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25 mai 2013

merci tout le monde !

Avec J., nous nous sommes acheté, jeudi, des bottes au rayon chasse d'un supermarché du sport. Les bottes de bateau, c'était plus beau mais c'était pas adapté à la marche dans la bouillasse. On va aller marcher dans la bouillasse ! On a copié ma grande grande soeur et son compagnon, on a pris un gîte avec cheminée. Il y a aussi une terrasse avec vue splendide, dont on espère profiter aussi, quand même...

Hier, on a revu notre bébé ! Il est tout fin, tout bien fini, tout petit. Il mesure dix centimètres du haut du crâne aux fesses. Il a le menton très bien dessiné, les jambes et les bras repliés comme tous les foetus du monde. Les pieds et les mains comme les notres mais en miniature. Il avait le hoquet, il paraît que c'est très bien. Quand le médecin a allumé l'appareil pour échographier, le bébé avait sa main pile face à nous et la bougeait de gauche à droite, même le gynéco a dit "mmwwwoooo".

J'apprends en direct pendant que j'écris ce post la naissance d'un autre enfant, ce matin-même, pour agrandir la joyeuse troupe !

Je vais lire La Peste, certains m'ont dit "quelle horreur !" et d'autres "fantastique !".

Pour l'instant, dans cette grossesse, j'ai l'impression (en discutant avec mes copines et en lisant la "bible" de Laurence Pernoud) que certains trucs ne se passent pas de la même manière en Belgique et en France : par exemple, en Belgique, pas la peine de s'inscrire à la maternité, on accouche d'office là où bosse son gynéco. Aussi, aux rendez-vous mensuels, on ne m'a jamais fait aucun examen gynécologique de base (genre toucher vaginal ou trucs de ce type). Mon gynéco se contente de me peser, de me demander si je vais bien, et de m'échographier le bide. Il a un stylo à motifs spermatozoïdes, il nous a dit qu'il le laissait toujours dans son cabinet quand J. lui a dit "on ne peut pas le sortir en toutes circonstances !".

On ne compte pas déménager (pas dans l'immédiat en tout cas, même si notre but n'est pas de rester à vie dans cet appart'), on ne compte pas changer de boulots pour devenir soudainement riches, on ne compte pas faire un emprunt pour lui payer une PS3 pour ses 11 ans, on ne compte pas investir dans du matériel de bébé incroyable (un lit, un porte-bébé, des couches lavables et pour le reste on verra bien si ça nous manque vraiment). Par contre, on compte bien l'emmener en vadrouille, lui faire goûter le basilic thaï et pas thaï, construire des châteaux de sable avec lui, je compte bien ne pas lui refiler ma peur des faucheux (et donc peut-être surmonter la mienne et lui dire "oh le gentil faucheux avec ses longues paaaattes !!!") et je compte bien lui mettre des salopettes pour qu'aucun courant d'air ne vienne lui chatouiller le ventre.

J'espère que vous allez bien et je vous souhaite un bon week-end !

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21 mai 2013

Un jour, j'ai rencontré l'adorable Lobster. Elle

Un jour, j'ai rencontré l'adorable Lobster. Elle a pris un thé, j'ai choisi un chocolat chaud. Au bout de trois gorgées, j'ai senti que ça ne passait pas, je n'ai rien pu avaler de plus, j'ai laissé mon chocolat refroidir comme ça, bêtement, dans sa grande tasse. C'était la première fois qu'une chose pareille m'arrivait.

Et puis après, je me suis mise à être à la fois affamée, et à la fois dégoûtée par tout ce qui se mange. Mon cerveau acceptait les chocos que je mangeais donc en grande quantité, mais mon oesophage n'était pas du même avis et me brûlait. Et puis j'avais envie de haricots verts, de patates à l'eau et de poissons pânés. Mais ça passait moyennement aussi.

Il y a des jours ou des moments de la journée où ça se voit vachement et d'autres où rien, et là je suis un peu frustrée.

Il a la même arrête dorsale qu'une sardine en boîte.

Vendredi, en partant pour la Bourgogne en voiture, la route était assez mauvaise et à chaque soubresaut du véhicule, ça tapait à tout va, là-dedans.

Ca fait comme des bulles de salive qui éclatent sur les lèvres, et comme quand Homer Simpson rôte : l'onde répercutée sur sa lèvre supérieure : c'est ça, pareil mais dans mon bas-ventre. Hyper agréable !

Il a déjà des coudes.

Il remue énormément ses jambes pendant les échographies, ce qui me fait complètement fondre.

Dimanche matin, au vide-grenier, on a acheté pour trois francs six sous quelques petits vêtements : des bodys taille un mois à manches longues et taille six mois sans manches, un gilet rayé rose et rouge.

J'ai dit à J. : "Si c'est un garçon, je m'en fiche de lui mettre du rose". Et il m'a dit "Ouais, moi aussi". Alors j'ai dit "Le truc chiant, c'est que tout le monde va nous dire "OOoh la jolie petite fille"". Et il m'a dit "On leur dira aux gens que rose c'est couleur couilles". Et on a ri bêtement.

Il va falloir qu'on range notre chambre, on va accrocher le mobile Calder que j'avais acheté au Habitat de Rennes au-dessus de son lit.

Au concert de Lescop, j'ai stressé comme une folle quand j'ai senti mon intérieur vibrer follement à cause des basses, j'ai eu peur que ça lui secoue le cerveau.

Il a déjà cinq cousins et plein de futurs amis.

Il est prévu qu'il naisse le jour de ma fête.

Depuis que je suis enceinte, j'ai découvert le sentiment de satiété qui m'était parfaitement inconnu avant. Je mange, je mange et tout à coup, j'ai plus faim et je ne peux rien avaler de plus. Du coup, j'ai maigri.

J'ai des envies de salade verte, de concombre, et de glaces en cornet.

Je ne mange presque plus du tout de chocolat.

J'ai trouvé les deux premiers mois hyper éprouvants moralement. Je me sentais complètement paumée, tout était devenu étranger. Mais ça va mieux...

Il est déjà inscrit sur liste d'attente à la crèche, depuis un mois même. J. était ému de donner son nom à la dame qui lui demandait quel serait le nom de famille de l'enfant.

Tout le monde me dit "ah, formidable, il sera scorpion !" quand j'annonce qu'il devrait arriver mi-novembre.

Je n'ai pas vomi une seule fois mais j'ai eu quelques vertiges, comme quand on se couche après avoir trop bu, je sentais mon lit tourner comme un radeau à la dérive.

Je n'arrête pas de sursauter.

J'espère qu'il va bien.

On est super heureux.

15 mai 2013

Bonjour mes petits loukoums, vous allez bien ?Je

Bonjour mes petits loukoums, vous allez bien ?

Je vous écris depuis un nouvel ordinateur ronronnant et qui pour l'instant cohabite pacifiquement avec le petit vieux qui ne crache pas trop en le voyant.

Depuis trois semaines, je travaille dans une roulotte installée au milieu d'un chantier de garage automobile qui se transforme en restaurant. Le matin, job alimentaire, le midi, boustifaille vite fait avec J., et l'aprem', hop ! Tram 94 et peinture à tout va. La caravane va devenir un coin de lecture de contes. Au début j'étais hyper impressionnée de devoir passer du temps sur un chantier bruyant, poussiéreux, avec des types en bleu de travail qui fument des clopes en commentant ce que je dessine "ça ressemble vachement à Kitty Crowther !" euh, merci mais vous êtes sûr ?. Et maintenant je me rends compte que ça va me manquer, la semaine prochaine, de ne plus devoir y aller... Je dois finir demain. Je suis exténuée mais heureuse.

Ne me demandez pas comment s'est passé le fameux repas où tout le monde était invité : il n'a pas eu lieu ! En fait je crois qu'un jeudi soir c'était pas très pratique, et puis comme on partait le week-end juste après à Paris pour rencontrer ma toute nouvelle filleule chevelue (comme mon filleul - je suis abonnée aux enfants capillairement fournis), on n'a même pas eu le courage de préparer tout ça pour nous. Bref, le repas va être reporté, je vous dirais quand au cas où vous n'auriez rien de prévu ce soir-là !

Aujourd'hui au boulot, un gosse m'a demandé "Le petit prince de Florange" au lieu du "petit peintre de Florence".

Hier j'ai préparé mon premier poulet rôti. J'ai dû beaucoup prendre sur moi pour le toucher, cet animal mort et froid, mou, avec les pattes et les ailes ficelées, ça m'a foutu les larmes aux yeux de le voir comme ça et j'ai vraiment dû me raisonner pour me décider à le prendre en main.
Mais à la sortie du four il était doré à souhait, avec les petites patates qui vont bien, et là je n'ai pas eu de mal à manger mon bout de blanc (ne me parlez pas d'une cuisse, un os dans mon assiette c'est hors de question !).

On est allés au concert de Benjamin Biolay, J. et moi. Il m'avait offert les places pour mon anniv'. C'était vraiment un moment fort... Et moi qui ne me croyais pas si fan de Vanessa Paradis, quand elle a débarqué sur scène pour le rappel, par surprise (je crois que tout le monde hurlait dans la salle, c'était l'émeute, jamais entendu autant de boucan dans un concert), j'étais soufflée. Quel charisme, et même, quelle voix ! Même J., carrément pas fan pour sa part, ça l'a fait changer d'avis. Le lendemain, j'étais ahurie, j'en revenais pas d'avoir vu Vanessa Paradis en vrai. Ca m'a rappelé l'enfance, l'Intermarché de Chanteloup-les-Vignes, la pharmacie toute neuve d'en face de l'Intermarché, très verte dans mon souvenir, avec des montants de fenêtres verts, des plantes vertes, et une odeur exquise (un des meilleurs endroits où il m'ait été donné de mettre les pieds dans ma vie), et puis ma soeur, son sweat blanc-bleu rose saumon, et ses cassettes de Madonna. Bref, le lendemain, j'étais nostalgique.

On a vu Lescop en concert, J. et moi, c'était son cadeau pour moi de Noël. Quel drôle de type ! Très animal. Super sympathique. C'était un vrai moment de joie partagée. Et puis en première partie, un mec qui faisait de l'électro, qui à un moment nous dit "je m'appelle Truc-Chouette et je viens de Caen en France", et qui à la fin est revenu sur scène aider les ingénieurs du son à démonter son matos, et qui m'a lancé un sourire franc en me disant "bonsoir !" (on était au premier rang contre la scène), ce qui fait que tout le reste de la soirée je me suis dit "mais je le connaissais ? Il était pas dans ma classe au lycée, il ne me disait rien ?!?".

Comme chez vous, il fait un temps pourri ici. Je mets encore une écharpe et un gros pull et même des chaussettes dans mes Bensimon, comble de l'horreur. J., lui, exprime sa détresse face à la pluie ambiante en frisant du cheveu, il a l'air tout permanenté. Moi rien, je peste juste contre les pavés fourbes qui me font gicler de la bouillasse dans le jean, à part ça aucun signe extérieur de réaction face à l'adversité météorologique.

Je vais me créer un site internet, ça y est, je suis toute bien renseignée, maintenant il faut juste que je me lance !

Mon patron de job de roulotte, lorsqu'il m'a embauchée, m'a dit qu'il fallait qu'il me prévienne qu'il ne me donnerait jamais son avis sur ce que j'étais en train de faire, même si je le sollicitais. Tous les soirs, avant que je parte, il venait regarder et ne pipait mot, il regardait sans rien dire, le visage relativement vide d'expression. L'angoisse ! J'ai bien essayé de lui extorquer un petit avis mais non, il était concentré sur son mutisme. Bon, ok, je me dis et répète que je fais quelque chose qui me plaît à moi, que c'est bien là le principal, "mais si mais si ma fille" me disais-je, même si parfois, les jours où je ne savais pas trop où j'en étais et bien ce n'était pas facile... Et puis un jour, je me dis que c'est l'heure de partir, je m'en vais rincer mes pinceaux, et quand je reviens, j'entends qu'il est dans la caravane avec l'homme à tout faire, et je l'entends dire "c'est magnifique hein ?". Grande joie !

Ce qui fait que je me sens super heureuse, en plus ce week-end on va manger des saucisses grillées.

Je vous embrasse tous, même les pas rasés qui piquent de la joue ! Bonne nuit !

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