des amis
Ce soir, j'ai vu une de mes deux copines d'enfance, qui était en voyage d'affaires à Bruxelles (et oui ! La licorne de la cour de récré s'est transformée en femme d'affaires !). Je lui ai parlé d'un truc qui me serre le coeur depuis trop longtemps : je ne donne PLUS de nouvelles. Ca date d'avant ce blog. Moi qui étais une grande grande écriveuse de lettres, et une grande attentive de la sonnerie du téléphone, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, si c'était du jour au lendemain ou bien petit à petit, mais je suis devenue une tombe (ou une carpe, c'est moins triste), muette. Pas seulement muette du genre "je ne donne plus de nouvelles" mais aussi muette du genre "je ne réponds plus au téléphone" et "je mets six mois à répondre à un mail", et ce pour tous les gens qui m'entourent, proches, ou lointains. Ce n'est pas du tout pour couper les ponts, pas parce que ce sont des relations qui ne me satisfont plus... mais je ne sais pas, tout à coup, une angoisse d'avoir changé, qu'on ne m'aime plus, d'être saoûlante,de n'avoir rien à dire, de décevoir... peut-être aussi une flemme à un moment donné, parce que j'ai beaucoup déménagé et que j'ai laissé des amis à chaque endroit... et qu'il faut donner des nouvelles à tout le monde. Et c'est un cercle vicieux. Parce que du coup, à force de ne plus donner de nouvelles, je pourrais comprendre que tout le monde m'en veuille, et du coup je n'ose pas rappeler les gens. Je me sens bête, pas très adulte. Je suis hyper lâche. Et je suis bien seule, aussi. Tout ce monde me manque.
Ma copine femme d'affaires m'a rétorqué qu'il était temps que je m'y remette, aux lettres et coups de fils. Que ça pouvait être difficile mais que ça faisait plaisir. Je me suis sentie immensément soulagée de lui en avoir parlé. Je crois que ce post posté, je vais me lancer !