Samedi confiné confiserie praliné
Globalement, cette grossesse m'inquiète assez. Tout va bien, tout va bien, et puis un jour je trouve un motif d'angoisse (la listériose, la qualité de l'eau du robinet, le rouge à lèvres, un coup de jus en débranchant la cafetière...) et je mets plusieurs jours à réussir à me calmer. Maintenant, toujours, tout peut arriver. Tout peut basculer. Bref, je suis ultra relou avec mon bébé et je passe ma vie à appuyer sur son matelas gonflable (ce qui doit la faire rebondir, pauvrette) en lui disant "allez, bouge, bouge donc !". Elle bouge, bien sûr, mais je voudrais qu'elle bouge plus.
Le soir, J. discute un peu avec elle avant d'éteindre la lumière. Jusqu'à maintenant, cela faisait cesser immédiatement toute activité à cette petite (je l'imagine très bien, aux aguets, se dire "ah tiens ça recommence ! Qu'est-ce-que c'est que ce phénomène bizarre ?"). Mais hier soir, quelle ne fut pas notre joie : la voix de J. a provoqué une nouba du tonnerre de Zeus, mon ventre s'est mis à faire des vagues de folie, oh quel plaisir ! Je me suis endormie tellement sereine. Et j'ai été réveillée à 5h00 du matin par une réplique, comme un massage intérieur du ventre.
Alors ce matin, j'étais heureuse comme pas permis, en plus il y avait des scones aux framboises tout chauds pour le p'tit dej'...
Et puis on a écouté Etienne Daho en buvant nos infusions...
Et puis je ne sais pas, tout à coup, je me suis mise à baliser pour la suite de cette grossesse enfermée, à me dire que c'était triste de n pas pouvoir sortir, à me demander si en août on y serait encore et comment mon accouchement allait se passer, et même (summum de l'angoisse), à quel moment j'allais pouvoir commander une garniture pour mon coussin d'allaitement et ces 4 ou 5 trucs qui nous manquent pour nous occuper de notre bébé.