Cet homme qu'on voit passer, c'est J. sur une
Cet homme qu'on voit passer, c'est J. sur une aire d'autoroute, avant-hier. Celle-là, on la connaissait déjà. C'est celle où il y a un Quick et un Boeuf Jardinier. Elle est grande. On l'aime bien. A chaque fois, sur les aires, on se marre bien, ça nous détend tous les deux d'être coupés temporairement de nos vies, comme ça.
Sur la photo, J. a sur le dos mon manteau. Ca m'a prise quand on est sortis de la voiture, j'ai dit, un peu surexcitée : "ooooh, dis, on échange nos manteaux ?" et J., pas contrariant et même d'un naturel enthousiaste m'a répondu "ah ouais, d'accord !!!". Et là, j'ai trouvé que mon manteau lui allait à ravir, et lui a trouvé que le sien était tout à fait moi. Du coup, nous nous sommes photographiés, sur l'aire, pour immortaliser l'échange.
C'est un truc qui me plaît énormément chez lui : je propose n'importe-quoi qui me passe par la tête, d'un air enthousiasmé, et lui il est toujours d'accord et même, encore plus fort, il semble partager mon enthousiasme. Il laisse libre cours à toutes mes lubies les plus débiles avec une joie non feinte.
A Manéglise, nous avons dîné et ouvert nos cadeaux. J'ai eu deux places pour le concert de Lescop au Botanique en mai, un exfoliant, un livre sur la décoration de meubles et la perspective de deux voyages. On a regardé la messe de minuit à la télé, à Rome et à Paris. On a écouté des chants de Noël sur Deezer. J'ai eu le wish bone de la pintade, j'ai fait un voeu, J. a fait un voeu et en fait, l'os ne s'est jamais brisé. J'ai cru qu'on avait fait le même voeu mais en fait on en a parlé après et c'était non.
Le lendemain, je me suis lavé les dents sous un faucheux mais je ne me suis pas attardée. Le chat Lili s'est couché sur mes genoux, on a fait une photo de famille avec retardateur devant le sapin mais du coup on cachait le sapin. Je n'ai presque pas fait d'allergie au chat, par contre il semblerait que l'alcool me fasse couler le nez et éternuer et asthmatiser - c'est nouveau.
Pour déjeuner, nous sommes allés chez la tata et le tonton de J., il y avait aussi sa cousine et ses enfants. On a mangé très bien, surtout les minis gratins dauphinois et les petites merdes de l'apéro. La tata (c'est moi qui l'appelle comme ça en fait (mais juste ici, pas dans la réalité)) nous a couverts de chocolats fabriqués maison avant qu'on parte. Elle n'arrête pas de nous caresser le dos et le bras pendant qu'elle nous parle, ça m'apaise tellement que je crois que je vais m'endormir. Je me sentais un peu serrée dans mes collants, dans ma robe, dans mes chaussures même. On a bien mangé.
Sur la route du retour hier soir, on n'a rien entendu de génial à la radio. L'aire d'autoroute n'était pas terrible. Je crois que je n'avais pas si envie que ça de rentrer.