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15 janvier 2015

C'est quand même dur en fait. La dernière fois

C'est quand même dur en fait. La dernière fois que j'ai écrit là j'étais sous emprise d'Arcade Fire, je ne vois que ça comme explication.
C'est un vrai pain dans la tronche qui arrive à un moment où j'étais en confiance. C'est traumatisant, humiliant, choquant.
Je ne dors plus du tout la nuit parce que je fais la liste de ce qui m'atttend (entre autres, faire la queue chez Actiris et faire la queue à la capac (parce qu'il paraît que la fgtb et la csc c'est nul)). Quand mes collègues m'ont parlé de ça, j'ai eu les larmes aux yeux tellement j'ai pas du tout envie, pas de temps à perdre à ça, autre chose à faire. En plus, comme je veux revenir en France, je vais sûrement ajouter à ces plaisirs simples un petit rendez-vous chez Pôle-Emploi à Lille.
Bon, à chaque fois que j'arrive au travail, j'ai les larmes qui montent. Mes collègues ne me disent plus "salut ça va ?" mais un petit "salut..." gêné. Sans compter ceux qui font semblant de ne pas me voir (oui oui). Enfin, ceux-là, ce ne sont pas ceux de la partie de l'équipe avec laquelle je bosse. Parce que eux, ils sont bien. Ils me malaxent le bras, me sourient, me coachent et me disent que c'est carrément injuste ce qui m'arrive et qu'ils sont tristes.
Il y a aussi cette collègue (pas de mon équipe) qui me dit juste "il faut voir ça sous un angle positif" et celui qui me dit "je me suis rendu compte que si ça m'arrivait, finalement, ce ne serait pas négatif, ce serait pour moi un bon coup de pied au cul", à qui j'ai envie de dire "ah mais on échange hein, pas de souci !".
Bon, je le dis pour que la note soit complète mais bien sûr j'ai une boule dans la gorge et je remets ma vie entière en question. Je suis complètement déprimée. Malgré les projets, enfin surtout un.
Je n'aime pas cette pression des cinq mois qui me restent, beaucoup mais pas beaucoup. Je n'aime plus trop être au travail, je me sens déjà à l'écart, un peu comme la poubelle qu'on a oublié de sortir et qui doit rester encore trois jours dans la cuisine alors qu'elle ne sent pas bon et qu'elle encombre (et qui ne sert à rien vu qu'elle est fermée).
Je ne vois plus le décor de la même manière, c'est immédiatement devenu inconnu, plus du tout familier.
Je suis nostalgique de tout ce qui s'est passé pour moi, là. Je suis triste que ça se termine comme ça. Je suis fatiguée.
Comme j'avais les lamres aux yeux l'autre matin, mon patron m'a serrée dans ses bras. C'était bizarre et soulageant.
Ils vont me manquer, tous ces gens.

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Commentaires
C
Merci pour ce texte. C'est ce que je ressens depuis 3 semaines sans trouver les mots. Ceux là sont tellement juste! J'en ai le coeur serré mais soulagé. Merci encore.
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H
Je vis la même chose. Je me torture à feindre la gaieté, il est indécent de montrer la peur des moments pénibles à supporter. Je crains surtout pour l'enfant. Et, cantonnée socialement à demeurer invisible, j'ai peur du vide. On devrait graver en Article 1er le devoir de protéger les mères. Mais je reste déterminée à réclamer l'impossible. Rien ni personne n'aura jamais raison de ma joie...solide et infinie.
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Q
J'espère que tes petits collègues continueront d'essayer de prendre soin de toi, malgré tout... je t'embrasse.
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É
dis moi, je ne t'oublie pas pour le mail que je dois t'écrire!!!! (et pour la discussion en live pleine de questions à nantes c'est quand tu veux!!! je te malaxe le bras, vas!)
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Z
Wo ca va pas fort c'est un choc tout ça mais dans quelques temps ça va s'atténuer et tu seras contente et impatiente de partir dans 5 mois ... J'espère. Des biz biz jolies*
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