quand t'as d'la peine
La fatigue se fait sentir. Dernièrement à la Couac's Home, trois verres et un couteau pêtés.
J'ai de plus en plus de mal à me concentrer, je me sens angoissée, à fleur de peau. Je me sens même un peu manipulée. J'ai peur qu'on veuille me bourrer le crâne bêtement. J'ai comme qui dirait l'impression de me faire avoir quelque part.
Pendant les vacances, mes professeurs m'ont donné un peu de travail à faire au cas où me prendrait l'idée d'oublier ce que j'endure niveau labeur depuis ces derniers mois. Alors, un petit livre de sociologie de 425 pages à lire + un petit dossier de 15 pages à rédiger après lecture ; un nouveau sujet d'illu à entamer sérieusement, pour rester dans le bain ; quatre examens oraux à réviser ; des frises chronologiques à réaliser et à apprendre, un petit travail chromatique, un récapitulatif de toutes les expos que j'ai vu depuis septembre à faire ; un devoir de typographie à fignoler. Voilà. Pan, dans les dents.
Heureusement, une de mes profs m'a chaleureusement prévenue que de toute façon, ce n'est pas la peine d'envisager de fêter Nouvel An ; et puis même (a-t-elle ajouté), Noël, à la limite, ce serait mieux que je ne le fête pas non plus (parce que d'après elle, comme je suis étudiante, tout le monde trouvera ça normal dans ma famille que je travaille plutôt que de m'embêter à table). Je m'imagine en train de bosser le 24 à minuit, seule dans ma chambre tandis que les autres trinqueront à la salle à manger ; j'imagine ma mère m'apportant des tuiles, des apéricubes et du fois gras dans une assiette, alors que je m'échinerai sur mon bureau. Je trouve ça si sinistre que ça me donne presque envie de rire. Elle m'a dit aussi que durant ces deux semaines de congé, j'avais tout intérêt à mettre mon réveil tous les matins à 7h30, pour avoir des journées complètes. Attention, elle ne rigolait pas du tout ! Je lui ai répondu que je n'avais pas vu ma famille depuis août, et que non seulement je comptais fêter Noël (et Nouvel An aussi, d'ailleurs), mais aussi mon anniversaire (hehe... je m'rebelle on dirait bien !).
Je ne la prends pas au serieux mais ça m'angoisse quand même (sinon, ce serait trop facile).
Je sais que je ne vais pas passer toutes mes vacances à bosser mais mine de rien, vu le boulot qui m'attend, ça ne va pas être très fun, de toute façon... Ca me donne envie de pleurer. Je sais qu'il n'y aura pas trop de grasses mat' pour moi, mais un réveil régulièrement réglé pour travailler quand les autres dorment encore, pour au moins pouvoir petit-déjeuner en famille.
Je n'ai plus l'impression d'avoir une vie. Je ne pense plus qu'au boulot. Ca me fait PEUR.