l'été sera surprenant.
Vous me voyez là super, mais alors VRAIMENT super heureuse... Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi heureuse ! Cet été, tout sera bousculé et cela me transporte. Bon, je ne dis pas, je suis hésitante, je suis tremblante, j'ai les sourcils tout froncés, l'estomac tout noué, les cernes tout violets, le coeur accéléré, les ongles mal coupés, le vernis écaillé, et le sommeil agité. Mais comme depuis les trois années que je suis à Bruxelles, je me sens insatisfaite et torturée, et bien ces changements en perspective me ravissent. Ils sont une possibilité d'amélioration. On verra bien, c'est ça la vie. Je me souviens, une fois, dans les commentaires de je ne sais plus quel blog, Mariaba expliquait que dans la vie, quand ça va pas, 'faut changer quelque chose, même des minis trucs, essayer de bousculer les choses, la vie, les habitudes. Changer quelque chose pour voir ce que ça fait (elle l'expliquait mieux que moi - vous suivez ce que je raconte ?). Bref, cette idée m'a enchantée et depuis j'essaie de m'en souvenir.
Alors voilà. Notre appartement a été vendu, et nous allons être obligés de déménager. Bien sûr, c'est dommage, il est très grand, lumineux, pas cher, il a une vue géniale et toute verte, il est idéalement situé. Mais qu'est-ce-que je suis heureuse à l'idée de le quitter !... D'en tester un autre, différent, d'y réinstaller nos affaires. D'entendre d'autres bruits, de voir autre chose par la fenêtre, d'emprunter d'autres chemins.
Et puis j'ai envoyé mon dossier de demande d'équivalence à l'école du Havre. Je vais quitter cette école bruxelloise, quoi qu'il arrive. Soit je retourne au Havre, soit j'arrête mes études. C'est la meilleure nouvelle de la décennie. Des fois, je me dis "et si j'en avais juste marre de faire des études ?". On verra, on verra. Rien n'est grave là-dedans. Je dois concevoir cette éventuelle dernière année d'études comme une fin/départ. Un moment où se lancer.
Ca me rend trop heureuse.