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14 mai 2020

Toutes les chansons beaucoup entendues avant mon


Toutes les chansons beaucoup entendues avant mon départ de chez mes parents me rappellent mon père. On passait pas mal de temps en voiture, pas par obligation, on allait à l'école à pieds (ou en bus, selon les époques), mais par plaisir. On allait à la mer en empruntant le chemin le plus long possible, on traversait Paris le samedi après-midi, on roulait à travers la forêt de Saint-Germain pour aller à Saint-Germain, on revenait de la gare par un chemin long (vachement plus joli que le périph'), on roulait à travers les champs de tournesol pour visiter je pense. On adorait ça. On écoutait la radio.

Alors aujourd'hui, si j'entends Week-end à Rome, je repense à un printemps à travers la forêt de Saint-Germain, en sandales neuves (pas sandalettes, c'est plus fermé les sandales), fenêtres ouvertes, en longeant le golf, après avoir passé une particulièrement bonne matinée d'école (je garde de super souvenirs de l'école le samedi matin).
Si j'entends Like a virgin, je pense au top 50, au générique du top 50, au piaf qui jouait du piano juste avant (?).
Si j'entends Alizée je pense à Charly et Lulu le samedi matin en robe de chambre avec mes soeurs.
Si j'entends Hélène Ségara, je me dis "qu'est-ce-qu'elle est belle" en pensant à Jean-Pierre Foucauld.
Si j'entends Julien Clerc, je pense à l'ophtalmo des Mureaux.
Si j'entends MC Solaar, je pense à Cergy-Pontoise ou à la Défense.
Quand j'entends la Lambada, je me rappelle très très bien à quel point cette chanson me bouleversait quand j'avais trois ans, je me rappelle très bien à quel point je sentais comme tout était parfait, comme il fallait que rien ne bouge, comme j'étais petite et comme le monde était vaste, j'avais tellement conscience de ça en entendant la Lambada, comme si je savais que justement, l'instant était grave parce que parfait, mais juste un instant.
Si j'entends Marcia Baila, je pense au Gers, à la chaleur du soir dans le jardin, aux p'tits dej' en écoutant des blagues à la radio et à une journée dans je ne sais absolument plus quelle ville, Marcia Baila était passée à la radio et ça s'accordait tellement bien à la météo, aux vacances, à une ambiance festive, une ambiance de légèreté et de gravité totale à la fois.

Quand on perd un parent, on perd un témoin de tout ce qui a été. Et la musique nous ramène tellement à tel ou tel moment. Alors quand au milieu de Maman les P'tits Bateaux passe une chanson de cette époque, j'en tombe de ma chaise.

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