Pour cet enfant, nous hésitons entre quatre
Pour cet enfant, nous hésitons entre quatre prénoms. Il n'y en a pas un qu'on préfère, ni l'un ni l'autre, et il n'y en a pas un qu'on aime moins, l'un ou l'autre. Chacun a ses avantages et ses inconvénients.
Il y a celui qui est un mot splendide, qui est rare mais qui existe, qui sonne idéalement avec le nom de famille, mais qui fait un peu prout-prout.
Il y a celui qui a une dynamique qui nous plaît mais deux prononciations différentes, une très jolie et une très très moche.
Il y a celui qui est rare mais pas du tout étonnant, mais qui malheureusement désigne une chose qui se consomme (moi je n'y avais pas pensé mais J. a trébuché la-dessus).
Et enfin, il y a celui qui est vraiment joli mais plus classique, et qui est déjà porté par un membre d'une de nos familles (pas par quelqu'un de la famille proche-proche, plutôt par un cousin ou quelqu'un de ce genre, vous voyez ?). Bref, nous sommes perplexes. Grrr, j'ai envie de trouver ! J'ai découvert que Zébulon, c'était un vrai prénom homologué (mais il ne figure pas parmi nos quatre).
A chaque fois que je me penche en avant, je sens un ras de marée dans mon ventre. Je commence aussi à me prendre calmement quelques coups de pied (ou d'épaule, ou de fesse, ou de tête, ou de coude, ou de main, ou de genou ou de nez, en fait j'en sais rien - et tiens, ça me rappelle une fois, pendant la messe, au moment où tous les enfants étaient invités à rejoindre la sachristie pour éviter de se taper le sermon : on était là, tous assis sur un tapis dans une pièce qui sentait la bougie, avec des aubes pendues au mur de pierre, et donc la personne qui s'occupait de nous avait demandé comment on pouvait faire mal avec ses mains. Mais comme à mon habitude je n'écoutais rien parce que je préférais rêvasser en regardant les motifs du tapis, les aubes accrochées au mur et les apérités du mur, même. Mais je voulais quand même faire genre "je participe" et donc j'avais levé la main et dit "un coup de pied" (parce que j'avais entendu qu'on parlait de trucs violents), ce qui m'avait valu des regards effrayés d'autres enfants genre "cette fille est tellement débile qu'elle ne sait même pas qu'un coup de pied ça se donne avec le pied" et que certains s'étaient même laissé aller à manifester leur outrage "mais noooon, n'importe-quoooiii, c'est pas avec la maaaiiinn un coup de pieeeed !!!" (d'ailleurs, c'est ce qui m'avait permis de comprendre quel était le thème de la discussion)). Bref, le bébé, il me file des coups, par exemple l'autre matin, quand mon réveil a sonné mais que je m'étais dit "j'm'en fous, je le remets à plus tard", hop, juste le temps de régler le réveil à trente minutes après puis je me laisse retomber dans le sommeil et là, LA, le bébé me file des coups à ne plus savoir quoi en faire - non mais là je voulais dormir - sale gosse ! Du coup je me suis levée.
J'ai lu sur la page d'accueil de voila.fr qu'il n'allait pas faire beau de tout l'été et je vous avoue que ça m'a fichu un coup.
Mon bronzage de Lozère (léger mais quand même) est déjà intégralement parti. Les tâches de rousseur ? Elles aussi, parties pendant la nuit.
On n'arrête pas de faire du hâchis parmentier, c'est ma nouvelle passion. J'éprouve aussi pas mal d'amour pour le tian aubergine/tomate/courgette et pour les tomates à la mozarella. Et puis ça y est, je prends du poids à vue d'oeil.
J'ai regardé sur internet à quoi ressemblait un poivronnier et en fait, mon arbre, et ben c'est pas ça. En fait c'est un vrai clémentinier, qui sent le poivron, mais ça ne me dérange pas, chacun ses choix.
Je croyais, en vivant en Gelbique, passer au travers des histoires de diabète de grossesse vu que personne n'avait abordé le sujet jusque-là. Mais que nenni, ma petite séance de trois heures à jeun au laboratoire d'analyse, avec boissson sucrée et prise de sang toutes les heures est programmée. En attendant, j'en profite pour manger du sucre tant que je peux encore, il ne faut pas que j'oublie de me faire un pain au choc' bien gras de chez Charli, faites m'y penser.