un week-end normand
Acte 1 : l'aller
Finalement, on a préféré partir au hasard dans une direction presque totalement inconnue plutôt que de passer par l'avenue de Tervueren. On a été coincés dans un embouteillage monstre sur le ring de Bruxelles, derrière un camion. Il y avait des travaux dans le Brabant Wallon. Des milliers de voitures nous ont doublé par la droite, par la bande d'arrêt d'urgence. Nous avons mangé nos sandwiches sur une aire où Quick et le Boeuf Jardinier auraient pu aussi nous remplir le ventre si on l'avait voulu. Couacman avait dit que nous allions arriver vers 23h00, nous sommes arrivés à 23h04.
Acte 2 : la banque
Dernièrement, Couacman s'est fait voler son portefeuille, alors nous avons profité de ce séjour normand pour aller chercher sa nouvelle carte française à la banque de Montivilliers. C'était bien. Il n'y avait pas un chat, j'étais complètement dépaysée.
Acte 3 : le mariage
Le mariage, c'était à l'église de Goderville. Le prêtre nous engueulait "Tapez dans vos mains en rythme pendant que vous chantez ! Plus fort ! Mais tapez donc !", "Vous avez l'air bien tristes, mais on est à un mariage là, souriez donc !" (dit en souriant de toutes ces dents et en étirant ses lèvres au maximum pour nous montrer l'exemple). Ensuite, le marié a du dure quatre fois "oui" parce que le prêtre trouvait qu'il ne s'exclamait pas assez. Je n'ai jamais autant ri à la messe, d'ailleurs c'était la première fois que j'écoutais à la messe. Ce que j'aime bien, c'est chanter fort.
Le repas, c'était pas à Goderville mais je ne sais plus où. On aurait pu s'ennuyer sauf qu'il y avait un invité mystère à côté de nous. Avant de passer à table, nous riions avec d'autres parce que tout le monde pouvait voir son prénom ET son nom sur son menu, sauf un certain Ludovic, assis à côté de moi, qui était juste Ludovic. Passage à table, Ludovic n'est pas là. Un mec arrive en râlant un peu, il s'assied et nous explique qu'il fait un peu la gueule parce que c'ets lui Ludovic, et qu'on l'a séparé de sa femme qui est à une autre table. La loose. Sauf que là, d'autres invités débarquent et lui disent "non non Ludovic, tu n'es pas là, tu es là-bas (à la table de sa femme) !". Je me tourne vers ma belle-soeur (qui est assise dos à moi, à la table de derrière) "fausse alerte, toujours pas de Ludovic". Et là.... le DJ descend de la scène... et vient s'asseoir à notre table !!!!!! On a mangé avec l'animateur !!! C'était GE-NIAL ! Il était très Jean-Pierre Daroussin attitude, blasé râleur un peu sombre client de PMU (j'apprécie ce type d'hommes), avec l'accent normand. Je l'ai a-do-ré. J'ai pu profiter du repas pour lui faire raconter toute sa vie d'animateur, les repas de mariage où la grand-mère meurt, la chenille qu'il passe à absolument tous les mariages qu'il fait, les fois où on lui prépare un casse-croûte à manger en cuisine pendant que tout le monde mange des coquilles Saint-Jacques en rigolant, pour son propre mariage il avait fait venir un collègue, et puis le jeu de la valise, lui, il ne le fait pas, et en fait il est ingénieur du son et les mariages, c'est vraiment pas la fête pour lui (il préfère faire des festivals), mais là ça va, il pense que ça ne va pas durer trop longtemps parce qu'il y a beaucoup de personnes âgées et qu'elles partent toujours après le gâteau.
Il nous a filé la première réponse du premier quizz, j'ai jamais autant hurlé de ma vie, il fallait chanter le générique du Capitaine Flamme le plus fort possible.
On a dansé sur la chenille et même sur la queue leu leu, c'est vous dire si c'était bien.
Acte 4 : les amis normands
Le dimanche, au retour, nous nous sommes arrêtés chez les amis normands qui viennent d'avoir un bébé. Dans leur jardin où il faisait très beau, on se serait cru chez Pettson et Picpus. Ca nous a complètement ravis.
Acte 5 : le retour
Pas de sandwiches aux rillettes mais des lasagnes et du gratin de macaronis sur une aire du Nord, c'était parfait.
Fin du week-end normand