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6 juillet 2015

Les dimanches soirs sont plus durs maintenant.

 

vuedutrain

Les dimanches soirs sont plus durs maintenant. Avant, je me disais que j'avais la flemme d'être lundi, maintenant, j'angoisse de ne pas réussir à travailler bien comme il faut. J'ai un nouveau job alimentaire : mon ancien job pas alimentaire. Pour l'instant, il est très modérément alimentaire. En 2015, il m'a rapporté 1700 euros brut (c'est à dire rien du tout en net, vraiment). Je me suis fixé un objectif : avoir gagné 10000 euros brut en juin 2016. Je n'ai aucune idée de pourquoi tout à coup ça va me rapporter plein d'argent, mais je compte sur moi pour inventer un truc pour que les petits sous arrivent en trottinant jusqu'à mon porte-monnaie...

Le point positif, c'est que ce n'est pas un but dans ma vie, d'être riche. Tant que j'ai de quoi payer l'électricité et les courses... Bon, un jour, il faudra bien que j'aie de quoi me payer deux semaines à la montagne au mois de juin, mais j'ai le temps.

Donc, je suis illustratrice, et auteur aussi, même si dans les histoires que je m'écris il n'y a quasiment jamais de texte.
J'ai conservé les mêmes horaires qu'à l'époque où je bossais chez le bouquiniste, je bosse le matin et en début d'après-midi pendant la sieste, et je récupère la garde de Joachim quand il se réveille dans l'après-midi.


Au départ, quand mon ex-job alimentaire s'est terminé, c'était facile parce que j'étais en pleine commande : une série de marque-pages pour mon ex employeur (oui oui). Ca commençait très bien parce que j'étais ravie de les faire et que je prenais beaucoup de plaisir à les imaginer.
Quand j'ai eu rendu cette commande, ça a été un peu plus compliqué : tout à coup, le temps, là, et la possibilité de vraiment continuer mes projets à moi, dont un entamé il y a quatre ans, toujours pas terminé.

J'ai réussi à m'y mettre, et sans tarder. Je suis d'une efficacité qui m'étonne moi-même... Je trouve ça très difficile de ne pas céder à l'appel d'internet qui me tend les bras, avec ma boîte mail, facebook, des blogs, des instagrams à lire... J'allume l'ordinateur, je mets Franec Inter et hop, au boulot.
Si je tombe dans le piège du web, je fulmine. Au moment où je me mets à bosser, je sens l'excitation qui monte... Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça vis à vis de la création, alors j'ai visé juste en faisant ce choix d'être pauvre mais en ébullition.

Je suis tellement dedans que je me suis même remise à la couture.

Ca m'est venu en deux temps : une visite chez notre ex-proprio qui est resté un petit vieux de référence dans ma vie. Des questionnements ? Hop, je file sonner chez lui, je m'assieds dans le fauteuil en velours dans le coin de son bureau, il me demande comment ça va et il réfléchit avce moi, avec toute sa bienveillance et son humour. On peut donc devenir amie avec son ex vieux propriétaire. Et donc, là, j'étais en pleins doutes quant à mon avenir, et le samedi matin où je me suis pointée chez lui, il m'a dit "non mais Elisabeth, vous êtes illustratrice, soyez illustratrice !" (en m'expliquant que ce n'était pas grave d'être pauvre, que ce qui comptait, c'était de faire un truc qui avait du sens pour moi (il m'a dit que c'est ce qu'il dirait à ses enfants adolescents aujourd'hui, si il avait encore des enfants adolescents)). Bon, son avis compte d'autant plus qu'il est l'un des deux fondateurs d'une très grosse maison d'édition... Je lui avais montré mes dessins quand il était encore notre propriétaire et il s'était montré tout à fait enthousiaste, il avait rigolé pendant une heure en les regardant. Je garde ça dans un coin de ma tête pour réussir à me mettre au boulot le matin...

Ca, c'était le premier temps. Je me disais "hors de question, illustratrice, l'angoisse" (bon, je n'avais pas complètement tort...).

Le deuxième temps, c'était au bilan de compétences, que je faisais pour savoir quel job alimentaire je pouvais faire à côté de l'illu. J'ai passé des tests de personnalité et des tests d'intérêt, tout allait vers la créativité (à ma grande surprise parce que je ne suis plus si créative que ça, dans ma vie (bon, on dirait que ça pourrait revenir...)). Les premiers boulots qui ressortaient de tout ça étaient des trucs du genre potier, fleuriste, journaliste, scénariste...
Ca m'a fait réfléchir...

Alors j'essaye, on verra bien. Ce ne sera peut-être pas viable, je trouverai autre chose. En attendant, c'est comme ça.

Voici en image la vue qu'on a du train, et à dessiner des gens qui voyagent, je me sens moi aussi en vacances.

Voici un blog d'illustration qui renaît un peu : www.bolduc.canalblog.com
Voici un site qui propose des faire-parts originaux ! www.storkandthepostman.blogspot.com

Bonne soirée.

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Commentaires
E
C’est bien de faire du sport, je t’encourage à continuer. Quand je n’ai pas le temps d’aller courir, j’utilise aussi la corde à sauter…
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E
Moi aussi, comme les autres lecteurs de ton blog, je trouve que ton ancien proprio a raison. Je te dis simplement d’écouter ton cœur, car il est important pour son épanouissement personnel de se faire plaisir !
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N
Je me demandais ce que tu avais fait comme choix pour finir... Je viens de vivre la déconnexion virtuelle et je reviens en ligne. Notre aîné vient d'avoir bac et abitur en me^me temps et entre à l'esad en design graphique, alors je crois que tes interrogations vont prendre un double sens pour moi, hihi.
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K
bravo pour cette décision ! J'adore ton site de faire-parts depuis son lancement. Bon courage à toi ! Camille
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I
J'aime beaucoup l'illustration de ce billet, elle m'emporte complètement ! Je trouve aussi que tu as un talent fou, comme l'écrit Hélène plus haut, des talents même, de vision du monde, d'écriture et de dessin. Ca fait peur de faire ce qu'on aime, de s'approcher de soi, d'être responsable et libre. Mais sainte vache, y'a pas meilleur ! Go Couac, go!
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