nul)). Quand mes collègues m'ont parlé de ça, j'ai eu les larmes aux yeux tellement j'ai pas du tout envie, pas de temps à perdre à ça, autre chose à faire. En plus, comme je veux revenir en France, je vais sûrement ajouter à ces plaisirs simples un petit rendez-vous chez Pôle-Emploi à Lille.
Bon, à chaque fois que j'arrive au travail, j'ai les larmes qui montent. Mes collègues ne me disent plus "salut ça va ?" mais un petit "salut..." gêné. Sans compter ceux qui font semblant de ne pas me voir (oui oui). Enfin, ceux-là, ce ne sont pas ceux de la partie de l'équipe avec laquelle je bosse. Parce que eux, ils sont bien. Ils me malaxent le bras, me sourient, me coachent et me disent que c'est carrément injuste ce qui m'arrive et qu'ils sont tristes.
Il y a aussi cette collègue (pas de mon équipe) qui me dit juste "il faut voir ça sous un angle positif" et celui qui me dit "je me suis rendu compte que si ça m'arrivait, finalement, ce ne serait pas négatif, ce serait pour moi un bon coup de pied au cul", à qui j'ai envie de dire "ah mais on échange hein, pas de souci !".
Bon, je le dis pour que la note soit complète mais bien sûr j'ai une boule dans la gorge et je remets ma vie entière en question. Je suis complètement déprimée. Malgré les projets, enfin surtout un.
Je n'aime pas cette pression des cinq mois qui me restent, beaucoup mais pas beaucoup. Je n'aime plus trop être au travail, je me sens déjà à l'écart, un peu comme la poubelle qu'on a oublié de sortir et qui doit rester encore trois jours dans la cuisine alors qu'elle ne sent pas bon et qu'elle encombre (et qui ne sert à rien vu qu'elle est fermée).
Je ne vois plus le décor de la même manière, c'est immédiatement devenu inconnu, plus du tout familier.
Je suis nostalgique de tout ce qui s'est passé pour moi, là. Je suis triste que ça se termine comme ça. Je suis fatiguée.
Comme j'avais les lamres aux yeux l'autre matin, mon patron m'a serrée dans ses bras. C'était bizarre et soulageant.
Ils vont me manquer, tous ces gens.

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