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17 octobre 2008

des nouvelles du quai

En ce moment, le soir, c'est bouillotte brûlante, carnet, crayon et au lit, et je me perds dans des rêvasseries plaisantes. Et rapidement, je m'endors la bouillotte contre le ventre, et je n'entends même pas Couacman rentrer du boulot. Il se couche, s'endort, puis le matin mon réveil sonne, je me lève et pars alors qu'il dort encore.

J'écoute en boucle la B.O. des Parapluies de Cherbourg. Je vais bien finir par la connaître par coeur. Il y a un moment où Catherine Deneuve chante "Ne me laaaiiisse pas..." d'une voix qui me fait frissonner à chaque fois, et ça me donne envie de pleurer. "J'ai parlé à Maman de notre mariage. Elle m'a évidemment traitée de folle, et puis ce soir, elle m'a interdit de te voir... tu comprends, j'ai eu si peur..."...

Les voisins que nous trouvions chiants pour plein de raisons ont déménagé et les nouveaux voisins qui les remplacent font des barbecues sur leur balcon (sachant que les balcons sont côté cour, et que la cour en question est un puits noir et étroit, muré des quatre côtés, et haut de sept étages (et eux, ils habitent au troisième donc tout le monde en profite)). Comble du comble : c'est parfois du poisson qu'ils font cuire ! Hu hu, ça me fait bien marrer !

Couacman achète des poissons entiers qui me regardent de leur gros oeil quand j'ouvre le frigo.

En cours de nu, mercredi, j'étais assise en face d'une fille qui a l'air super chouette. On n'a pas arrêté de se sourire. Jeudi, nous nous sommes croisées, elle m'a demandé comment je m'appelais. Je lui ai répondu puis lui ai demandé son prénom, qu'elle m'a donné. Ensuite, je lui ai dit "super, on pourrait aller boire un verre un jour !?" et elle m'a dit "ah, oui, super !". Et nous nous sommes quittées comme ça, c'était génial !

Je n'arrête pas de croiser tout le temps les mêmes gens dans la rue. Il m'est même arrivé deux fois de voir sortir d'immeubles des femmes que je croise régulièrement à divers endroits du centre.

Hier matin, j'ai fait mon footing dans la nuit, ça montre qu'on s'enfonce dans l'automne. Aussi, je me suis fait attaquer par deux espèces de caniches ou bichons (Marie, tu te rappelles de la carte "bichon" du jeu des sept familles des animaux ?), enfin, des chiens riquiquis de rien du tout qui lèchent le plat. Ils ont bondi vers moi en aboyant et il y a eu un emmêlement bizarre avec leurs laisses mais je n'ai pas eu bien le temps de comprendre parce que tout cela est passé bien vite.

Nous avons vu Rumba et Couacman était tout ému parce que toute la scène de la plage est tournée là où ses parents ont coutume d'aller se baigner l'été. Nous avons adoré ce film, vraiment. Il égale presque les Parapluies de Cherbourg, dans mon coeur, pour tout vous dire. Nous avons aussi vu Entre les murs, qui nous a énormément plu aussi. Ca m'a donné envie de relire les bandes-dessinées de Tito, de retourner vivre en banlieue parisienne (cette envie avait déjà été amorcée à la lecture de Rosalie Blum)(même si le film se passe à Paris), de me promener à Cergy-Pontoise. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai de ces envies de Cergy-Pontoise, en ce moment ! Et aussi du jardin de la Cité des sciences et manger des "pique-nique break" avec ma classe, et écouter "faut qu'j'travaille, je veux pas qu'on m'soûle, j'sais ce que j'ai à faire ; 'faut qu'j'travaille, mais me la couler douce, c'est ce que j'aime bien faire"...

A la fin des grandes vacances, j'ai eu une période "Lambada", sûrement parce qu'il y a derrière la Bourse des musiciens de rue qui jouent toujours cet air-là au moment où je passe à côté d'eux. J'ai regardé le clip sur Youtube, j'ai failli pleurer. C'était ma chanson préférée quand elle est sortie, et l'écouter me rappelle une absence d'angoisse totale, accompagnée d'une gravité face à l'immensité de la vie. Oui oui, tout ça avec la Lambada ! Mais j'ai parfois l'impression que tout ce qui s'est passé avant 1990 n'est pas réel, que c'est un rêve dont je me suis éveillée. Comme si le monde n'était plus le même, qu'il y avait eu un basculement. Mais je suppose que ce basculement n'a eu lieu que dans ma vie, c'est moi qui aie changé à ce moment-là, pas le monde, non ?
Bref, il faut immédiatement que j'arrête de réfléchir.

Voilà. Et vous, à quoi songez-vous ce soir ?

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Commentaires
C
alors miss couac, tout va bien ???
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C
ce soir je songe à clément qui est loin très loin et j'essaie de l'imaginer trekkant à pieds et en chameaux comme je n'ai jamais fait, dans le desert marocain où je ne suis jamais allé. pas facile :-D
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L
La lambada, mes douze ans. Comme toi, elle me donne le frisson. L'été d'après, rien n'était pareil.
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P
D'autres nouvelles du quai bientôt ? C'est fou ce qu'on s'habitue à avoir des nouvelles de gens qu'on ne connaît pas. Alors, quand ça s'arrête, ça manque un peu...
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C
Tu me scies avec le coup de la lambada... Moi, je suis en pleine crise existentielle : repassage ou cinoche ? Coquillettes ou semoule ? Aspirine ou Nurofen ?
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