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3 octobre 2016

Des fois j'aurais envie d'une ambiance "maison de

Des fois j'aurais envie d'une ambiance "maison de lotissement qui vient d'être construite", qui sentirait encore le neuf. Dedans, tous les murs seraient blancs, il n'y aurait pas beaucoup d'affaires, un grand canapé, une table basse, des coussins et un plaid bien plié sur l'accoudoir. Il y aurait une très grande télé sur un meuble fait exprès pour, et des lampes diffusant une lumière douce dans la pénombre du soir. Il ferait sombre mais avec les petites lumières. A la télé, il y aurait une émission, un divertissement, le genre qui donne l'impression d'être entouré même quand on est pas beaucoup et loin de tout. La cuisine serait parfaitement rangée, elle sentirait bon l'ancien repas préparé, mais pas une odeur forte, pas une odeur d'ail, ou d'oignon, ou de crêpes sucrées, plutôt une odeur de quiche ou de gâteau au yaourt. Ce serait une cuisine américaine. Sur la table basse du salon, il y aurait un ou deux magazines posés à feuilleter. Les volets seraient fermés et des rideaux gris ardoise seraient tirés devant les fenêtres. Les radiateurs chaufferaient et il ferait noir dehors.
A l'étage, il y aurait une chambre avec une couette moelleuse, une housse de couette graphique qui sentirait l'adoucissant, et une photo d'une vue de New-York tirée en grand, accrochée au mur. Dans la salle de bains, les murs et le sol seraient recouverts de carrelage noir, et il y aurait une douche italienne et des plantes vertes.
Dans le placard de la cuisine, il y aurait des biscuits au chocolat, des bouteilles de jus, plein de choses prêtes à être mangées mais uniquement des marques douées en marketing.

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1 août 2016

Comme on n'a plus trop de sous, on a décidé de

Comme on n'a plus trop de sous, on a décidé de cesser d'aller à la Biocoop pour acheter des fruits (délicieux 99% du temps mais qui coûtent la peau des fesses). Sauf qu'on a pris goût à manger des fruits qui ont du goût, donc on ne peut pas en acheter au supermarché, où ils sont toujours durs comme du bois. Du coup, on s'est dit que maintenant, on allait aller au marché. Ce matin, sous ma douche, je pensais à ça (au marché). Et je me disais : quelle arnaque ! Moi je croyais que l'intérêt du marché, c'était d'acheter directement les fruits et légumes au producteur. Mais non, là, ce sont d'autres gens que les producteurs qui vendent les fruits et légumes, et ils les ont eux-mêmes rachetés à un marché de gros à Lyon. Ca fait deux intermédiaires, alors ça, ça me laisse pantoise ! Et du coup, je me demande comment les prix peuvent autant défier toute concurrence, alors qu'il faut payer au moins trois personnes. Je suis très déçue...

Samedi soir, on était presque fins prêts pour partir manger ce barbecue chez nos copains d'A., le tian finissait sa cuisson lente, et c'est là que le Petit J., toujours plein d'allant et d'enthousiasme, a foncé dans le mur et s'est mis à hurler en pissant le sang du nez, nez qui s'est immédiatement mis à enfler de manière spectaculaire. Bref, j'appelle nos copains, je leur annonce le changement de programme, ils me proposent de nous emmener aux urgences, on leur dit qu'on a un bus pour y aller dans trente minutes et que ça va le faire. Sauf que non, le Petit continue d'hurler, on se dit "ça craint d'attendre chez nous alors qu'on va devoir attendre encore aux urgences après", alors on rappelle nos copains qui viennent nous chercher fissa et nous déposent aux urgences.
Enorme coup de bol, il n'y a personne aux urgences (jamais vu ça !), on passe directement, limite ils s'ennuyaient en nous attendant. Le nez est cassé mais il n'y a rien à faire car il a encore de l'os de bébé tout mou. On téléphone au 3237 pour savoir où est la pharmacie de garde, elle est à 15 km d'A.. Ah. Bon, et une autre, alors ? Oui oui, à 22 km. AH.

On rappelle nos copains d'A. qui nous emmènent à 15 km à la pharmacie de S-R-E-B (c'est le nom de la ville). Je les laisse dans la voiture et je vais seule à la pharmacie. Il n'y a personne dans les rues, il est 20h30 et il y a un orage qui se prépare, il fait tout noir alors que ce n'est pas encore la nuit. Une ambiance de fin du monde. Le pharmacien n'a allumé que quelques petites lumières et ça, ça me plaît. Il est lent comme un pharmacien, ce qui est rassurant. Il y a  d'autres personnes devant moi. J'écoute tout ce qui se dit.
Le premier monsieur a un bébé de quatre jours qui n'arrive pas à téter, alors il vient acheter des biberons et du lait en poudre. PAF. Le pauvre, la big loose. J'hésite à l'arrêter dans l'allée quand il repart, pour parler de tout ça avec lui parce que ça me parle ces histoires de bébé qui se laissent mourir de faim, mais j'ose pas à cause du secret professionnel.
La dame devant moi achète un antibiotique pour lutter contre son infection urinaire. Alors là, je vous arrête tout de suite : il y a une méthode à tester, d'abord, avant de se lancer limite automatiquement dans l'antibiotique, une méthode testée et approuvée par moi-même, proposée par J. l'adulte la dernière fois que j'ai eu ce problème. La voilà : d'abord, choisir un super bouquin dans l'étagère, voire plusieurs, puis s'asseoir sur les cabinets. Si possible avoir un/une aide, qui vous donne un mug rempli d'eau chaude bourrée de citron jusqu'à la moëlle. Boire. Une fois qu'on a fini, on redonne immédiatement le mug à l'aide qui re-prépare la même chose, et ainsi de suite jusqu'à disparition des symptômes (environ deux heures). Nickel !

A part ça, je ne sais pas si vous connaissez Joël Dicker mais sinon, vous êtes un sacré veinard... Je viens de lire La vérité sur l'affaire Harry Québert et Le livre des Baltimore, mazette ! Genre les bouquins de 500 pages impossibles à lâcher avce ambiance de folie, mystères terribles et personnages attachants... Parfait pour une infection urinaire !

Il fait toujours aussi beau et chaud mais je trouve que la lumière a changé, et mes cheveux ont recommencé à tomber, je pense donc que c'est le petit déclin avant l'automne.

11 juillet 2016

Le réveil a été difficile parce qu'on n'avait pas

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Le réveil a été difficile parce qu'on n'avait pas dormi assez, mais facile parce que si on s'était couchés si tard, c'était pour regarder la finale chez nos copains d'A. qui sont si cool qu'on a l'impression de les connaître depuis toujours et d'être franchement à la bonne franquette chez eux. Ils avaient préparé des trucs d'étudiants, des rouleaux de jambon au boursin, une tarte tomate moutarde thon, et nous on avait fait deux cookies géants parce que lorsqu'on a un mini four, c'est vraiment plus rapide de ne faire que deux fournées avec un seul grand cookie dedans à chaque fois, qu'on rompt façon Christ mais qu'on ne le donne pas à ses disciples, on garde son morceau pour soi et les autres se débrouillent très bien aussi.

J. a emmené J. à la crèche, on était sûrs qu'il y retrouverait Dan la puéricultrice qui vaut le détour mais elle ne bossait que cet après-midi, alors c'était un peu un coup pour rien. Après, ils sont allés aux jeux et moi j'ai pu redessiner et re-redessiner cette femme enceinte qui mange une pâtisserie jusqu'à arriver à un résultat satisfaisant.

Pendant la sieste post-déjeuner de l'enfant, j'ai raconté à J. la crèche de mes rêves : une maison de famille du genre planchers qui grincent et petites lumières, une cheminée où on fait un feu (avec un pare-feu !) quand il pleut dehors, des tonnes de Lego pour jouer devant la flambée, un chat, et des parents invités à s'asseoir pour le goûter dans la cuisine quand ils viennent chercher leurs enfants. Je suis traumatisée par l'univers aseptisé de "notre" crèche, et je me demande pourquoi ce type d'établissemtns, comme les maisons de retraite dans lesquelles je suis entrée, aussi, se rapprochent toujours tant de l'hôpital dans l'ambiance, et s'éloignent autant de la Vie. Pourquoi il semble ne jamais y avoir du parquet ou une armoire normande dans une chambre de maison de retraite. Pourquoi il n'y a pas un salon cosy avec des tapis épais et des lampes à franfreluches dans une maison de retraite. A priori, si on est à la maison de retraite et pas à l'hôpital, si on est à la crèche et pas à l'hôpital, c'est qu'on va bien alors pourquoi ces linos, ce carrelage blanc, ces murs jaunes pâles, ces Mickey sur les vitres, ces surchaussures en sacs plastiques, ces chaises du catalogue spécial mobilier de maison de retraite. C'est un mystère pour moi. Je le dis comme je le pense, vive les microbes, vive la chaleur, vive l'ambiance feutrée, vive le vivant.

Et après la sieste, on a pu faire une balade de rêve sur les traces de la tournée 24 (la meilleure). Les deux couples de copains que nous nous sommes faits ici ont deux voitures chacun, et nous proposent de nous les prêter, alors on dit oui, on leur arrose leur jardin pendant leurs vacances et eux nous filent leurs clefs de bagnole. On a vu Evosges et Oncieu sous la pluie, le Bugey c'est vert, mais tellement vert !...

Photos prises il y a une semaine à 6h30 du mat', avant de retourner me coucher.

7 juin 2016

Il y a un truc que j'ai eu plusieurs fois envie

Il y a un truc que j'ai eu plusieurs fois envie d'écrire, qui me démange. Ca n'a rien à voir avec ce blog mais comme c'est un endroit où je peux écrire en sachant que je vais être lue, je vais quand même l'écrire ici. Plusieurs fois j'ai eu envie d'en parler, mais c'est délicat, et puis je ne sais pas trop par où commencer...

Je garde mon fils. Ca veut dire qu'il ne va pas chez une nounou, il ne va pas à la crèche. Au départ ce n'était pas un choix, on voulait qu'il aille à la crèche, on l'y a inscrit dès mon deuxième mois de grossesse, mais on n'a pas eu de place et finalement, nous nous sommes rendu compte que nous étions heureux de cette situation et que nous allions non seulement nous en accomoder, mais même en profiter. Nous nous sommes organisés, J. le gardait le matin pendant que j'étais au boulot, et l'après-midi on échangeait.
Et puis on a déménagé à A., J. s'est mis à bosser à plein temps (voire plus) et moi donc à garder le Petit J. à plein temps (voire plus). Au départ, à A., j'ai souffert de cette situation, je ne m'y retrouvais pas, il y avait bien moins de choses à lui faire faire qu'à Bruxelles et j'étais à court d'idées pour lui faire voir des choses nouvelles. Ca m'a obligée à me dépasser (parce qu'il avait pris l'habitude à Bruxelles d'être tout le temps dehors à voir plein de trucs et était donc très demandeur), je me suis payé une carte IGN pour l'emmener en grandes balades, on a pris le plan de la ville offert par la mairie et on a marché dans toutes les rues, testé toutes les aires de jeux, on a été frapper à la porte d'associations, rencontré un tas de parents et d'enfants... Aujourd'hui, cette situation me convient, elle me plaît. Je suis bien avec lui, j'aime notre petite vie, même si bien sûr il y a des jours sans, je suis heureuse. J'ai trouvé du temps pour moi, et je ne me lasse pas de ce temps que nous partageons.

Garder son enfant soi-même, ça ne veut pas dire passer toute la journée à la maison, repasser du linge devant la télé allumée en fond sonore, et voir son enfant trainasser toute la journée en disant "je m'ennuie, pffff...". Pas dans mon cas en tout cas.
Bien souvent, on fait une sortie le matin et une sortie l'après-midi. Le matin, Joachim se réveille à l'heure qu'il veut, il prend tout son temps pour petit-déjeuner, et souvent il lit des livres dans le fauteuil, ou joue, pendant que je prends ma douche (que je préfère ne pas prendre pendant qu'il termine sa nuit, je gagne ainsi du temps pous bosser). Quand nous sommes tous les deux prêts, nous sortons, faire une course, marcher dans la nature, jouer à une aire de jeux, lire à la bibliothèque. Il y a le jour où il va à la gym. Nous cuisinons, aussi, beaucoup, et nous lisons beaucoup d'histoires. L'après-midi, après sa sieste, nous voyons nos copains, nous faisons absolument tous les jours une balade, quel que soit le temps qu'il fait. Il y a une maison verte à A.. Il nous arrive aussi très régulièrement d'aller nous balader à Lyon, d'aller y voir des expos.
A Bruxelles, nous avions tous les jours une activité dédiée aux petits et organisée à l'extérieur : lecture à la biblio, maison verte, baboes, séance de psychomotricité libre... Nous habitions juste à côté du parc Royal et de sa super aire de jeux arborée. C'était extra et tout ça nous a manqué à tous les trois en arrivant à A.... Je pense même que ça a été la principale difficulté de notre déménagement. Malgré le fait qu'il n'était pas gardé à l'extérieur de la maison, Joachim avait tissé des liens avec tout un tas d'adultes et d'enfants qu'il adorait retrouver. Ce n'était pas seulement les intervenantes et les participants de toutes ces structures pré-citées, c'était aussi la nana qui tenait le snack en bas de chez nous et avec qui nous discutions immanquablement en sortant de l'immeuble (et que Joachim adorait), c'était mes ex-collègues qui gagataient avec lui, des vendeurs qu'on connaissait bien, des copains...
A A., l'offre était forcément plus limitée et ça a été un peu difficile de recréer un réseau mais nous y sommes arrivés, et Joachim voit des enfants, des adultes, des gens qu'il connaît, ou pas, absolument tous les jours.

Et pas seulement la caissière du supermarché ! Il connaît le vendeur du magasin de pêche qui lui a appris les noms des différents hameçons existants, toutes les femmes qui gèrent la maison verte de A., tous les copains que nous nous sommes faits et leurs enfants, il ya  aussi le prof de gym que Joachim adore, et les enfants et autres parents présents au cours. Il y a le boucher, les gens de l'AMAP qui ne manquent jamais de nous taper la causette, les boulangers, les coiffeuses qui lui font coucou par la fenêtre quand on passe devant leur salon de coiffure, les autres randonneurs, souvent des retraités quand on marche en semaine, ravis de croiser un si jeune marcheur...
Tout ça pour dire que si mon enfant ne va pas à la crèche, ce n'est pas pour autant qu'il est isolé, seul, qu'il s'ennuie, qu'il déprime, qu'il dépressionne.

Si vous saviez, depuis deux ans et demi, le nombre de fois où on me dit le plaindre parce qu'il reste à la maison avec nous/moi... Dès que j'ai repris le travail après sa naissance en fait (il avait trois mois et c'était donc son père qui le gardait au chaud à la maison), il y avait déjà des gens pour me dire que c'était mal pour lui, qu'il allait s'ennuyer, qu'on ne saurait pas aussi bien le stimuler que des pros, qu'on faisait le mauvais choix.
Ca a perduré, c'est régulier, récurrent ces remarques. ce qui fait que je démarre au quart de tour maintenant dès qu'on discute crèche, nounou/garde parentale, même avec mes amis, c'est un sujet ultra sensible pour moi.

J'aime les enfants, je m'entends hyper bien avec mon fils et j'ai le désir profond de profiter de sa présence un maximum avant qu'il ait envie d'aller voir ailleurs si j'y suis. Nous sommes bien tous les deux (trois), nous nous entendons bien, nous partageons des centres d'intérêt et nous satisfaisons de plaisirs communs. On m'a déjà dit que c'était égoïste, que je pensais à mon plaisir avant de penser à son bien-être (mais oui on m'a dit ça !), je pense qu'il faut redescendre sur terre, que les enfanst à la crèche sont certainement très heureux mais les enfants à la maison tout autant, tant qu'on les laisse expérimenter, qu'on les sort, qu'on leur montre des trucs... Il n'y a pas UN bonheur, il y a des expériences différentes. Ce n'est pas parce qu'un enfant ne va pas à la crèche qu'il est coupé des autres enfants, ça veut juste dire qu'il ne passe pas ses journées entières avec eux... Mais moi il est aussi assez rare que je passe des journées entières avec d'autres adultes (à part J., et encore !) et pourtant je vais bien ! J'ai même besoin, souvent, d'être tranquille.
Je suis heureuse de partager ce temps avec mon fils, de lui expliquer le respect, la politesse, les détecteurs de mouvements des portails, pourquoi on ne tape pas, ce que c'est qu'un panneau solaire et à quoi ça sert une auto-école. Ca ne me pèse pas, je le fais avec plaisir et même gaieté.

En juillet, il va aller à la crèche, on s'est dit Grand J. et moi que ce serait mieux de tenter de ménager une transition avant l'école, et il se trouve qu'on a eu une place... C'est le pompon. Les gens se lâchent et tout le monde m'explique que "ah ça va lui faire du bien !"(c'est un grand timide) "ah, enfin !"(et pourtant je trie sur le volet les personnes avec qui je dicute de ça vu que c'est un sujet sensible !). !!!

Ce matin, je devais prendre rendez-vous quelque part pour lui, le lieu est dans ma rue, je décide donc de ne pas téléphoner mais de me rendre directement sur place. La dame de l'accueil me demande si il va à la crèche, je lui réponds "non. enfin... il ira en juillet !" et là, elle me dit "ah, c'est mieux !" puis face à mon air offensé, elle ajoute "oui, la crèche vous savez, c'est très important pour les petits, pour la socialisation !".

Voici quelle est la définition du mot "socialisation" sur la page internet du Larousse : "Processus par lequel l'enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite) et s'intègre dans la vie sociale.".

Ce n'est pas parce que mon enfant ne va pas à la crèche qu'il ne socialise pas ! Il n'a que deux ans et demi, sa vie n'est pas faite, sa personnalité non plus. Sa vie n'est pas fichue parce qu'il a été gardé en majeur partie par ses parents. Ce n'est pas de l'emprisonnement, de la séquestration de choisir de garder son enfant soi-même. Ce n'est pas d'avoir été ou pas à la crèche qui fait des enfants épanouis ou pas.

Autant je me suis sentie très peu atteinte par les commentaires de ceux qui trouvaient ça exagéré que je l'allaite encore à douze mois, autant en commentant ce choix-là, c'est notre choix de vie qui est remis en question, et c'est notre capacité à prendre les bonnes décisions pour notre enfant qui est mise en doute et c'est extrêmement méprisant et suffisant.

Voilà, c'est tout j'avais envie de le dire ;-) (ça va mieux !)

16 mai 2016

Lyon Lyon Lyon Lyon, Lyon en large et en travers,

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Lyon Lyon Lyon Lyon, Lyon en large et en travers, et rien de prévu. Quelle ville...

On est si bien, là. Et moi qui répétais en arrivant ici en octobre que ce serait temporaire, comme le contrat signé par J., et je me disais comme pour me donner du courage que dans un an on serait dans un endroit autre, parce que là je me sentais perdue. Et puis longtemps, même si c'était bien, je continuais de dire qu'on partirait vite, que nos coeurs appartenaient à d'autres endroits.
Et puis un jour, quel jour ? Un jour je dis à J. "tu sais en fait je crois que je n'ai pas du tout envie de partir..." et lui qui me répond "ben moi non plus en fait...". On est si bien, là, on rencontre des gens biens, on fait des balades tellement vertes qu'on n'a pas l'impression d'être devant une charlotte à la menthe mais carrément à l'intérieur. On a une place à la garderie, le Petit J. inscrit dans l'école de quartier qui se trouve être une sorte d'idéal d'école (et pas seulement grâce aux marronniers dans la cour). On connaît déjà des gens chez qui sonner pour rigoler le temps de boire un truc frais. En plus il fait beau, chaud, on a quitté la liste d'attente de l'amap pour devenir de vrais amapiens effectifs. Et quand on en a marre de la nature, on saute dans le train et vingt minutes plus tard on est à Lyon, rien que ça.
Et ce fichu contrat qui se termine dans même pas un mois...

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11 novembre 2015

D'habitude on aurait choisi de partir

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D'habitude on aurait choisi de partir l'après-midi. Mais comme nous nous sommes réveillés tous les deux d'un réveil naturel à 7h40 (2h25 de rab' par rapport à un jour normal), en pleine forme, J. a suggéré au p'tit dej' que nous nous mettions en route directement une fois nos bols posés dans l'évier. Le petit J. était aux anges de cette balade qui s'improvisait, sur la carte IGN, on a directement su où on voulait aller, on ne s'est même pas lavés, on a pris le paquet de biscuits, une gourde et le porte-bébé dans un sac-à-dos et on a filé.

C'était parfait. Tout y était. La lumière, la douceur, la joie de ce petit enfant, notre bonne humeur, un écureuil énorme et tout noir, des lézards... Qu'on était bien, là, ce matin !

4 novembre 2015

à A. (extérieur jour et nuit)

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On a un plan de la ville, un plan de randonnées conseillées par la mairie, on décide qu'on doit connaître tous les petits chemins, choisir nos rues préférées, ne rien laisser passer, fureter, fouiner, tout essayer.
On commence par notre quartier, des petits immeubles et énormément de maisons de petits vieux, c'est un peu triste. Ca sent très bon, des odeurs de feu (les gens se chauffent beaucoup au bois), des odeurs de fleurs, chèvrefeuille, jasmin et d'autres que je ne reconnais pas.
A. est plein de "coulées vertes" comme dit J., un petit chemin secret qui part perpendiculairement à une petite rue, on s'y enfonce, et on se retrouve sur un chemin de campagne au milieu de la ville, entouré de potagers, de verdure, avec des vieux murs en pierre et des fois un peu d'eau qui coule, et tout à coup on débouche sur une autre rue.
On a élu nos meilleurs chemins, on a le sentiment réjouissant de se faufiler dans la ville.
A un quart d'heure de chez nous, il y a la Petite Croze, on y passe à chaque fois qu'on va dans le centre, il y a des chats et des maisons de petite ville de campagne. Si on poursuit le chemin, on arrive à la montagne, à une demie heure de chez nous. La première fois qu'on y est allés, ça m'a fait un choc de sentir l'odeur de la montagne, cette odeur de froid, d'humidité et de miel. Et de voir des maisons qui tirent vers le chalet ! Là où j'habite ! Du jamais vu.
Quand on a vu cette lune magnifique, que j'ai senti cette odeur, qu'on s'est retrouvés dans la nature, je me suis dit "banco !".

2 novembre 2015

à A. (appartement - débuts)

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Quelques dizaines de kilomètres de Lyon. Plusieurs milliers d'habitants. Des boulangeries, des coiffeurs, des banques, des crottes de chien, les magasins qui ferment à 19h30, les zones commerciales.
Tout à coup, je me sens belge et j'ai l'impression d'être en terre presque inconnue et à la fois incroyablement familière. Je ressens énormément de choses, de l'euphorie à la tristesse en passant par la nostalgie et l'espoir.
Un appartement presque sur le quai de la gare, la dame de la SNCF qui répète tout le jour "pour votre sécurité, ne traversez pas les voies". Une vue splendide d'un côté, cafardeuse de l'autre.

4 octobre 2015

Au départ, j'ai trouvé ça un peu douloureux que

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Au départ, j'ai trouvé ça un peu douloureux que ça se fasse dans la précipitation, et puis finalement, je suis heureuse que ça se fasse dans la précipitation... ça laisse moins de temps pour réfléchir. Et finalement, même dans la précipitation, je trouve que j'en ai encore trop du temps pour réfléchir...
Alors on part. Dans une semaine. On retourne en France, dans une ville dont je n'avais jamais entendu parler, au nord de Lyon. Un endroit où nous n'avions jamais mis les pieds, où je n'ai jamais mis les pieds, J. oui maintenant qu'il y a passé les tests et l'entretien d'embauche, maintenant qu'il y a cherché un appartement.
Quitter Bruxelles, qui m'a si souvent agacée, se révèle bien difficile, finalement, j'y ai pas mal le coeur soudé. Ca fait huit ans quand même...

5 septembre 2015

Vendredi matin, un homme m'a vue à l'arrêt de

Vendredi matin, un homme m'a vue à l'arrêt de tram Porte de Halle. Nous sommes montés dans le même wagon, nous nous sommes levés pour laisser s'asseoir des petites vieilles, nous nous sommes rassis, à côté l'un de l'autre à un moment, nous avons regardé l'heure, le même décor par la fenêtre. Et puis trente minutes plus tard, nous sommes descendus au même arrêt. Et cet homme, alors qu'il serrait ses cousines dans ses bras parce qu'il était là, à l'enterrement de son oncle, m'a lancé un regard étonné - j'étais une voisine de siège de Porte de Halle, une inconnue dans le tram, et tout à coup, j'étais là, à l'enterrement de son oncle. Il m'a fait un clin d'oeil. A la fin de la cérémonie, j'ai serré la main de sa tante, de ses cousines, de son cousin, de son autre oncle, j'ai embrassée mon amie, et puis je lui ai serré la main avec un air de dire "bon courage, de tout coeur avec vous". Alors qu'au départ c'était juste un type à la station Porte de Halle, qui laissait tomber tous ses papiers par terre, puis qui s'asseyait à côté de moi. Un type qui tenait des papiers dans ses mains, et comme je m'ennuyais, j'avais jeté un coup d'oeil discret pour voir ce que c'était que ces papiers, et j'avais lu "et si on vivait ensemble ?" et comme je le sentais nerveux, je pensais qu'il s'apprêtait à déclarer son amour. Et puis quand, à un moment, dans le tram, nous nous sommes retrouvés assis l'un à côté de l'autre, j'ai re-regardé le papier, y ai vu quelque chose qui ressemblait à un discours, et comme il montait et baissait son papier comme si il l'apprenait par coeur et se le récitait, je me suis dit que oui, c'était un discours. Et quand il a téléphoné pour dire qu'il était en retard parce que le tram était en retard, je me suis dit qu'on allait au même endroit, et quand il est descendu du tram en courant, je ne savais pas où était le crématorium mais je l'ai suivi sans réfléchir, sûre qu'il m'y mènerait.

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