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29 mars 2015

l'état d'esprit Lozère

L'état d'esprit Lozère, c'est quand je me sens comme la fois où on y est allés, et aujourd'hui j'avais l'état d'esprit Lozère et c'est très bon.
C'était en 2013, au printemps, il faisait un temps pire que merdique (de la pluie en permanence), mais j'avais posé mes congés et on devait chercher une destination de vacances, J. le grand et moi.
J'avais repensé à ma soeur et à son compagnon qui avaient l'habitude de louer un gîte avec cheminée et on s'est dit que c'était un bon critère. On avait décidé de louer quelque chose perdue au milieu de la nature, avec une cheminée.
Je me souviens de mon état d'esprit, les deux semaines précédant notre départ : j'y étais déjà.
On avait trouvé un gîte Clévacances qui faisait très gîte, ça se voyait sur le site qu'il allait y avoir du faucheux et de la dentelle (mais pas trop).
On avait regardé quelle météo on allait avoir et comme a priori c'était pluie pluie et pluie, on avait été chez Decath' s'acheter des bottes de pluie, je nous rêvais en Aigle mais le vendeur nous avait dit qu'on allait déraper dans la bouillasse, et qu'on ferait mieux de prendre des bottes de chasse, ce que nous avions fait.

L'était d'esprit Lozère, c'est en avoir rien à faire de la pluie parce qu'on est bien, là. C'est se sentir bien à l'intérieur. C'est être entre nous. C'est prendre soin du moment. C'est trouver la nature bien belle et agréable, même sous la pluie (et la neige le premier matin...) par un froid glacial.

C'est installer le petit-déjeuner sur la terrasse même si ça caille, pour profiter du rayon de soleil matinal.
C'est faire ses courses dans un Cora inconnu un matin de semaine et que ce soit désertique.
C'est acheter du pain dans la boulangerie du village qui ne ressemble pas à une boulangerie mais à une maison dans laquelle on aurait le droit de rentrer et qu'il y aurait quelques pains alignés là et qu'on pourrait en choisir un.
C'est superposer tous nos pulls pour ne pas mourir de froid.
C'est rouler dans la montagne et goûter à la verdure et au silence.
C'est rencontrer en une heure de trajet de nuit, un cerf, plusieurs faons, des lièvres...
C'est rester collés toute la soirée au feu de cheminée pour ne pas geler sur place.
C'est goûter la saucisse locale qui se révèle être aux tripes et au chou et que j'ai eu envie de vomir (en plus j'étais enceinte, j'avais la papille sensible).
C'est une odeur spéciale, l'odeur de la Lozère et du gîte en Lozère.
C'est un truc que j'ai du mal à définir et à décrire, mais ce qui est sûr c'est que je l'ai déjà ressenti dans des crêperies bretonnes.
C'est lié à la pluie et au froid, et en même temps au sentiment d'être au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes.

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28 mars 2015

Je ne sais pas si la crise de la trentaine aurait

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Je ne sais pas si la crise de la trentaine aurait été si raide si je n'avais pas été licenciée. Finalement, il ressort pas mal de positif de tout ça, beaucoup de questions et de peur aussi, mais c'est bien d'avoir des choix à faire, c'est une chance.
J'ai des idées de suites qui me viennent, qui me semblent évidentes mais qui sont surtout fugaces. J'en ai une, là, qui m'est venue cette semaine, un soir, alors que je m'occupais de J. le minus. Une idée qui recoupe plusieurs autres idées que j'avais eu avant. Pas mal quoi.
J'ai envie de faire quelque chose de fort, un truc qui soit un engagement un peu, quelque chose qui soit politique de mon point de vue. Ca, c'est une partie de moi.
Une autre partie de moi me crie "halte là ma chère, songe à combien tu aimes rêvasser, prendre le temps, ne rien faire ! Comme tu es heureuse de bosser à mi-temps, de voir ton petit enfant autant que tu le souhaites ! Choisis un truc intéressant mais qui te laisse le temps !".
J'ai un passé de flemmarde, ce n'est pas ma nature vu que j'ai appris en philo en terminale qu'il n'y a pas de nature humaine, mais quand même, si je suis si flemmarde, c'est surtout que je suis une grande trouillarde. Mais là, je sens que vu que je le sais (que je suis trouillarde) et bien je ne peux plus l'accepter, je ne peux plus faire semblant de ne pas m'en rendre compte, je vais être obligée de faire un truc qui me fait peur...

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