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23 septembre 2013

Samedi soir - nous sommes allés à une fête, trois

Samedi soir - nous sommes allés à une fête, trois filles dont une que je voyais pour la première fois de ma vie m'ont dit qu'elles m'enviaient d'être enceinte et qu'elles ausi elles voulaient mais que leur copain n'était pas prêt. Un mec m'a demandé si j'avais fait un bébé toute seule ou pas et quand je lui ai dit que pas (après avoir dit "quoi ?!" même si pourquoi pas, notez, mais je ne m'attendais pas à cette question, surtout venant d'un mec que je vois pour la première fois de ma vie), il m'a demandé si ça se passait bien avec mon copain et si il était sympa ou bof. On a  mangé du gâteau de carottes super bon (la première fois que j'en mangeais un pas sec) et on a un peu dansé, sans sauter parce que sinon ça tire trop la peau du bide. Il faut juste remuer ses fesses et faire des mouvements de bras, éventuellement se mettre sur un pied puis sur l'autre, quand on danse enceinte.

Dimanche - j'ai lu Benjamin et ses Copains, de Vincent Cuvellier, illustré par Aurélie Grand et j'ai vachement aimé, surtout les deux premières histoires (il y en a trois). J'ai trouvé très justes les histoires dans leur façon d'être "et t'imagines ce qu'il se passerait si tu t'endormais dans le bus de ramassage scolaire et que tu te retrouvais au dépôt ?". J'ai été emmenée. J'ai trouvé ça frais et drôle, je trouve que c'est pas si courant les auteurs jeunesse qui ont le ton juste pour faire parler les enfants. Et puis en plus, je ne me rappelais plus que lorsqu'on est élève, on connaît par coeur l'arrière de la tête de celui qui est devant nous en classe mais c'est trop vrai, et puis moi aussi j'adore être au-dessus de la roue dans le car parce que ça vibre. C'était bien de se rappeler de tout ça.
Sinon, nous sommes allés voir La Fille du 14 juillet au cinéma et que c'était drôle, mais drôle ! Dès le générique de début, on a éclaté de rire plusieurs fois ! On a carrément oser le mettre en côte à côte dans notre top 10 cinéma, avec Les Demoiselles de Rochefort, tant c'était lumineux et léger. Le genre de film où même quand il se passe des trucs graves, ben ça a pas l'air grave. Une pépite de chocolat ce film ! On est ressortis de là avec une pêche d'enfer !

Lundi - j'ai décidé de parler à mon patron de la difficulté de mon job, maintenant que je suis dans le huitième mois (monter sur un tabouret, m'accroupir, me relever, trois fois par minute, ça ne me semble plus trop d'actualité). Il m'a répondu que le boulot était difficile et que si je ne pouvais plus le faire, il ne voyait pas trop d'autre solution que m'arrêter. Du coup, sous le coup de l'émotion, je me suis mise à pleurer (si je m'arrête maintenant il ne me reste que deux mois de congés mat' pour après la naissance...). Heureusement est arrivée à la rescousse une collègue qui avait tout entendu et qui a dit "mais Elisabeth pourrait faire la caisse ?! Comme ça elle serait assise, ce serait mieux !" et mon patron a dit "ah ouais, carrément" (enfin, quelque chose comme ça) et moi j'ai dit "banco" et voilà comment j'ai reçu ce matin ma formation caisse et que c'était tellement moins crevant que j'ai même eu envie de rentrer à la maison à pieds après et que je n'ai pas eu besoin de sieste cet après-midi et que j'ai dessiné deux heures et que telle que vous me voyez là je déborde d'énergie. Top quoi !

Maintenant, J. est parti au cinéma voir Sugar Man, un film qu'il veut voir depuis 107 ans et moi bof même si tout le monde est unanime pour dire que c'est exceptionnel, et moi je crois que je vais me pencher sur la question du dîner...

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22 septembre 2013

Le plaisir du moment, c'est de m'installer sur

Le plaisir du moment, c'est de m'installer sur mon lit, nos deux oreillers empilés, coussin d'allaitement par-dessus et là, bien calée, dévorer bouquins et bandes dessinées. Normalement je vais à la biblio mais en ce moment, en sortant du boulot, je n'ai pas le courage d'y aller, j'ai juste envie de rentrer chez moi. Mais bon, comme je bosse dans une sorte de caverne d'Ali-Baba du livre... c'est pas très coompliqué d'avoir toujours quelque chose à lire dans les mains.

Cette semaine, je me suis offert Blankets, manteau de neige de Craig Thompson, que j'avais déjà lu chez ma grande soeur mais il y a suffisamment de temps pour que je n'en garde qu'un vague souvenir. C'était toujours aussi bien, pas forcément adapté à la saison parce que très sombre, et que lorsqu'il fait sombre chez moi j'ai plutôt envie de voir des films et lire des livres qui me racontent la lumière, mais quand même, c'était vachement bien. J'aime bien partager les réflexions sur la vie des autres. En fait ça m'a un peu foutu le cafard (les relations aux autres à l'adolescence, le père violent, la mère qui n'a d'yeux que pour Dieu, super bien-pensante mais effrayante, les deux frères qui font un peu de la peine, dans le même bateau et en même temps très seuls m'a-t-il semblé) mais quand c'est si bien raconté et si bien dessiné, on prend quand même du plaisir...

Et puis avant-hier, je suis tombée sur Le Confident d'Hélène Grémillon, la quatrième de couverture m'a beaucoup intriguée et déjà donné envie d'en savoir plus ("Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.    Dans ce premier roman sur fond de seconde guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspense psychologique").

Et voilà, et c'est exactement ça, les récits sont mêlés "de main de maître" et j'adore ça quand tout est emberlificoté et qu'en même temps, plus on avance dans la lecture plus ça semble logique et probable. J'ai adoré lire ce livre, je l'ai trouvé fascinant, absorbant et bien écrit. Par contre c'est une histoire épouvantable. J'aime bien lire des histoires d'amour impossibles, dans les livres j'aime bien la cruauté, la méchanceté, la manigance, la manipulation. Et bien là j'ai été servie. Quel choc !
Je l'ai commencé hier matin (et fini ce matin) mais je l'ai offert à une amie hier soir, pour son anniversaire, parce que vraiment !

20 septembre 2013

Alors voilà il est revenu. A l'avance, je me

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Alors voilà il est revenu. A l'avance, je me demandais comment on allait faire pour se parler vu qu'on allait tous les deux avoir mille trucs à se raconter et l'impatience de les raconter. Finalement ça s'est assez bien goupillé cette histoire, on a rebondi comme des lièvres sur les paroles l'un de l'autre.
Au départ, quand il a frappé à la porte (il avait juste emporté la clef d'en bas) et que je lui ai ouvert, il y a même bien eu une minute (et peut-être même un peu plus) où on n'a rien dit du tout, où on s'est contentés de se regarder, des sourires jusqu'aux oreilles.

Il a perdu deux kilos (on ne peut rien lui confier) mais il a pourtant quand même réussi à cuisiner sur son réchaud, perdu en pleine nature. Il m'a montré des photos de couscous au miel et aux abricots, figues, raisins secs et dattes (et noix diverses + viande séchée épicée), en me disant que c'était super bon. Il a aussi mangé des tas de desserts anglais photographiés au préalable et qui m'ont fait baver sur le clavier. Il a vu l'immensité, il a goûté à la solitude profonde, il a traversé des rivières, a écrit dans des livres d'or de bothies, a discuté avec quelques personnes croisées. Il n'a pas trempé le bout de ses orteils dans la mer. Il a transformé la protection de pluie de sa tente en cape lorsque sa cape officielle s'est déchirée suite à un coup de vent. Il ne s'est pas perdu. Il a été bien, il a apprécié et visiblement dégusté le moment.

De mon côté, j'ai aimé la petite période aussi. Il m'a manqué, mais j'ai aimé me démmerder un peu, faire comme j'avais envie dans l'ordre dont j'avais envie. J'ai aimé choisir mes horaires, j'ai aimé comme lui que personne ne sache où j'étais quand j'y étais. Et même si j'ai été infiniment heureuse de le retrouver, ça m'a fait un léger choc de devoir revivre avec quelqu'un.

J'ai beaucoup aimé écrire ici tous les soirs et vous sentir là, comme autant d'oreilles attentives et bienveillantes. C'est bizarre à dire vu que je suis assise, silencieuse, derrière mon ordinateur, et que vous êtes assis, silencieux, derrière les vôtres, mais écrire ici m'a fait me sentir très entourée pendant ces seize jours. Alors merci.



Cette semaine, les étudiants avaient tous déserté mon job alimentaire, et je me suis rendu compte que je ne pouvais absolument plus assurer le travail toute seule. Là c'est vraiment trop fatiguant. J'ai encore trois semaines à tirer. Je suis entrée dans le huitième mois, l'autre jour. Ce n'est plus possible et je n'aime pas ce sentiment d'inefficacité qui m'a gagnée. J'arrive en forme le matin mais au bout d'une heure, je flanche, j'ai la tête qui tourne, les yeux qui se ferment, mal partout et le cerveau qui ne répond plus. Le bébé ne peut carrément plus du tout dormir, je le sens se mouvoir dès que je bouge un muscle de plus que celui de l'avant-bras.

Cette semaine, je l'ai imaginé différemment d'avant. Avant, dans ma tête, c'était une minuscule crevette, un bébé mais en miniature. Tout à coup, le sentant de plus en plus nettement trop serré dans moi, je me le suis figuré tout replié, replet, avec les yeux fermés au-dessus de pommettes épaisses et molles, comme deux plis rieurs. J'ai vu ses cheveux bruns collés sur son crâne par le vernix. Je crois qu'il a trouvé son prénom, aussi...

On a revu Milky-la-kiné qui m'a appris la respiration d'usage pendant le travail. la prochaine fois elle nous montre les positions à adopter, ensemble, pour avoir moins mal et que les choses avancent convenablement. C'est très bien...

J'espère que vous allez bien, à bientôt j'espère !

15 septembre 2013

Mais POURQUOI tous les matins de la semaine

Mais POURQUOI tous les matins de la semaine travaillée, lorsque mon réveil sonne, je me dis "oh non déjà", et le week-end je me réveille dix minutes avant l'heure à laquelle sonne mon réveil en semaine ? Hein, pourquoi ?
Bon, c'est une bonne excuse pour faire une sieste après le p'tit dej', à chaque fois je ne sais pas si c'est un luxe confortable ou un truc cafardeux. En fait ça va. Après, j'enchaine direct avec une bonne douche vélux grand ouvert pour sentir le petit coup de froid quand je sors de l'eau.

Après manger ce midi (j'ai inventé une recette ! Bon, ok, c'était moyennement réussi... En fait, les courgettes, c'est pas terrible terrible, non ?), je ne sais pas d'où c'est sorti mais comme ça l'air de rien je ne sais pas comment, je me suis retrouvée assise à mon bureau à dessiner, tant mieux. D'ailleurs je suis contente de ce que j'ai fait... J'ai dessiné un père qui ne veut pas payer un chapeau de cow-boy à son fils.

Après, avec une amie, on a vu Une place sur la Terre au cinéma, et j'ai trouvé ça d'une lourdeur hallucinante, le film disait "je suis poétique, trouvez-moi beau, je suis émouvant, écoutez mes musiques tristes" et je n'ai pas réussi à le croire, il insistait trop pour être honnête.

Heureusement, après, on est passées par chez moi pour discuter et ça, c'était très très réussi.

Après, c'était l'heure de faire la soupe, poireau/carottes/patates, nickel.

Et demain... oh demain... je suis émue comme avant notre premier rendez-vous... Je sens que je vais avoir du mal à dormir cette nuit...

14 septembre 2013

Je viens de dîner en écoutant un podcast

Je viens de dîner en écoutant un podcast d'Eclectik, avec Sandrine Kiberlain. J'aime beaucoup cette émission, et j'aime beaucoup beaucoup Sandrine Kiberlain. A un moment, il était question d'Etienne Daho et ça m'a donné envie de mettre de côté Arcade Fire au moins pour la soirée.

C'était un samedi de pas grand chose, avec un passage au pressing pour y déposer mon pull gris, un passage chez le docteur pour montrer la boule toute dure qui me pousse sur le dessus du pied (un kyste a priori) et qui me gêne. Un passage chez le cordonnier pour déposer mes chaussures. Un passage au magasin pour acheter du shampooing et du savon.

Avec tout ça, il était 14h00, et après avoir mangé et trainassé sur internet, je suis montée me coucher - et j'ai dormi deux heures. Après, j'ai lu - deux heures et j'ai fini mon livre. C'était bien...

Et ensuite c'était l'heure de préparer le dîner. Vraiment un samedi de rien.

Quand même, ce matin, sur le chemin pour aller au pressing, j'ai dû parler deux fois en néerlandais, ça ne m'arrive jamais.
Dans les champignons de ce soir, j'ai mis de la muscade. Ce midi, j'ai fini le stoemp poireaux/pomme de terre et les saucisses d'hier soir. J'ai mangé du melon (le dernier de l'année ?), il était super bon.
Ce matin, avant de partir, j'ai enfilé mon pull vert en angora et j'ai immédiatement eu bien trop chaud. Du coup, quand je suis sortie de l'immeuble et que l'air frais est entré dans mes poumons, ça m'a fait la même sensation que lorsqu'on allait chez Mémé, l'impression d'étouffer et d'être ramollie par la chaleur de l'intérieur de son appartement, et l'impression de renaître en mettant les pieds dehors.

Dans un mois je serai en congé maternité et je sais que ça veut dire que dans un mois le trac va commencer à monter. Je n'ai pas peur de l'accouchement, je n'ai pas peur d'avoir mal mais par contre, je sais déjà que j'aurai le trac comme avant de rentrer sur scène, je sais que je vais me dire "oh la la, dans quoi je me suis lancée", je sais que je vais me sentir dépassée par l'incroyable de ce qui m'arrivera, que je vais avoir du mal à faire admettre à mon cerveau que ce qui se passera sera bien la réalité. J'ai l'impression que ce sera le mois le plus à côté de la réalité de toute ma vie, ce mois d'attente. Je sais qu'après, je me demanderai "est-ce-que c'est possible, est-ce-que ça a pu vraiment se passer ?". Ca me dépasse. J'ai l'impression que ça ne me dépasserait pas autrement de vivre un truc comme la fin du monde, un truc qui me renverrait complètement à ma condition de minuscule chose sans importance.

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13 septembre 2013

Il y a des jours comme ça où le réveil surprend,

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Il y a des jours comme ça où le réveil surprend, où dans son rêve on se dit "mais c'est quoi ce bruit ?".

Voilà comment a commencé ma journée. En petit-déjeunant, je n'avais pas envie d'écouter un invité politique qui parle dans le vide, du coup j'ai mis un podcast de "on va déguster", sur les goûters, c'était très bien...

Ensuite, j'ai mis Arcade Fire assez fort pour l'entendre de la salle de bain où je devais me laver les dents.

Sur le chemin, j'ai vu un gros chien faire une énorme crotte sur la pelouse devant la cathédrale, et un homme très chic a engueulé le propriétaire du chien qui ne ramassait pas et moi aussi ça me dégoutait cette énorme crotte reposant là où tout le monde s'assied dès qu'il y a un rayon de soleil. Heureusement je crois qu'il va pleuvoir les jours qui viennent (donc personne n'ira pique-niquer sur la pelouse).

Après le boulot, je suis restée au boulot mais comme cliente, veste et sac au dos, à farfouiller. J'aime bien. Je me suis acheté un livre des éditions du Sourire qui mord (La Chambre du Poisson, de Nikolaus Heidelbach). Je ne l'ai pas encore lu.

A la maison, j'ai fini l'aubergine et la patate au laurier puis j'ai bu un thé en furetant sur internet (et en mangeant un bout d'choc') puis j'ai dit au bébé qu'après on allait faire une sieste et c'est ce qu'on a fait, j'ai mis France Inter sur l'ordi et je suis montée m'allonger. Je me suis endormie malgré le bébé qui tapait dans mes mains posées doigts croisés sur mon ventre, et j'ai été réveillée quand est passée cette chanson de Granville. Le bébé ne tapait plus mais je me suis dit "je suis la maman de ce bébé" et j'ai eu l'impression de pleinement le réaliser, tout à coup ça m'a semblé vraiment réel. J'ai pensé à ce que ça allait pouvoir faire à cette personne de m'avoir moi comme mère et j'ai eu du mal à imaginer. Après, j'ai pensé que le binôme de cette mère que j'étais déjà un peu, et bien c'était J. et je me suis sentie profondément heureuse de penser que j'avais la chance d'attendre un enfant avec cette personne que je trouve tellement belle. Et puis j'ai pensé que cet enfant, celui-là même dont je serai la mère même quand il aura 40 ans, et bien son père, ce sera J..

J. et son tiroir de cuisine rempli d'épices et d'herbes et ses recettes inventées.
J. et ses gros doigts.
J. et ses cheveux et son air d'être dans un autre monde.
J. et ses habits tachés et troués même quand ils sont neufs.
J. et sa façon de tenir ses couverts comme un homme préhistorique qui en tient pour la première fois.
J. qui lave si bien les pieds (très agréable) et se fait des massages du cuir chevelu quand il se lave la perruque.
J. et son goût pour les fleurettes et pour les machins super kitsch.
J. et son écriture en crottes de mouche (et non pas pattes de mouche, dans son cas c'est vraiment "crottes").
J. qui pleure plus souvent que moi.
J. et son envie de parcourir le monde.
J. à qui j'ai demandé, curieuse, ce qu'il allait faire avec le bébé quand j'aurai repris le boulot et qu'il passera ses matinées tout seul avec lui, et qui m'a dit qu'ils allaient s'installer dans le fauteuil et écouter de la musique.
J. qui n'arrête pas de se gratter le mollet quand il conduit une voiture.
J. qui réfléchit toujours beaucoup.
J. qui est prêt à tout entendre des autres, qui peut tout comprendre et tout pardonner.
J. qui court tellement vite, j'ai jamais vu quelqu'un courir aussi vite.
J. et son odeur sucrée.
J. avec qui je fais souvent mouchoir commun (on dit entre nous "mouchoir public").
J. et ses plants de basilic.
J. qui peut facilement abîmer les choses, comme les assiettes, presque toutes ébréchées.
J. et son amour du Velvet Underground et de Sonic Youth mais qui accepte d'aimer Etienne Daho avec moi.
J. qui adore allumer des feux, manger des trucs grillés au-dessus.
J. qui suce les os du poulet.
J. qui trouve que finalement, une serviette de table, c'est pas si inutile que ça.
J. qui aime les vestes à boutons dorés.
J. qui a toujours des griffures, des brûlures sur les mains.
J. qui rigole en lisant Tom-Tom et Nana.
J. qui fait des cocktails.
J. qui peut être très très très longuement silencieux.
J. qui réfléchit 107 ans chaque fois que c'est son tour aux jeux de société.
J. qui est super photogénique.
J. qui n'a pas peur des bêtes ni du noir.
J. qui trouve ça bon les cigarillos.
J. qui aime aussi manger des bonbons surtout si ils sont acides, et toutes sortes de biscuits apéro.
J. qui aime bien les discussions de filles et qui sait se faire oublier quand il est entouré de présences féminines, pour mieux écouter et ne pas en perdre une miette.
J. qui n'est pas rebuté par une pizza goût hamburger chez Pizza H*ut.
J. qui danse super bien.
J. qui sait faire la roue.
J. et ses gros muscles de bras.
J. qui tape de toutes se forces sur les touches du clavier pour être sûr que ça imprime bien.
J. qui se met derrière moi,  bras tendus au-dessus de sa tête, mains sur mes fesses, et qui me sert comme ça de siège d'escalier quand j'en peux plus de monter des marches.
J. et son enthousiasme tout le temps pour tout.
J. qui avait un sac à dos rempli de légumes pour notre deuxième rendez-vous.
J. qui m'avait invitée à dîner chez lui au tout début, et en le regardant se mouvoir pendant qu'il me préparait à manger, je m'étais dit que j'allais adorer passer du temps avec lui.
J. qui découpe ses jeans pour en faire des shorts.
J. qui a pris une pilule de vitamines de grossesse pour voir comment c'était dégueulasse.
J. et son amour de la Tour Eiffel.
J. qui est un peu macho quand je tiens une carte routière et qui n'a jamais voulu reconnaître que j'avais un bon sens de l'orientation.
J. qui vient d'une autre planète et que j'adore follement.

Et bien quelqu'un aura son visage en tête quand on lui dira "ton père".

Tout ça m'a rendu tellement heureuse qu'après, quand j'ai dessiné, j'avais le trait léger.
Et là, je me suis dit "c'est ça la recette du bonheur, c'est de se concentrer, vraiment,  sur tout ce qui va profondément bien".

12 septembre 2013

Aujourd'hui, je me suis rappelé que j'ai toujours

Aujourd'hui, je me suis rappelé que j'ai toujours détesté le jeudi, c'est souvent le jour où j'avais sport au collège (sport au collège : angoisse de devoir faire du sport + angoisse de devoir être en jogging devant tout le monde + angoisse de devoir se trimballer son sac de sport toute la journée + angoisse de devoir avoir cours dans des salles de classe qui sentent le fauve, après), et puis maintenant c'est souvent le jour où j'ai un peu le cafard, où je suis un peu fatiguée.

Hier soir, à 21h30 j'étais au lit, le bébé a continué de gigoter, puis il a eu le hoquet puis ça s'est arrêté et j'en avais marre de lire alors j'ai éteint et j'ai dormi et je crois que lui aussi parce que je n'ai plus rien senti. Ou alors je dormais trop profondément. Mais du coup, à 4h00 du mat', je me suis réveillée et je n'avais plus du tout sommeil et d'ailleurs le bébé était réveillé aussi et il a eu le hoquet et j'ai lu pendant une heure puis je me suis dit qu'il fallait peut-être que je dorme et effectivement, je me suis rendormie. Ce matin, j'étais tellement claquée que j'ai dû repousser mon réveil à un quart d'heure plus tard quand il a sonné. J'ai encore eu le temps de faire un rêve.

Normalement, quand je me prépare, je le sens bouger dans mon ventre, je sens que c'est le matin pour lui aussi mais là, niet, je crois qu'il dormait comme une souche (le bol). Il a recommencé à gigoter vers 10h15, alors que je rangeais le rayon des dictionnaires de latin.

Presque au moment où je terminais de bosser, le quelqu'un que j'ai eu par surprise au téléphone fixe hier a débarqué sur place, à mon job alimentaire. Quel effet ça me fait ! En fait, quand des gens que je connais mais qui n'ont rien à voir avec mon job alimentaire débarquent, et bien je me rends compte que c'est comme si ils venaient entourés d'une brume de leur ambiance à eux, une rosée qu'ils déposent au job alimentaire (et que je peux convoquer après, en y repensant), et ça c'est génial. Ils déposent leur ambiance sur mon lieu de travail.

Cet ami-là m'a offert un jus pomme-poire et un cadeau pour l'enfant. On a discuté, c'était bien. J'ai eu du mal à revenir à la réalité après...

Après que nous nous soyons séparés, je suis allée faire les courses et j'ai oublié d'acheter la moitié des trucs qui manquaient, malgré ma liste (incomplète). Le caissier a soupiré très fortement pendant que je rangeais mes trucs dans mes sacs, du coup je lui ai demandé si sa journée avait commencé depuis longtemps et il m'a dit "depuis midi" (il était 14h30). Ensuite, il m'a demandé "c'est pas facile l'amour, hein ?". Du coup on a parlé amour le caissier et moi, c'était bien.

Ensuite, je suis rentrée (j'ai lu avec délectation une autre carte postale de J., reçue aujourd'hui !), j'ai mangé et j'ai entrepris de réparer la chasse d'eau parce que j'en ai marre de passer ma vie à ouvrir et fermer son robinet (au tournevis, ce n'est pas un robinet classique...). J'ai tout tout démonté, tout regardé sous tous les angles, nettoyé des trucs. Rien ne semblait endommagé ou excessivement encalcairé ou crade (c'était même assez nickel, en même temps on avait tout nettoyé il y a deux semaines). J'ai passé 1h30 assise par terre dans ma cuisine, une serpillère posée devant moi, les pièces étalées dessus, à les regarder sous toutes les coutures sans comprendre d'où venait le problème. Il y a bien un petit machin en caoutchouc qui pourrait être abîmé mais il est inaccessible, il est coincé dans une grosse pièce en plastique que je ne parviens pas à démonter. Alors je me suis assise à cheval sur les toilettes et j'ai tout remonté, le bras enfoncé dans le mur. Le test du PQ est toujours aussi pessimiste.

Après ça, j'avais le cafard, j'avais l'impression d'avoir perdu mon après-midi...

C'est pour ça que là, je vais aller faire un dessin ou deux histoire de me remonter le moral.

Je vous souhaite une bonne soirée et une chasse d'eau en forme.

11 septembre 2013

Aujourd'hui, je crois que j'ai un peu trop forcé,

Aujourd'hui, je crois que j'ai un peu trop forcé, il y avait du monde au travail, beaucoup de choses à faire et j'aime bien faire les choses que j'ai à faire au boulot. C'est pour ça que je me suis assise, levée, rassise, relevée, penchée, rassise, relevée, penchée, beaucoup. Le bébé, qui normalement fait une petite sieste l'aprem' (ok, j'en sais rien, en tout cas d'habitude l'après-midi on ne l'entend plus pendant quelques heures) n'a pas arrêté de gigoter tout le jour non stop et d'ailleurs là ce n'est pas fini, il se tourne et se retourne et je sens ses pieds qui frottent et ses genoux qui raclent l'intérieur de mon utérus. Pauvre coco. C'est pour ça qu'après avoir fini d'écrire ce billet, je vais aller me laver les dents et la figure, mettre de la crème sur mes pieds et lire au lit, d'où je ne bougerais plus jusqu'à demain matin.

A part avoir travaillé, je n'ai pas fait grand chose. J'ai eu cinq surprises : vos commentaires qui m'ont rendue vachement heureuse (j'y reviendrai), un coup de fil étonnant et joyeux de quelqu'un qui a eu le code secret du fixe par quelqu'un d'autre et que même si je savais que ce quelqu'un d'autre l'avait filé au premier quelqu'un de cette phrase, et bien j'étais quand même surprise. Et puis une carte postale de J. dans la boîte aux lettres, et une petite fille dans la rue, assise sur les épaules de son père (j'imagine) avec elle-même sa grosse peluche Daisy qu'elle tenait par les pieds, assise sur ses propres épaules, ça faisait une grande montagne de gens et c'était très mignon. Et puis pendant ma pause cet après-midi au boulot, je regardais par la fenêtre de la cuisine, et dans l'immeuble d'en face, un type est venu à la fenêtre aussi et m'a fait coucou.

Maintenant, au paddock !

10 septembre 2013

La chasse d'eau, qui faisait semblant d'aller

La chasse d'eau, qui faisait semblant d'aller bien malgré le test du PQ qui révélait qu'elle était bonne actrice, se met à faire des bruits de canettes de coca qu'on ouvre, bref, il va falloir que je me penche sérieusement sur la question, ça craint.
Je viens de me brûler la langue avec la soupe de carottes.
Aujourd'hui, j'ai écouté le nouveau single d'Arcade Fire et même si je le trouve assez sympathique, je sens qu'il ne remplacera jamais The Suburbs dans mes oreilles.

C'est sans dessus-dessous ce billet !

J'ai pas très bien dormi, j'ai eu trois contractions cette nuit, en moins d'une demie heure, et je me suis dit "oh non non non pas quand J. n'est pas là !", je me suis demandé si je devais aller aux urgences, c'était peut-être un peu excessif mais c'est parce que ce n'est pas tous les jours de ma vie que j'ai des contractions alors j'avais envie de partager la nouvelle. Comme j'ai plein d'amies mamans, je sais qu'aux cours de préparation à l'accouchement, on vous apprend à respirer pour vous détendre pendant le travail, j'ai donc décidé de mettre en pratique ce qu'on ne m'a pas encore appris, je me suis mise sur le dos, genoux repliés et j'ai entrepris de respirer très lentement, bien par le ventre. Je me suis aussi dit que je devais absolument m'endormir et qu'alors ça allait passer, et j'en étais tellement convaincue que moi qui tournais en rond dans mon lit depuis 1000 ans, je me suis illico presto endormie et ça a marché, les contractions m'ont lâchée.

Ce matin au boulot, j'ai dû avoir une discussion avec l'étudiante qui bosse avec nous en ce moment, elle est toute jeune, je crois qu'elle a dix ans de moins que moi, ça fait super bizarre. J'ai eu l'impression qu'elle retenait son sanglot dans sa gorge pendant que je lui parlais, et je relativisais la remarque que j'étais en train de lui faire, mais elle s'est dépréciée en retour. Je me suis vue, imaginée à 18 ans, exactement à sa place, mal à l'aise, liquide de l'intérieur, cafardeuse. C'est son premier job et je sais que ç'aurait été bien pour elle que ça lui file confiance en elle plutôt que l'inverse. C'est très étrange d'être la personne d'en face, de le vivre de l'extérieur, de réaliser à quel point c'est pas grave et à la fois si, à quel point c'est grave.

Ca me rappelle que dans ma vie, j'ai passé deux entretiens d'embauche pour être caissière dans des supermarchés, les deux fois il y avait dix candidats pour neuf places, et les deux fois je n'ai pas été prise. Grosses remises en question. Aujourd'hui je serais juste curieuse de savoir ce que j'avais bien pû dire qu'il ne fallait pas dire... je n'ai pas le profil supermarché ce qui est bizarre autant qu'étrange vu que j'adore les supermarchés, mais bon.

Ce midi, j'ai dit au serveur du bar que son tablier bleu (très beau !) lui allait vachement bien et il a pensé que je me foutais de sa gueule alors que non.

Après, je suis allée à pieds à la maternité pour ma première séance de préparation à l'accouchement. Sur la route, je me suis offert une brioche aux pépites de chocolat pour mon p'tit dej' de demain matin.

A la clinique : l'endroit est un vrai labyrinthe et je n'ai aucune idée d'où j'ai rendez-vous. Je file donc au comptoir gynécologie, me disant qu'on saura me renseigner. J'en profite pour expliquer à un gynécologue qui traine par là que j'aurais besoin d'un papier-arrêt de travail que mon employeur me demande pour définir la date de mon congé pré-accouchement. Je ne vais pas revoir mon propre gynéco avant une date reculée, et quand je le reverrai je serai déjà en congé maternité donc ce sera trop tard... Je veux m'arrêter quelques semaines avant la date prévue d'accouchement. Et là, le type me regarde et me dit "mais pour quoi faire ?!". C'est fou non ? (ça a aussi été la réaction de certains de mes collègues ! "ah bon, tu t'arrêtes avant la semaine obligatoire ? Mais pourquoi ?")

Bref, finalement, j'ai trouvé la partie kinésithérapie de l'hôpital. Je n'ai pas formulé de désir particulier quant au mode de préparation, j'ai demandé en août à mon gynéco comment ça se passait, il m'a filé un papier avec quatre noms de kinés et quatre numéros de téléphone, et j'ai décidé de suivre le mouvement proposé parce que dans cette maternité, je me sens vraiment vraiment en confiance... Je m'y étais sentie bien en novembre quand on m'avait opérée, bien entourée, et puis je trouve que tout le monde est très très gentil et se montre très concerné. Les médecins ne sont pas alarmistes, les sages-femmes expliquent qu'elles baignent les bébés seulement au bout de deux jours pour que leur peau ait bien bu le vernix (comme m'avait expliqué l'amie chevelue et que ça m'avait semblé vachement bien), les échographistes appellent le foetus "chéri" pendant qu'elles vous échographient le bide ("allez, tourne-toi un peu chéri"). Bref, c'est top quoi. Donc, j'ai pris le papier qu'on me tendait, j'ai décidé d'appeler la kiné qui portait le même prénom que mon amie Milky parce que ça porte bonheur d'aller vers les gens qui portent les mêmes prénoms que les gens qu'on aime, en tout cas dans ma vie ça marche comme ça.

Aujourd'hui, j'avais mon premier rendez-vous avec Milky-la-kiné, donc, et le courant est super bien passé, on a même bien rigolé. Je vais avoir 8 cours particuliers de préparation à l'accouchement, J. est prié de m'y accompagner parce qu'on va lui apprendre à me masser, à me coacher et à me supporter (pas au sens où je suis une grosse relou bande de bananes ! Au sens "supporter de foot"), pour qu'il soit au top le jour de l'accouchement. J'ai hâte de lui raconter tout ça, hé hé...
Milky-la-kiné, à qui j'ai pensé important de préciser que j'étais asthmatique, m'a demandé si quelqu'un m'avait déjà appris la respiration à avoir pendant une crise, et comme la réponse c'était non, elle m'a dit qu'elle allait m'apprendre !!! Trop cool ! Bref, je kiffe à donf la kiné.

Après, j'avais rendez-vous en ville avec un mec que je ne connaissais pas pour lui donner les clefs de pas chez moi, et comme il était en retard il est carrément venu en courant. Trop gentil le mec ! Il était tout essoufflé.

Et puis ce soir, en rentrant, j'avais une lettre pleine de pages dans ma boîte aux lettres ! :-D
Et pouf, là le téléphone a sonné en mode code secret et c'était pour une discussion amicale dépaysante.

Bref, la journée tip-top quoi.

Je m'engage personnellement à faire en sorte que demain soit aussi bien.
Bonne nuit les amis ! (ah oui, d'ailleurs ! Longtemps, longtemps, vous avez été 120 habitués à venir ici tous les jours. Depuis une ou deux semaines, vous êtes carrément 180 ! Je me demande bien qui vous êtes, alors bien sûr c'est le jeu, vous vous baladez sur internet et vous n'êtes pas obligés de vous présenter mais si le coeur vous en dit, n'hésitez pas, c'est marrant pour moi de savoir qui passe par ici ! En tout les cas, bonne nuit à tous !)

9 septembre 2013

Le lundi, je suis toujours un peu claquée,

Le lundi, je suis toujours un peu claquée, enceinte ou pas enceinte d'ailleurs, et pourtant, cette nuit, j'ai dormi 9h15. Je crois que j'avais du sommeil à rattraper de la nuit précédente, où j'ai passé une heure d'insomnie en pleine nuit, avec mon bébé qui avait le hoquet et qui visiblement du coup ne trouvait pas le sommeil, et qui sursautait toutes les trois secondes, et qui gigotait. J'avais ma main posée sur lui et il s'y collait, et il bougeait ses pieds, et le hoquet lui faisait faire de petits bonds, mignons mais empêcheurs de dormir en rond.

Finalement, sans que j'aie eu besoin de lui faire peur, le hoquet est passé et on s'est rendormis, mais à 7h00, le téléphone fixe sonnait, sans code secret. Vu l'heure, je décidai de décrocher quand même. C'était Belgocam qui voulait m'annoncer que la veille, quelqu'un avait laissé un message sur mon répondeur. Ca ne pouvait pas attendre une heure. Même pas possible de dire ma façon de penser en direct, c'était une machine qui m'appelait, bien sûr les employés de chez Belgocam dorment le dimanche matin à 7h00.

Alors aujourd'hui, j'étais claquée. Au boulot, j'avais beaucoup de boulot.

Après le boulot, je me suis résignée à filer à La Poste chercher le recommandé reçu il y a six jours. Je m'attendais à un truc administratif merdique ce qui ne me motivait guère. Et puis quand j'ai eu donné le papier signé à l'employé de La Poste, il est parti farfouiller dans une armoire et il en est revenu avec un paquet rose, énorme. C'était Noël.

Donc je suis rentrée à la maison, reboostée. Il était 14h00, j'ai mis un morceau du reste de la quiche au four et j'ai ouvert le paquet... rempli de choses concrètes et intéressantes qui font que je me dis "des trucs de bébé ? ah oui c'est vrai, on ne le voit pas mais on en a déjà un, il est déjà là".

Ensuite, après m'être encore un peu perdue dans les méandres d'internet pendant quelques temps, j'ai un peu travaillé. Puis j'ai lu le livre reçu dans le paquet rose et puis j'ai dormi. Et puis j'ai encore travaillé.

Et pourtant, je n'ai pas le bon sentiment du travail effectué, alors moi je dis merde, voilà. Il est où, hein, mon bon sentiment de tranquillité d'après avoir bien travaillé ? Mmmhhh ? Celui qui me l'a piqué est prié de me le rendre fissa.

Du coup je vais continuer tout de suite. A demain, portez-vous bien !

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