Franchement, si tout 2011 est à l'image de ce
Franchement, si tout 2011 est à l'image de ce mois de janvier, ça risque d'être la plus belle année de toute ma vie...
Vendredi soir, nous avons pris la route pour la Normandie. Nous nous sommes arrêtés vers 21h00 sur l'aire de Barastre, pour manger nos sandwiches et nos madeleines. Il y avait seulement un lampadaire qui marchait, deux camions garés, et une voiture, près du lampadaire. Il y avait juste des toilettes et une table de pique-nique, juste un panneau pour afficher un plan, mais plus de plan. On mangeait, il faisait noir, on était bien. Et puis tout à coup, le mec de la voiture vient frapper à la vitre. Il nous explique qu'il est en panne, que les routiers n'ont pas de pince mais qu'il pense qu'avec une pince, il pourrait réussir à faire redémarrer sa voiture, et il nous demande si nous on en a une. Je sors ma pince à épiler, mais ça ne marche pas. Et ce mec nous annonce qu'il est à 450 km de chez lui et qu'il s'est marié la semaine d'avant et qu'il allait rejoindre sa femme. Il a l'air ému. Nous le félicitons chaleureusement. Il est tout perdu, alors nous appelons les renseignements puis une assistance technique automobile pour lui, on lui propose des madeleines mais il nous dit qu'il ne peut rien avaler. Et là, il nous dit "en fait, ma femme vient de m'appeler, elle est enceinte". Alors nous l'avons re félicité chaleureusement, sur l'aire de Barastre, dans la nuit noire et pinçante.
On ne le reverra plus jamais mais on était peut-être les premières personnes à qui il pouvait annoncer sa nouvelle (il n'avait pas de forfait).
road trip
Certes, nous n'allons aller que de Bruxelles à Manéglise, mais je suis heu-reuse, heu-reuse !
Tout a commencé fin 2010, les parents de Couacman nous ont convié à une fête de Nouvel An, le 30 janvier, chez eux, et nous avons dit que nous serions là. Mardi soir, nous nous disons "merde, on n'a pas acheté nos billets de trains !", on file sur le site de la sncf qui nous renseigne : "ça fera un bras s'il-vous-plait". Alors on est allé voir chez Eurolines si c'était pas mieux, et c'est vrai, c'était vachement moins cher, mais c'était dix fois plus long et chiant. Et là, on s'est dit "louons une voiture !!!" et on a regardé combien ça coutait. Et comme c'était dix fois moins cher et dix fois plus rapide que tous les autres moyens de transport, et bien on a dit "banco !" et voilà comment demain après-midi, nous partons en voiture vers l'ouest de la France. Et ça me rend heureuse, mais heureuse ! J'ai l'impression que c'est les vacances ! On a acheté des rillettes pour faire des sandwiches pour la route, et aussi des madeleines. Ca me porte.
A part, ça, j'ai loué ce livre à la biblio :
Et sinon, vous avez vu, on voit chez nous sur un autre blog ! C'est pas fou ?
un meuble
Samedi, nous sommes allés à l'Armée du Salut, et nous sommes tombés sur ce meuble magnifique qui coutait une bouchée de pain. Nous l'avons élu "meuble de la cuisine 2011". Sauf qu'aujourd'hui, nous sommes allés le chercher, et nous l'avons installé là où nous l'avions rêvé, et en fait, il rentrait mais donnait une impression de mastoquitude à notre cuisine, qui ne nous plaisait qu'à demi. Ca faisait très "vieille chaumière " et nous, on ne voulait pas que notre cuisine fasse vieille chaumière, parce que déjà qu'elle n'est pas super lumineuse alors bon.
Couacman a dit "c'est pas grave, mettons ce meuble dans notre chambre". Alors nous l'avons encore monté d'un étage, et nous l'avons installé là où nous avions imaginé tout autre chose. Et puis finalement, ce meuble est en train de faire son trou, et du chemin dans nos esprits... Finalement, on se dit "tiens, ce meuble de cuisine serait pas mal pour nos vêtements !" et je crois que c'est là qu'il va élire domicile...
J'aime énormément ce sentiment de vivre dans une
J'aime énormément ce sentiment de vivre dans une cabane de plage. J'aime bien me faire croire que je ne suis pas là où je suis, penser tellement fort à un endroit que tout à coup, lorsque j'entends au loin la sirène de la police, je me dis "ah tiens, je suis à Bruxelles, pas à Fécamp ?".
Et donc, en ce moment, je suis beaucoup dans le Kansas, dans le Wisconsin, à De Smet ou à 60 km au nord d'Independance, parce que Couacman et moi, nous lisons la Petite Maison dans la Prairie. Nous sommes assis l'un en face de l'autre à la table de la cuisine, il sort son cutter et son balsa, je sors le gâteau au yaourt, les mugs, l'eau chaude et les sachets de tisane, et c'est parti, on s'envole pour la prairie. On sent la chaleur pesante, l'odeur du foin chauffé, on sent les herbes brûlées qui nous piquent les dessous de pieds, on trouve qu'il fait un peu sombre dans cette maison sous terre sans fenêtre, on a froid quand on se lave dans la bassine, et surtout, on se régale avec des galettes de maïs, du pain indien, du lapin, et du lard grillé.
Aujourd'hui, j'ai passé ma journée à attendre et je suis de fort bonne humeur. J'aime énormément attendre, en fait.
D'abord, j'ai attendu au centre administratif de De Brouckère, avec Couacman. Nous étions convoqués, et nous devions nous présenter entre 8h00 et 10h30. Nous nous sommes donc levés à 7h00, ce qui ne nous arrive jamais, sauf quand on part en vacances. Alors en petit-déjeunant dans le sombre, nous nous disions qu'il y avait un sentiment de vacances. Ensuite, nous nous sommes préparés en hâte et nous avons filé. Nous avons attendu 2h00 avant de voir notre tour arriver, on a regardé les gens passer, la buée sur la baie vitrée, le soleil qui se levait dehors, les guichets qui ouvraient et fermaient, le n°4 qui avait une cadence bien plus rapide que les autres. Les enfants faisaient connaissance et jouaient ensemble, bref, c'était le bonheur. On avait apporté des cartes postales, que nous avons écrites assis sur des bancs de chaises. Couacman a inventé une chanson qui disait "ça va pas vite, pas viite du tout pasvitepasvite du tooout", chantée façon comédie musicale.
Ensuite, nous sommes allés boire un café en face, on n'avait pas beaucoup de temps parce que Couacman devait déjà partir au boulot mais c'était bien quand même.
Et cet après-midi, j'ai attendu chez Actiris, dans le salon d'attente. J'étais bien. J'avais emmené mon carnet de croquis mais comme j'étais entourée de deux hommes, je n'ai pas eu envie de le sortir.
Le guichetier ressemblait à Joey, de Friends, et aussi au mari de la soeur de Couacman, et il m'a dit qu'il avait tout de suite deviné que j'étais française, à mon accent. J'aime bien rencontrer des gens qui me font penser à d'autres, qui plus est sympathiques, je me sens bien alors.
Je suis officiellement inscrite sur la liste des chômeurs belges, même si je ne suis pas vraiment chômeuse et que je ne suis pas vraiment belge. Par la fenêtre, il y avait un mur de briques blanches avec du lierre qui poussait dessus. La dame qui s'occupait de moi n'avait aucune offre d'emploi correspondant à mon profil à me proposer, elle était très désolée alors que bon, il ne fallait pas.
des nouvelles de Bruxelles pour Suzanne
Le marché de Noël, c'est fini.
Rue de Flandre, cette devanture intrigante.
Et surtout ! Aux Gens que j'aime, et ben ils ont enfin arrêté le Cécémel chaud
pour se lancer dans le chocolat chaud maison !
mardi 4 janvier
12h36
13h00
13h02
13h12
13h15
13h28
13h36
14h24
14h40 et 17 secondes
14h40 et 32 secondes
14h42
14h43 et 5 secondes
14h43 et 19 secondes
14h44 et 9 secondes
14h44 et 32 secondes
15h02
15h17
après Noël
Bonne année à tous ! Je vous la souhaite comme vous la souhaitez !
La grande roue, on la démonte et pour moi, ça rime avec "fonte". Comme tous les ans, après les fêtes, j'ai l'impression que c'est le printemps. Je me vois, tout en haut du calendrier, avec douze mois à descendre, je suis en haut dans la lumière et en bas, ce sont les abysses de novembre et décembre, que j'imagine sombres et froids (et boueux). Alors là, je suis dans la bonne période. Je suis en haut de l'escalier de l'année.
A Noël, j'ai déjeuné chez la tata Maryvonne de Couacman. J'étais assise entre lui et sa petite cousine Charlotte qui a 14 ans. J'étais en face de la cheminée, et j'étais celle qui était à la place la plus pratique pour aller bouger le rideau au rythme de l'avancée du soleil. A un moment, je me suis dit que quand même, c'était fou que je sois là, dans la famille de Couacman, certes, mais aussi dans la famille d'une personne que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam il y a 5 ans. Je me suis dit qu'il y avait des milliers, des millions de famille dans le monde, et que moi, et bien voilà, j'étais là, chez Maryvonne. Je me suis dit "j'aurais pû être chez les voisins de Maryvonne mais non, c'est chez Maryvonne que je suis précisément".
Aujourd'hui, je suis allée chez l'ORL pour parler allergies, et il a décidé de me faire une radio du nez. Première narine, nickel ! Deuxième narine... pas de trou ! La caméra ne pouvait plus avancer, il me montrait sur l'écran que j'avais la narine droite parfaitement non creuse. Il y a bien un minuscule trou, mais sinon, ce n'est que cartilage. Il m'a dit "mais vous ne vous êtes jamais rendu compte de rien ? Vous n'avez pas de mal à respirer ?". Bref, ce mec veut me faire une opération de chirurgie nasale, pour que l'air puisse circuler mieux entre l'extérieur et moi. Il veut me couper le cartilage au scalpel, en une demie heure en me retenant une journée à l'hôpital, et me faire trois points de suture invisibles, à l'intérieur.
Avec tout ça, moi, je suis sciée et je ne sais pas trop quoi penser car je ne suis pas médecin mais à chaque fois que je vais chez un docteur il me trouve autre chose que ce pour quoi je viens le voir ! Il m'a bien montré. D'un côté, la caméra me tombait dans la gorge, de l'autre côté, c'était fermé comme une grotte avec juste un micro trou inaccessible.
Ce qui m'a surprise, dans mon nez, c'est qu'en fait il n'y a des poils qu'à l'entrée, après ça ressemble à de l'intestin, c'est tout humide et ça respire. C'est très laid.
Je dois avouer que du coup, aujourd'hui, je me suis bouché la narine en bon état pour voir comment je respirais en ayant juste la mauvaise et c'est clair que l'air passe super mal et que c'est bizarre que je ne m'en sois pas rendu compte avant...
A part ça, il m'a filé une liste de tout ce qu'il fallait que je fasse pour que mes allergies se barrent, et en fait et bien on a TOUT faux ! Tout, oui ! On a un matelas rempli de poils de mouton, on a des draps en coton qu'on ne lave pas du tout une fois par semaine, notre chambre est super encombrée pleine de bazar, on a des couvertures en laine, nos habits sont rangés près de notre lit.
Sinon, demain, j'aurai 26 ans et j'ai un peu la flemme de vivre ce début d'année.
Sur l'image, c'est notre lit, après Noël, avec la maison coussin de chez Little Circus, ma couverture de Noël, et la couverture en patchwork de laine faite par Mamie avec ses restes de pelotes, je suppose.
lundi 20 décembre
11h43
11h46
12h02
12h53
13h07
13h15
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13h18
13h20
13h21
13h31
13h44