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17 mars 2020

Confinement - jour 2

Ce qui est bien, avec la vie, c'est que c'est plein de rebondissements. Alors autant la journée d'hier était formidable, autant aujourd'hui c'était pas chouette du tout.
Au point qu'au dîner, j'ai demandé à Petit J. quels avaient été ses trois moments préférés et je pense que ma question nous a semblé à tous les deux saugrenue.
Moi j'ai mal dormi la nuit dernière, et lui aussi peut-être parce qu'il a passé une bonne partie de la journée à chouiner pour un oui ou pour un non... Bref, j'étais de mauvaise humeur et lui aussi. Nous étions tout à fait désaccordés. Dès le p'tit dej', il me faisait des MIAOU très forts dans les oreilles alors que je n'étais pas encore réveillée malgré les yeux ouverts. Mazette.
Bon, ensuite, il ne voulait plus faire école, il ne voulait pas écouter Maman les P'tits Bateaux (misère), il ne voulait pas se laver. Il voulait bien faire le pain (très bon ! Tiens, une réussite pour ce jour !), il voulait coudre le coussin d'allaitement.
Alors cet aprem', je lui ai montré comment fonctionnait la machine à coudre et il s'en est tiré comme un chef. Il a préféré la régler sur une vitesse très lente parce que comme le disait Maîtresse Céline, quand on va trop vite, on ne peut pas s'appliquer. Il était si fier et si ému qu'il souriait de tout son possible tout en cherchant à se cacher dans ma poitrine, tout en continuant à coudre. Ému de chez ému. Un rêve qui se réalisait. Heureusement qu'il y avait ça pour ce jour.

Je n'arrête pas de penser à la guerre, aux gens planqués sous des parquets, dans des annexes, dans des greniers. Je mesure notre chance, ce n'est pas la guerre, on peut ouvrir les fenêtres et s'y pencher, manger à notre faim, téléphoner comme on veut. On ne craint pas à ce point pour notre vie, il n'y a pas de bruit de missiles, et aucun aimé parti au front (enfin, peut-être les proches de personnel soignant ressentent un peu un truc comme ça ?). Comment tous ces gens ont-ils tenu bon, alors que même avec tous les privilèges de notre situation actuelle, c'est déjà vachement dur, je trouve ? Ce soleil, cet air chaud, et l'impossibilité d'aller crapahuter dehors comme on voudrait. Être ensemble tout le temps, avoir des difficultés à s'isoler franchement. Si vous avez un jardin, une terrasse, un balcon, la méga chance. Vraiment.

Je crois que ce qui va pouvoir faire du bien, ça sera vraiment de faire le vide dans la maison. Pour y avoir plus de place pour nous, pour y respirer, pour pouvoir mieux nous y déplacer. Oui, il va falloir faire ça.

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Commentaires
C
Félicitations pour ce coussin d'allaitement et aussi au bon moment que sa fabrication a su vous apporter à tous les deux. Petit J apprend plein de choses en cousant, et il cherche peut être aussi un cadre en s'opposant? Bises virtuelles à tous les trois!
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C
Chez nous, c'était mieux qu'hier, mieux organisé. Mais demain, ça risque d'être compliqué car je devrai travailler beaucoup et être en direct avec une collègue, sans doute toute la journée (et donc pas là pour surveiller les devoirs et tout ça). Je vais préparer les plans de travail pour mes deux garçons dès ce soir, sinon ça va trainer et vendredi il faudra tout rattraper et ça va être l'horreur. Le retour du soleil nous a aidé aussi je pense, la douceur de l'air, les chants des oiseaux... On dirait un dimanche du mois d'août, quand tous les voisins sont partis et qu'il ne reste que nous ! A bientôt !
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I
Elisacouac ! Quel bonheur de te retrouver !<br /> <br /> Et tu couds un coussin d'allaitement :)) !<br /> <br /> Des bises non virales.
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M
La même ici : une très bonne journée lundi, beaucoup moins réussie le mardi (en grande partie dû à la nuit de merde je pense mais un peu comme si on avait tout donné pour le premier jour et qu'on s'était endormis sur nos lauriers pour le 2e...). Bon je pense que c'est très normal et que cette semaine va juste ressembler à RIEN ! Avec des bons moments et des moments merdiques. Ce mercredi, Adèle n'a pas envie de travailler, je n'ai pas envie de la forcer... Mais il n'est que 10h36. Je t'embrasse !
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