en avant les gars !
C'est dix petits jours sans Couacman qui ont commencé. Au départ, je me disais "bon, ma fille, des dix petits jours sans Couacman, t'en as fait des centaines avant de le rencontrer, garde ton calme !". J'essayais de me souvenir de ce qui occupait mes week-ends de célibataire. Je me suis souvenue avoir énormément lu assise sur mon lit, espionné les voisins d'en face à l'aide du zoom de mon appareil-photo (j'avais pas de jumelles et ça avait l'air vachement bien chez eux), je me suis souvenu avoir bu beaucoup de cafés et mangé beaucoup de cookies, et aussi avoir travaillé, avoir fait les courses. Avoir trainassé au virgin.
J'étais émue vendredi matin en partant au boulot, je me disais "ma fille, dix jours, ça passe en un clin d'oeil". Au collège, j'avais calculé que onze jours pouvaient paraitre longs, mais dix, c'était la limite, ça passait hyper vite. A chaque fois que j'essaye, ça marche. Dix jours, ça file comme l'éclair.
Bon, le boulot étant supra chargé en ce moment de période de rentrée, je me suis vite retrouvée à rentrer chez moi. Je suis passée à la banque et le banquier que j'ai rencontré, qui n'est même pas le mien, a choisi de me faire une fleur et de me filer tout de suite mon duplicata d'extraits de compte sans passer par les services postaux. J'étais hyper contente. En rentrant, je m'arrête à la boulangerie, je commence à discuter conservation du pain avec le boulanger en personne et v'là ty pas qu'i m'dit "allez, je vous offre un financier !". Comme j'avais les bras chargés de courses, il m'a invitée à les poser sur le comptoir et à manger mon financier sur place, ce que j'ai fait et franchement et bien j'étais heureuse.
La soirée n'a pas été très constructive sauf que j'ai fabriqué une quiche lorraine avec du lait et du fromage pré râpé de chez le paki du coin, en écoutant très fort The Smiths, qui me fichent la pêche. J'avais limite un petit fond de cafard...
Et puis, et puis ce matin, je me suis réveillée à l'heure où sonne d'habitude mon réveil (trois minutes avant , en fait). C'était tôt, donc, et j'ai regretté de ne pas arriver à faire facilement de grasse mat'. Le fond de cafard était toujours un peu là sauf que c'était sans compter sur le soleil qui avait décidé de cesser de radiner, pour changer. Et puis j'ai enfourché mes jambes et j'ai filé dare-dare à la bibliothèque qui était parfaitement vide, il y avait juste un petit vieux qui lisait le journal à côté des bandes dessinées. J'ai emprunté toutes sortes de livres, des oeuvres de Marie-Aude Murail en passant par des albums de Lucky Luke et Tom Carbone, et puis aussi Le bizarre incident du chien pendant la nuit. Il faisait une chaleur pas possible. Sur le retour, les rues étaient vides (je ne sors jamais le samedi matin donc j'étais pas au courant) et je suis passée chez brico acheter une ampoule pour ma lampe de chevet et j'en ai pris une pas économique en énergie.
Ensuite, j'ai mangé un bout de quiche puis j'ai fait une sieste de vingt minutes (réveil en poche) avant de lire le Lucky Luke emprunté le matin au fond de ma couette, il était nul pour un Lucky Luke mais je lui pardonne. Et puis j'ai rangé le salon, j'ai gagné du terrain sur le bazar et ça fait toujours plaisir. Puis je suis sortie boire un truc avec une copine et sur la route j'ai croisé Félix le chat, un bisounours, et une tortue Ninja. On a bu des machins parfumés dans un environnement verdoyant.
Demain, je vais au ciné avec une autre copine. Et puis en plus, Couacman m'envoie des sms pour me dire qu'il mange du maquereau fumé, et qu'il s'est acheté un vélo, et ça me rend heureuse. Alors en fait ça va...