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2 novembre 2009

revenue

A Bruxelles. Aujourd'hui, je ne suis pas sortie et la lune se lève, énorme et jaune.

Je me demandais si le plaisir de dessiner (toujours précédé malheureusement de l'angoisse de m'y mettre) retrouvé à Chelles allait déborder sur mon retour en Belgique, je l'espérais et l'attendait mais non, mon retour ici est accompagné des retrouvailles avec mes soucis, avec mes colères, avec mes nerfs, avec ma flemme du boulot et mon ras-le-bol de tout.

Je me dis que la seule solution, c'est de trouver un endroit où travailler qui soit autre que chez moi. Je crois que si j'ai travaillé à Chelles, c'est que j'y étais exprès pour ça et que je n'avais rien d'autre à y faire. Je me disais "je travaille jusqu'à ce que Camille rentre du boulot" et du coup, comme je travaillais bien, le plaisir de retrouver ma soeur le soir était entier et sans culpabilité. Chez moi, je perds mon temps. J'ai mille choses à faire autres que travailler mais je ne me permets pas de les faire car je dois travailler mais comme je n'ai pas envie de travailler vu que j'ai plein d'autres trucs à faire, et bien je ne fais RIEN, ni ce que j'ai envie de faire ni travailler, je ne profite pas de mon temps et je n'aime plus être chez moi car c'est synonyme de désordre intérieur.

Donc, je dois trouver un endroit où travailler. Je cherche, je cherche mais ne trouve pas. L'école, c'est hors de question. A la bibliothèque, c'est chaud de sortir ses encres, et puis j'ai besoin d'un point d'eau et m'imagine mal vêtue de mon tee-shirt à peinture (très crade) aller jusqu'aux toilettes avec mon verre à moutarde à la main pour prendre de l'eau et rincer mes pinceaux...
Dans un café, je vais regarder les gens au lieu de travailler. Chez une copine ? A voir, à proposer, à tester. Si vous avez des idées, je vous écoute...

J'ai le cafard comme pas permis.

Notre appartement est dans un certain fouillis et il faut ranger car demain, nous aurons sûrement notre première visite de potentiels acheteurs d'appart'. Ca me saoûle ! Je voudrais déménager tout de suite pour ne plus y penser. Déjà, je ne me sens plus chez moi, je n'ai plus envie d'investir cet espace. Pourvu que tout se fasse vite !... Pourvu que les gens de demain aient un coup de foudre et qu'on soit obligés de partir.

Après Chelles, il y a eu un week-end à Amiens...

Il y a eu un aller Paris/Amiens avec Milky qui nous avait préparé un p'tit dej' du tonnerre, avec mini nappes adaptées aux mini tablettes du train, il y avait des mini confitures, des minis bouteilles de jus, du très bon pain et même du thé bien chaud !... C'était super et je me souviendrai de ce trajet à manger et à discuter en regardant la nature embrouillardée défiler par la fenêtre...

A Amiens, il y a eu un thé au Marivaux, un bar de la place de la gare qui ne paye pas de mine mais où nous avons attendu Couacman avec plaisir... il y avait un gros chat et quelque chose de très simple qui m'a réchauffé le coeur.

Il y a eu un petit passage à l'hotel pour poser mon énorme sac à dos et montrer ma production (en illustration) de la semaine à Milky et Couacman qui avaient plein plein de choses à dire !

Il faisait beau, nous nous sommes promenés en discutant et j'ai adoré Amiens ! Quel calme ! Le centre-ville est piéton et c'est d'un reposant ! J'ai trouvé cette ville lumineuse (même le lendemain, quand il pleuvait à verse) et très apaisante. Je n'avais dormi que trois heures dans la nuit de vendredi à samedi mais je suis sûre qu'Amiens y était pour quelque chose dans mon endormissement permanent : à Amiens, c'est simple, j'ai oublié tous mes soucis.

Nous avons visité la cathédrale et fait un tour de barque sur les canaux du quartier Saint-Leu. Nous avons déjeuné de frites et de saumon (et de picon-bière). Nous avons dîné d'un chinois étrange (j'ai pris un porc au caramel et en vrai, c'était du porc baignant dans du ketchup). Nous sommes allés au cinéma voir "Mic macs à Tire-Larigot" et j'ai trouvé ça bien, avec plein de chouettes idées, mais pas non plus génial.

A l'hotel, nous nous sommes caillé les miches car nous n'avions qu'un drap et deux dessus de lit, pas de couverture. Nous n'avions qu'un oreiller pour deux et aussi juste une serviette pour deux. La douche était bouchée et de toute façon, il n'y avait que de l'eau froide. Et puis le lit était mou et il y avait une barre au milieu, au niveau du dos (nous ne retournerons pas dans cet hotel).

Le lendemain, nous avons petit-déjeuner au macdo car c'était le seul endroit ouvert. Milky est partie prendre son train et nous, nous nous sommes dit que plus vite on la reverrait, mieux on se porterait...

Il pleuvait très fort et la Maison de la Culture était fermée pour cause de jour ferié. Là, deux témoins de Jéhovah nous ont accosté pour nous parler de Dieu et Couacman a discuté avec eux pendant plus de quarante minutes (sous la pluie, donc). C'était horrible et j'ai crû devenir folle. A la fin, je me suis impatientée.

Nous sommes allés à l'Office de Tourisme pour savoir ce que nous avions la possibilité de faire, ce jour de pluie de Toussaint, à Amiens. La dame nous a proposé de visiter la maison de Jules Verne mais on avait moyennement envie alors elle nous a dit qu'on pouvait boire un thé ou aller au cinéma. Ce que nous avons fait. Nous avons vu "Mademoiselle Chambon" et nous avons adoré. J'aime les films français qui se passent dans des petites villes de rien.

Puis nous sommes allés à la gare et notre train (pour Lille) était annulé et remplacé par un car pour Arras où nous devions prendre un train pour Lille, mais nous serions arrivés trop tard pour avoir notre correspondance pour Bruxelles. On nous a donc envoyés à Paris où nous avons pris le Thalys pour rentrer chez nous. Et voilà ! Il faudra qu'on y retourne car nous n'avons pas eu le temps de visiter le quartier Henriville ou Couacman habitait lorsqu'il vivait à Amiens.

Et maintenant, je ne sais pas si je préfererais vivre à Auxerre ou à Amiens (ou en plus il y a Lisa, qu'on n'a pas eu la chance de voir là mais ce n'est que partie remise).

J'ai froid aux os et j'aimerais passer la soirée avec mes soeurs, leur copain/mari, Milky, Linux le chat.

Et vous, comment se fait-il que vous viviez à l'endroit où vous vivez ? Est-ce un choix ? Y êtes-vous bien ?

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2 novembre 2009

la maitresse en maillot de bain

      bouton-hls-400

"Suite au reportage dans Marie-Claire où des célébrités posaient seins nus pour militer et sensibiliser au dépistage du cancer du sein, une idée a germé : « Pourquoi pas nous ? ». « Nous » : les blogueuses qui constituons une communauté, un gynécée interplanétaire. « Nous » : des femmes de tous âges, des nullipares, des mères, ayant connu ou non quelqu’un touché par le cancer du sein.

On peut penser que cet acte est gratuit mais si cela peut amener une femme à s’interroger, se faire examiner, palper, dépister, mammographier, alors cela n’aura pas été vain."

Merci Ktl d'avoir eu l'idée de ce site ! Cliquez ici pour accéder au projet Hauts les seins !

Ce site est la preuve que tous les seins sont différents et qu'il n'y a pas de complexe à avoir, qu'il ne faut pas se dire que les siens sont hors norme puisqu'en fait, il n'y a pas de norme ! N'ayons pas peur de les montrer à un médecin. On a les seins que la nature nous a donné, on ne les a pas choisis, mais on a de la chance de les avoir alors prenons-en soin et aimons-les !

Pour ma part, j'ai immédiatement été enthousiasmée par l'idée de Ktl, ayant quelques petits problèmes d'entente avec les miens, j'ai ressenti ce geste comme une libération, comme une façon d'accepter de dire haut et fort "et bien voilà, les miens, ils sont comme ça, ils font ce qu'ils peuvent et c'est déjà beaucoup". On ne choisit pas ses seins mais personnellement, je les trouve tous beaux ! Et avec du recul, les miens, bizarres, me paraissent là touchants. Donc merci à tous les seins de ce monde, les miens compris. Et merci Ktl pour ce site que je trouve fort et émouvant, et pour ce que cela a débloqué dans ma tête...

29 octobre 2009

de Chelles

A Chelles, je me lève tous les matins à 6h00 et je crois que c'est une habitude que je vais garder (ou peut-être 6h30, quand même ;-). Au petit-déjeuner, on mange de la soupe et ça fait bizarre. Ce n'est pas mauvais mais je trouve que ça a du mal à couler dans l'oesophage, comme ça, à jeun. A Chelles, je suis enrhumée et je me demande si je ne couve pas une bronchite. A Chelles, tous les matins, vers 9h00, je me dis qu'il faut que je me mette au boulot mais je suis prise d'une angoisse immense qui me paralyse. Tous les jours, je contacte quelqu'un apte à m'apaiser et tous les jours, ça marche, après, ça va mieux. Tous les après-midis, je travaille hyper bien, plusieurs heures d'affilées et sans paniquer, avec paix, même. Tous les soirs, je suis contente de ma production et je me dis que je travaille vraiment mieux en prenant du recul par rapport à mon environnement habituel. Et puis quand j'y réfléchis, je me rends compte qu'à Bruxelles, le moment où je travaille le mieux, c'est le matin, quand il y a du soleil (ou plutôt devrais-je dire "une lumière franche") sur mon bureau. Et à Chelles, le moment où je travaille le mieux, c'est l'après-midi, quand il y a du soleil sur la table. Je me demande si c'est un hasard ou si ça peut jouer. Le chat qui habite dans cet appartement de Chelles m'aide beaucoup aussi, je crois. Un coup d'angoisse ? Hop, je le regarde deux secondes, se chauffer au soleil en faisant les yeux contents et ça va mieux.
Je vais me laver, je vous souhaite une bonne journée !

25 octobre 2009

message sans titre

Voilà, le week-end se termine et je commence à me détendre... Je suis bien contente d'aller à Chelles la semaine prochaine, je me sens libérée... J'hésite à racheter un bloc de feuilles avant de partir... j'ai peur d'en manquer. Ce sont des blocs de seulement trente feuilles...

Je me suis fait un chignon ! Oui, carrément. J'ai les cheveux hypra longs.

Aujourd'hui, nous avons acheté des livres... Je suis donc en train de lire La solitude des nombres premiers, de Paolo Giordano et ça se lit tout seul, ça y est, je suis happée ! C'est super mais l'histoire est horrible, pour l'instant. Nous avons aussi acheté
Léon l'étron, de Killoffer, qui nous fait rire depuis un bon moment déjà à chaque fois que nous allons à la librairie.

Il y a un nouveau livre d'Audrey Poussier qui est sorti, qui s'appelle Guili-guili et définitivement, je suis fan ! Je crois que je vais demander quelques-uns de ses titres pour Noël (oui, je sais, j'ai déjà prévu de demander des couvertures mais que voulez-vous, je suis la reine de la liste de Noël de dix kilomètres...).

Quand même, je pense que Couacman va me manquer, la semaine prochaine... mais je suis sûre que lui, il va être content d'être enfin un peu tranquille sans personne pour parler sans arrêt (je suis bavarde, avec Couacman).

Il faut encore que je fasse ma valise et je détèste ça. Je suis stressée de la valise, j'ai toujours peur d'oublier un truc hyper important.

Nous sommes en train de devenir des habitués d'un café, à tel point que le serveur nous dit "ah ! Bonjour ! Vous allez bien !?". Ca tue je trouve. C'est trop la classe. En fait, il y a plusieurs serveurs et il y en a un qui est le sosie de Couacman et un autre qui est le sosie de son frère !

L'autre jour, je suis allée au consulat chercher ma nouvelle carte d'identité ; elle est horrible ! Pire que l'ancienne ! Déjà, la photo sans frange et sans sourire, hum hum, mais en plus, ils l'ont foncée un max et du coup j'ai des cernes immenses et une mauvaise mine pas possible. Et puis le "R" de "RF" tombe pile sur mon nez, on dirait un clown ! Allez, plus que dix ans à la supporter !

J'ai tellement envie d'écrire ici que j'écris même là alors que je n'ai pas grand chose à dire. Ca ne se voit pas trop trop ? Si "si", pardon.

Couacman vous dit bonjour.

Je vous souhaite une bonne semaine prochaine !

23 octobre 2009

dors min p'tit quinquin

J'ai vu qu'il y a quelqu'un qui arrive sur ce blog en tapant "couacdad", ou "le blog de couacdad" sur google. C'est rigolo !

Couacman travaille ce soir, et puis aussi demain soir, et moi je travaille demain toute la journée et en fait, je termine une demie heure avant que lui ne commence. :-(

En plus, on n'a pas fait les courses depuis longtemps alors je vais être obligée de dîner de patates sautées et puis après, rien. Pas un fruit, pas un morceau de chocolat, pas un bout de fromage, rien.

Cet après-midi, j'ai fait le plein de matériel en prévision de mes quatre jours studieux à Chelles. Je me suis racheté un pot d'encre de chine noire, trois blocs de papier et des plumes, au cas où j'en casserais. J'ai décidé que ce serait bien que je finisse tout le papier que j'ai acheté (durant mon séjour à Chelles) et C. et S. qui m'accompagnaient dans les boutiques de fourniture m'ont dit en riant "ouh la, tu nous fous la pression !".

Ensuite, je suis allée boire un chocolat chaud place Sainte-Catherine avec C.. Je suis contente d'avoir des chouettes copines.

Hier, avec Couacman, nous avons acheté un album de Gainsbourg, comme un disque d'époque mais version CD, rangé dans la même pochette protectrice pour qu'il ne se raye pas, et tout et tout. Il s'agit de l'album Confidentiel, qui est super. Nous avons aussi acheté le dernier album de Benjamin Biolay et je le trouve bien mais ce n'est pas mon préféré de lui. Il y a une chanson où il dit qu'en Normandie, on s'ennuie. Je trouve ça plus fort que du rochefort.

Et hier soir, nous avons regardé un documentaire de Françoise Romand datant de 1986 que Couacman a emprunté au HOB. Ca s'appelle Mix-up ou méli-mélo, et ça retrace l'histoire de deux anglaises dont les bébés ont été échangés à la maternité. Le film est très simple et les images sont belles ! Pourtant, on ne voit que des gens qui parlent, mais c'est intéressant quand même à regarder. L'histoire est très triste, parce que ce n'est pas comme si chacun était rentré chez soi en ayant l'impression d'avoir son bébé : une des deux mères est convaincue que sa fille est sa fille mais l'autre sait dès le départ qu'il y a eu erreur (mais personne ne veut la croire). Bon, ça ne se termine pas mal mais quand même, c'est triste.

Notre appartement sera offciellement en vente la semaine prochaine. Ca veut dire qu'il va falloir que nous fassions un grand rangement/ménage (on va avoir des visites de potentiels acheteurs), et que nous soyons forts psychologiquement parce que mine de rien, tout ça, c'est beaucoup d'incertitudes et de stress...
On croise les doigts pour que la personne qui l'achète continue de le louer et que nous puissions donc rester. Donc, si vous avez 185 000 euros dont vous ne savez pas quoi faire...

J'écoute Twist and Shout en allant à l'école et ça me rappelle la patinoire de La Clusaz.

Comme je ne peux plus manger de yaourts, et bien à la place je mange du fromage de brebis.

Demain, il faut que je me lave les cheveux, et je détèste me laver les cheveux. Je les lave un jour sur trois. Et vous ?

Aujourd'hui, j'ai fait une machine de linge qui se lave à la main, en mode "laine" et puis j'ai un peu rangé et j'ai passé un coup de balai.

Demain soir, j'aimerais aller au ciné voir Mary & Max avec C. mais je ne suis pas sûre qu'il soit sorti en Belgique.

J'aimerais aussi voir Mademoiselle Chambon mais C. m'a dit tout à l'heure que le cinéma de l'avenue Louise s'était à moitié effondré suite à un gros orage (et c'est le seul endroit où ce film est programmé) ?!...

Notre plant de tomates ne s'arrête plus de faire de nouvelles tomates. En plus, elles sont très très bonnes (contre toute attente : nous nous attendions à ce qu'elles soient insipides mais en fait, ça faisait très longtemps qu'on en avait pas mangé d'aussi bonnes).

Le prof de littérature se la pète comme pas deux et nous a encore répété aujourd'hui qu'il avait étudié à Yale et que vraiment, c'est le sommet du sommet des écoles. Mais je l'aime bien quand même.

Vous faites quoi demain ? Dites-moi, ça me fera un peu rêver...

Bonne soirée !

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20 octobre 2009

au milieu de la soirée

Ca y est, c'est sûr, je vais aller travailler quatre jours à Chelles ! Mon billet de train est acheté. J'ai très très hâte de retrouver ma grande soeur et son amoureux, j'ai hâte de n'avoir rien d'autre à penser que travail, j'ai hâte d'être loin de mon école, j'ai hâte d'être dans leur appartement si calme, j'ai hâte de passer ces quatre journées toute seule avec leur chat. J'ai peur de ne pas réussir à travailler (et en même temps, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire d'autre) et j'ai un peu peur de faire des crises d'asthme (à cause du chat).

Ce soir, Couacman travaille et moi je vais finir le reste de soupe chou-fleur/sarrasin/maquereau fumé.

Je vais encore travailler un peu après dîner. J'essaie de dessiner un coiffeur sadique, c'est pas si facile que ça. Surtout ses ciseaux, il faut qu'ils aient l'air bien tranchants, et pas trop lourds.

Je travaille avec une bouillotte sur les genoux et ça m'aide bien.

Je passe parfois devant un magasin qui s'appelle Kartell. C'est écrit en gros sur la vitrine et à chaque fois je lis Katell et je pense à Ktl.

Je relis Poil de Carotte de Jules Renard et c'est super à lire mais hyper triste.

Je me suis levée à 6h30 ce matin et j'ai petit-déjeuné en regardant le soleil se lever, c'était magnifique.

Le linge propre est sec alors je vais pouvoir le plier et le ranger.

Il me semble que j'avais d'autres trucs à dire mais je ne me souviens plus quoi.

Je vous souhaite une bonne soirée !

20 octobre 2009

le goût du pigeon

Pauline me demandait, dans les commentaires du post précédent, si le pigeon, c'était bon. J'ai décidé de faire appel à une amie spécialiste, pour vous donner une réponse concluante.

Bonjour C., est-ce-que tu aimes le pigeon ?
Bonjour Couac Couac ! Oui, j'aime bien.

Pourquoi t'aimes bien ?
Parce que c'est bon. Mais il ne faut pas qu'il soit vieux sinon, c'est sec.

Est-ce très différent du poulet ?
Le pigeon a plus de goût, surtout si le poulet est un poulet de batterie. Et les os du pigeon sont plus durs. Et sinon, ce n'est pas sec comme du gibier.

Voilà ! Merci C., et à bientôt !


Propos recueillis par Couac Couac

18 octobre 2009

des carottes ou pas ? comme tu veux !

Aujourd'hui, c'est dimanche et je suis bien mais un peu soucieuse. J'ai travaillé hier à la librairie et du coup, aujourd'hui, je suis tentée de trainasser, de rêvasser, de lire un livre, de discuter avec Couacman, de me promener... mais au fond, je sais que ce qu'il faudrait, c'est que je dessine mais c'est difficile de ne pas profiter de ce jour de congé hebdomadaire pour ne penser à rien.
Voilà comment, je crois, je vais m'en sortir : je vais vivre ma vie toute la journée, faire ce que bon me semble et ce soir, pendant que Couacman cuisinera les pigeons que nous avons tué dans le square acheté chez Delhaize, et bien je me mettrai au boulot et en me couchant, je serai satisfaite. Vous en pensez quoi ?

A part ça, tout va bien. J'ai aux pieds une paire de chaussettes en coton bio que Couacmama et Couacdad m'ont offert pour mes 24 ans. Elles sont du même bleu que le gilet que je porte aujourd'hui, que Couacmama et Couacdad m'ont offert pour mes 24 ans.
Il fait hyper froid mais on attend novembre pour allumer le chauffage.
Je viens de regarder des photos prises ces derniers mois : une vache dans le jardin des parents de Couacman, de l'eau qui coule à côté de chez nos amis chevelus et savoyards... on a du bol de connaître tant de monde qui habite dans de beaux endroits.

Je vais avoir une semaine sans cours où je vais pouvoir bosser mon nouveau projet d'illustration non stop et je commence à réfléchir à un endroit où je pourrais y travailler, autre que chez moi. J'ai pensé à rentrer chez les Couacparents mais dans le fond, je sais que la semaine de travail se transformerait en semaine de vacances. Alors je me suis demandé si je n'irais pas peut-être à Chelles ? Ou a Rennes ? Ou ailleurs ? A voir.

Couacman emprunte des CD de Gainsbourg au HOB et je suis complètement folle en écoutant "Johanna Johanna Johanna tu sais danser léger léger". J'adoooore...

A l'époque de la grippe A, je ramasse les mouchoirs en tissu que je trouve dans la rue pour les faire miens. Na !

Je ne mange plus de yaourts et j'ai moins d'eczema.

Comme d'habitude, je rêve de déménager, ça me démange ! C'est ma grande passion. Ca me rend complètement heureuse de penser déménagement.

Couacman va être tonton au cube (l'expression n'est pas de moi mais du futur papa au cube).

Pour Noël, je rêve qu'on m'offre des couvertures hyper belles. Des patchworks, des en laine, en crochet, des vieilles, des neuves, tout ça tout ça. Je rêve de couvertures. Et aussi que Couacmama me fabrique un sac qui ferme en toile cirée, format A3, pour que mes dessins ne soit pas mouillés quand je les emmène à l'école et qu'il pleut.

Couacman s'est brûlé le doigt hier soir au boulot, avec de l'eau bouillante. C'est tout rouge.
Pendant ce temps, j'étais en train de boire du vin rouge dans le petit café de la rue de Flandre, avec S. et Gigi l'italien. Il n'y avait pas Arno mais par contre, on a vu Susie Morgenstern !

L'autre jour, j'étais en train de dessiner toute seule à la maison et tout à coup, Couacman est rentré et il avait une boîte avec dedans deux éclairs au café ! :-D

J'ai rencontré cette vache dans le jardin des parents de Couacman, je trouve qu'elle marche de façon très élégante ! Pas vous ?

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1 octobre 2009

un post qui ne parle pas de notre voyage en Finlande

Bon, c'est très mal, je lâche le temps d'un billet (ou plus ?) notre voyage en Finlande mais au rythme où je le raconte, on en a pour jusqu'à Noël et des fois, j'ai quand même envie de raconter d'autres trucs. Je suis désolée si pour vous, tout ça a des allures de soirées diapos mais c'est très important pour moi de raconter ces vacances géniales...

Je ne sais pas si après toutes mes absences bloguesques vous êtes toujours là mais soyez les bienvenus si vous passez par là.

Je n'ai pas grand chose de grandiose à raconter mais l'envie de reprendre ces récits quotidiens de choses banales. Les vacances, je crois que je vais continuer de les conter par écrit dans un cahier et peut-être que je viendrai recopier tout ça ici, ou peut-être pas...

Il y a une miette d'un ancien gouter (du pain avec du chocolat au lait, pour ceux que ça intéresse) sous la touche "." de mon clavier, ce qui produit un petit "scrontch" très agréable à chaque fois que j'appuie dessus. ...... hi hi j'aime bien.

Aujourd'hui, j'ai commencé l'école par deux heures de cours de nu et jai expérimenté la plume en bambou et j'ai bien aimé. J'ai fait un beau dessin et un où le modèle a l'air obèse (alors qu'il ne l'est pas en vrai).

Hier soir, avec Couacman, nous avons mangé dans un restaurant présent dans le Guide Michelin ! Attention, ça rigole plus. On a dit que c'était pour fêter nos trois ans et demi mais en vrai c'était une fausse excuse vu qu'on les avait déjà fêtés l'autre jour.

Ce soir, après le cours de droit (j'adore le droit et je réalise que j'aurais tout à fait pû devenir avocate), je suis allée boire un petit machin au Fontainas avec S. et c'était chouette. On était assises au rayon non fumeur et après, on sentait quand même la clope, et puis la musique était dix fois trop forte mais bon, c'est le Fontainas, on aime bien. Ca me fait extrêmement bizarre d'y être sans toi, Julie. Et d'ailleurs, S. m'a montré un portrait de toi dans son carnet de croquis et ça me rend toute chose, tout ça. C'est comme si on était sur une page qui est en train de se tourner. C'est ça. Tout n'est déjà plus comme avant.

Je pense arrêter mes études à la fin de l'année et je me demande ce que je vais devenir après.

Ce midi, j'ai mangé un sandwich Eusebius de chez Exkiki et Milky, j'ai bien pensé à toi...

L'école est surchauffée, comme en plein hiver, et c'est trop. Le chauffage en octobre ! Où va le monde ? Je transpire comme pas possible et après, quand je sors dans la rue, j'ai froid alors qu'il y a encore 8°C.

Nous allons peut-être devoir déménager bientôt car tous les appartements de notre immeuble vont être refaits à neuf et vendus. Bien sûr, personne ne veut nous dire quand tout cela aura lieu... Je commence à regarder les annonces de location que je croise.

On ne trouve plus de sacs poubelles jaunes au supermarché et du coup, nous ne savons plus où mettre le papier à recycler. Ca fait plusieurs semaines et c'est merdique. Que se passe-t-il ? Quelqu'un a une explication ?

Une fois, à la librairie, il y a des japonaises qui ont voulu se prendre en photo avec moi, alors j'ai posé derrière ma caisse.

Je ne suis plus très douée pour le racontage de vie, mais ça va peut-être revenir...

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A choisir, je prendrais les pantoufles en cuir fourrées de moumoutte (les deuxièmes en partant de la gauche, en bas). Et vous ?

20 septembre 2009

voyage en Finlande - septième jour

Le septième jour, nous avons été obligés de nous réveiller relativement tôt, car dans cet hotel, le petit-déjeuner n'était servi que de 8h00 à 9h00 du matin, alors il ne fallait pas le louper. Après une bonne douche (la dernière avant quelques jours, alors j'en ai bien profité), nous nous sommes donc restaurés dans une vieille maison en bois, en face de l'hotel. En fait, c'était même une maison traditionnelle en rondins ! C'est vraiment très beau et impressionnant. C'était plus beau que l'hotel en lui-même qui finalement faisait assez toc. Le buffet était généreux, surtout en jambons, pâtés, poissons marinés et compagnie. Mais bon, moi, je suis sucrée du p'tit dej' et j'étais moins gâtée, il n'y avait qu'une seule sorte de confiture (mais bon, elle m'allait très bien). Couacman, lui, s'est laissé allé à tous les délires possibles et a mangé comme quatre (même cinq). Après, nous sommes retournés dans notre chambre faire notre paquetage : nous avons entièrement vidé nos sacs afin de mieux répartir les trucs lourds entre nous deux, histoire qu'il n'y en ai pas un qui souffre beaucoup plus que l'autre. Et puis voilà, une fois nos sacs re-remplis (recouverts de leur protection anti-pluie) et la facture de l'hotel payée, nous nous sommes mis en route... première étape : le Centre d'Information Sur La Montagne Lapone, pour acheter une carte du Parc National de Pallas-Yllästunturi (où nous allions marcher pendant trois jours, donc), et puis pour savoir comment ça se passait pour les refuges, et tout et tout. La route, entre l'hotel et le centre, m'a parue loooonnnngue, horriblement loooonnngue; il faut dire que ça montait très très insidieusement, que mine de rien, nos sacs étaient très très lourds, qu'il faisait chaud, que j'étais un peu angoissée à l'idée de cette randonnée au milieu de rien, et en même temps pressée d'y arriver, à ce Centre, et de m'y lancer, dans cette randonnée. Au Centre, nous avons trouvé la carte de nos rêves, et nous avons dû l'étudier avant de partir pour savoir dans quels refuges nous allions dormir, car il y en avait des payants (avec clefs) et des non-payants, ouverts à tous vents. Et il fallait prendre les clefs avant de partir, là, au centre, si jamais on voulait dormir dans les refuges payants. Nous avions soixante kilomètres à faire en deux jours et demi, au départ on pensait les faire en quatre jours mais pour une raison de car qui, à l'autre bout du parcours, ne passait pas tous les jours de la semaine, nous étions obligés de revoir nos plans. Tant pis, on allait le faire en trois jours. Sauf que finalement, comme nous sommes partis du Centre à 13h30, les trois jours se sont transformés en deux jours et demi. Mais bon, nous étions courageux et nous ne nous rendions pas trop compte que les kilomètres sont plus longs dans la nature que sur du goudron. Nous devions passer trois nuits dans le Parc, et nous avons décidé de ne réserver (et donc payer) des places en refuge que pour la deuxième nuit.
La dame du Centre a appellé un passeur pour nous faire traverser le lac en barque (le début de notre périple se trouvant de l'autre côté de l'eau). Dans notre guide, il était dit que cela allait nous coûter soixante euros par personne mais c'était une erreur ! En vrai, selon les passeurs, le tarif allait de 5 à 8 euros par personne. Bonne nouvelle ! C'est donc émus que nous sommes partis de ce Centre, clef de refuge en poche : la grande randonnée que nous attendions tant allait pouvoir commencer. En vrai, moi, j'avais peur peur peur ! D'abord, dans l'immédiat, peur de la traversée, d'être tout seuls sur une barque avec un mec. Et puis peur pour la suite, de devoir préparer à manger et faire pipi dans la nature. Nous nous sommes dirigés vers l'endroit que la dame du Centre nous avait indiqué sur la carte et là, un petit vieux est sorti d'un jardin en nous faisant de grands signes : notre passeur ! Il nous a conduits jusqu'au lac, a jeté nos gros sacs radioactifs dans la barque puis nous a demandé de mettre des gilets de sauvetage et de monter. Et nous sommes partis. Ah qu'il faisait frais sur le lac ! Ah que c'était beau ! Nous étions assis en face du mec, qui nous regardait. Il ne parlait pas un mot d'anglais, ce qui m'arrangeait car je n'avais pas du tout envie de parler.

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Et puis nous sommes arrivés sur une plage, il nous a demandé de descendre et de lui rendre nos gilets, et puis il nous a rendu nos sacs et nous a demandé de lui donner dix euros, et il nous a fait un tarif préférentiel parce que normalement, sur le papier, lui, il demandait 8 euros par personne. Il nous a demandé dix euros, Couacman n'a pas trop écouté et en a sorti 16 (puisque c'est le prix que nous avions lu en face de son nom, au Centre) et il s'est écrié "no, no, 10 !!!" et il a juste pris le billet de 10, parmi tous les sous que lui proposait Couacman. Nous étions touchés. Et puis il est parti, et nous on est restés sur la plage, à nous demander combien de temps la traversée avait duré, et pas bien capable de le dire. Dix minutes ? Vingt ?

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Nous avons mangé la dernière banane pour tenir le choc, car nous voulions attendre le premier refuge pour manger, mais il était déjà bien 14h00 et mine de rien, nous avions petit-déjeuné assez tôt... Nous nous sommes mis en route. Il ne faisait pas froid et le temps était changeant. Au départ, notre parcours était forestier. Assez marécageux. Puis il s'est mis à pleuvoir. Et puis il y a eu les moustiques. Alors on a sorti les moustiquaires et c'était très efficace mais ça tenait chaud et ça rendait tout vert (on voyait tout en vert) et ça limitait les mouvements de tête si on ne voulait pas qu'elle se casse la gueule toutes les deux secondes.

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Bref, au départ, c'était plutôt pénible et j'ai flippé, j'ai eu peur de ne pas aimer cette randonnée. En plus, à un moment donc, nous marchions sous la pluie et nous étions déjà un tout petit peu découragés quand nous avons eu un doute quant au parcours : sur notre carte nous étaient proposés deux parcours, un d'hiver et un d'été, et bien sûr nous voulions suivre celui d'été, mais tout à coup nous avons pensé être sur celui d'hiver. Heureusement, ce véritable petit coup de stress n'a pas duré trop trop longtemps car nous avons croisé des gens qui nous ont dit que nous étions sur la bonne route. Ouf !

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Après deux bonnes heures de marche à peu près, nous sommes arrivés au premier refuge. Il y avait quelqu'un à l'intérieur et nous n'avons pas trop osé rentrer alors nous sommes restés sur la "terrasse" pour faire chauffer l'à manger. Il pleuvait. Et puisque nous étions à l'arrêt, les moustiques nous repéraient et nous attaquaient par fourgons entiers (les attaques de moustiques sont moins terribles lorsqu'on se meut, il faut le savoir). Vous vous arrêtez deux secondes de bouger (pour prendre une photo par exemple) et hop ! Vous avez quarante moustiques qui vous collent les jambes, qui s'introduisent dans vos manches de k-way... aaaahhhh !!! Nerveusement, c'est dur ! J'ai eu un peu envie de pleurer, en plus le paysage alentours était effrayant (à mon goût). On avait vraiment un sentiment d'hostilité. De nature hostile.

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Nous avons profité de cette pause pour nous ré-enduire d'anti-moustique. Nous avons mangé des nouilles cuites dans de la soupe en sachet et nous avons bu un thé et grignoté des fruits secs. Le réchaud fonctionnait à merveille et nous étions bien contents d'avoir investi. L'odeur des nouilles qui cuisaient, familière, m'a réconfortée. C'était très difficile de manger avec nos moustiquaires mais il a bien fallu y arriver.

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Après manger, nous avons voulu remplir nos gourdes à la pompe mais elle ne fonctionnait pas, et puis nous avons découvert que le refuge était équipé de toilettes sèches alors j'ai pû faire pipi, et puis j'ai mis un pull en plus parce qu'en fait j'avais les os glacés, et pendant ce temps, il y a deux hommes, un jeune et un vieux, qui sont passés, et je ne les ai pas sentis du tout. Ils nous ont regardé des pieds à la tête, et ils étaient en rangers et ils n'avaient pas l'air gentils du tout. Et puis nous nous sommes remis en route. Nous nous sommes rendu compte immédiatement que nos gourdes vides, nos sacs gagnaient beaucoup en légèreté. Et là, tout est devenu génial : le parcours a commencé à nous faire gagner en altitude et plus on grimpait, moins il n'y avait de marécages et de forêts, et donc moins il n'y avait de moustiques. Et puis les paysages devenaient grandioses et sidérants et les lumières magiques et émouvantes et le panorama effrayant d'immensité.

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Le sol devenait caillouteux. Il n'y avait plus de plantes. C'était magnifique.

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A un moment, en grimpant à flanc de tunturi (une petite montagne ronde), nous avons vu quelque chose à l'horizon. Un renne à côté d'un buisson ! Chic ! Nous grimpons, grimpons, et nous nous rapprochons du renne et là, nous nous rendons compte que le buisson n'est autre qu'un troupeau de rennes qui flemmarde !

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Emerveillés, nous nous arrêtons pour prendre une tonne de photos. Là passent les deux hommes que je n'avais pas aimés au refuge, qui nous ont ratrappés. Ils nous demandent en anglais, d'un air moqueur, si on ne veut pas une photo de nous avec les rennes. Je ne sais pas pourquoi mais ce n'était pas gentil, et nous étions tout les deux gênés... Ils nous ont doublé et on a pensé qu'on ne les verrait plus. Notre route s'est poursuivie et notre joie aussi. Tout était beau et époustouflant. Nous marchions de tunturi en tunturi, et il n'y avait rien, mais alors rien de rien nulle part autour de nous. Du sommet des tunturis, nous étions au plus haut et jusqu'à l'infini, nous ne percevions aucune route, pas un village, rien jusqu'à l'horizon. Des arbres dans les vallées et des cailloux sur les "sommets". C'est tout. C'était absolument fou. Nous avons vu des nuages pleuvoir, nous avons vu de très belles variations de lumière, un lac, des neiges éternelles à moins de 600 mètres d'altitude ! Le plus haut tunturi de cette chaine de tunturis mesure 800 mètres de haut, pour tout vous dire.

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A un moment, nous avons mangé notre goûter (des barres de céréales aux framboises) et il y avait un vent pas possible. Il était 20h00 et il nous restait quelques kilomètres à faire. A partir de ce moment-là, nous avons été gagnés par l'ivresse. Cet effort physique associé à ces paysages incroyables et au sentiment grisant d'être loin de tout en pleine nature... aaahhh !... Marcher, comme ça, c'est comme prendre le train : ça permet de penser à plein de choses. J'ai pensé à vous ! J'ai refait le monde et ma vie dans ma tête, nous parlions très peu. J'ai pris des bonnes résolutions. C'était crevant et très reposant à la fois. A un moment, nous avons fait notre vaisselle dans une petite rivière et nous avons légèrement rempli nos gourdes mais pas trop, pour ne pas allourdir nos sacs.
Notre refuge pour dormir n'était pas exactement au bord de la route, il fallait faire un détour pour y aller. Prendre un chemin d'1,5 km (quand même) qui ne menait qu'à lui, et qu'il allait falloir reprendre à l'envers le lendemain pour revenir sur notre route. Nous y sommes arrivés à 22h30, claqués, transis de froid mais heureux. Ca caillait sévère et ils ne mentent pas dans le Guide du Routard quand ils disent que la température peut chuter de 15°C en quelques heures, et qu'on peut descendre jusqu'à 6°C, même en plein été. Le point extrêmement positif, c'est que puisqu'on était en juillet, et bien il n'y avait pas de nuit, et donc nous sommes arrivés à 22h30, certes, mais il faisait jour. Ca détend de savoir qu'on ne va pas se retrouver dans le noir total si on ne se magne pas assez. Du coup, on a bien pris le temps de s'arrêter tous les 100m pour faire des photos... Au refuge qui était prévu pour 8, il y avait déjà 7 personnes. Plus nous, ça faisait 9 alors on a proposé de camper mais de jeunes finlandais bien intentionnés nous ont dit qu'on allait se les cailler (les pieds) et qu'on allait plutôt se serrer à l'intérieur. Il y avait cinq finlandais, deux allemands et puis nous. Nous avions a peine aligné deux mots que les allemands avaient deviné que nous étions français -ça se voit donc tant que ça ? Les allemands et leur amie finlandaise faisaient le même parcours que nous mais à l'envers - eux allaient faire le parcours que nous venions de faire mais le lendemain, et vice-versa. Les finlandais, quatre potes qui vivaient dans le coin, étaient venus là les sacs remplis de bières, pour faire la fête, et n'allaient pas faire le parcours en entier. Nous avons mangé en discutant avec eux, tout le monde était hyper sympa et on a bien rigolé. On a parlé de sujets hyper sérieux, genre de l'état du marché de l'emploi en Finlande et en Allemagne. Je piquais du nez. Nous nous sommes couchés après nous être lavé les dents sans dentifrice (pour ne pas polluer la belle nature - mais à dire vrai, nous étions les seuls à prendre cette précaution-là). Il était tard et il faisait forcément toujours jour. Nous étions bien serrés les uns contre les autres, j'ai dormi entre Couacman et l'allemand. Tout le monde avait des tapis de sol sauf nous, parce que je n'avais pas voulu en emmener et j'avais réussi à dissuader Couacman d'en prendre. Je crois qu'il m'en a voulu, nous avons dormi directement dans nos duvets sur les planches-lits. Moi je pense qu'un tapis de sol n'aurait pas rendu nos couches beaucoup plus confortables mais il n'est pas du même avis... j'ai assez bien dormi mais pas lui.

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