confinement élégant

Vous avez vu ? C'est moi qui l'ai faite ! J. a dessiné lui même le patron de la poche et choisi les tissus qui lui plaisaient (et le petit bouton pour mettre sur l'épaule), au départ il devait la fabriquer avec moi puis il en a eu marre de zigzaguer tous les bouts de tissu et il a préféré me regarder faire. Ça m'a donné envie de tester d'autres formes !

La petite soeur a fait la follette toute la nuit, j'avais l'impression que la peau intérieure de mon ventre était une sorte de trampoline, c'était super (mais je suis très fatiguée). Elle cogne si fort que ça me réveille (aucun souvenir d'une chose pareille avec J., qui réclamait son rendez-vous tous les soirs en tapant jusqu'à ce qu'on s'adresse à lui mais qui se calmait aussitôt après (je dormais super bien, enceinte de Joachim)).

Ce matin, J. a proposé une "récré" (c'est comme ça qu'on appelle nos sorties sur le parking) à J. dès après le p'tit dej'. Ils sont sortis, je me suis vite habillée et je les ai rejoints. C'était trop bon d'être dehors dans l'air carrément frisquet du matin, mais quand même dans un rayon de soleil, avec la chair de poule sur les jambes (j'étais en short - je crois que je pourrais passer ma vie en short - quel sentiment de liberté totale !), et Joachim qui était très guilleret, joyeux et joueur, et J. et moi de bonne humeur. Un petit air de vacances.

Je voudrais que les bébés naissent avec une petite pancarte autour de leur cou avec leur prénom écrit dessus. Pour Amandine, l'idée nous était venue comme un coup de génie et on avait tellement de raisons de l'appeler comme ça que la question ne se posait même pas. Mais là je retrouve cette tergiversation déjà vécue pour J.. C'est comme si le bébé avait un prénom, qu'on ne connaissait pas mais qu'il fallait deviner, mais qu'il y avait un risque de se tromper. Une horrible responsabilité.

Hier soir, j'ai cru comprendre que je n'étais pas prête de revoir le monde extérieur où je veux quand je veux et ça m'a fichu un sacré coup au moral. Ce sera donc une fin de grossesse confinée, et ça aura quand même été presque une demie grossesse confinée, au total. C'est bizarre de ne pas partager ça, de ne pas voir mes copines avec mon ventre, et tout et tout... J'essaye de  ne pas trop me poser de questions parce que je pense que ça peut changer encore douze fois, mais cette proposition faite de renvoyer les enfants à l'école le 11 mai, et la probabilité que J. reste à la maison, lui, pour ne pas risquer de me rapporter des microbes dans la dernière ligne droite, me fend le coeur. Je voudrais qu'il puisse être avec ses copains. Je préférerais que la rentrée ne se fasse qu'en septembre pour tout le monde (et vous ?).

Comments

[neJ]

Surtout faites-vous plaisir avec le prénom... On a aussi mis du temps, surtout à se mettre d'accord et que ce soit un vrai coup de cœur mais en même temps c'est un délice de chercher, j'y ai passé un temps fou mais c'est comme gouter tout pleins de saveurs : il y a trop de beaux prénoms !

[isavoyage]

"C'est comme si le bébé avait un prénom, qu'on ne connaissait pas mais qu'il fallait deviner, mais qu'il y avait un risque de se tromper. " Ah oui, j'adore cette vision là des choses ! Nous on avait choisi 2 prénoms, et on s'est dits qu'en voyant notre bébé on saurait. D'ailleurs c'est drôle, j'ai carrément oublié l'autre prénom !

Et super ce T-shirt, quelle classe de réussir à faire ça juste avec tes mains !

Pour l'école, je n'ai pas entendu que les enfants reprendraient le 11 mai, mais que si c'était possible, certains reprendraient à cette date. Donc j'attends de voir ce qui va se passer dans les semaines à venir.

De toute façon, C ne VEUT pas y retourner (et compte tenu de la méchanceté de sa maîtresse, nous n'avons aucune envie qu'il y retourne)... Ca me rend atrocement triste d'ailleurs, et j'en ai encore passé une partie de ma nuit éveillée à me demander comment sauver mon petit garçon de 6 ans d'un système devenu fou.

Ca doit être très bizarre en effet de vivre ta grossesse dans cette situation. D'un autre côté, j'ai trouvé que la grossesse était LE moment où je vivais l'instant présent. Alors je t'imagine savourer ce temps, je ne sais pas ça m'évoque une goutte de miel en pleine lumière. Tu vois ce que je veux dire ? En tout cas, c'est ce que je te souhaite, un état d'absolu, traversé de lumière, baigné de l'infini du monde.

Et vraiment c'est un bonheur sans cesse renouvelé de te lire...

[catou31]

Oui, les prénoms, c'est une drôle d'histoire. Une fois que le bébé (la personne) le porte, c'est évident que c'est celui-là ! Pour mes jumeaux, on avait donc deux prénoms (on savait que c'était des garçons). Mais comme l'un avait une malformation grave et qu'on ne savait pas s'il s'en sortirait, on n'a pas voulu "attribuer" les prénoms à l'avance (genre xx pour celui qui a le truc au cœur). Du coup, on a décidé que ça serait par ordre alphabétique : celui qui nait en premier aurait le prénom en A, celui en 2e le prénom en S. Ce sont les consignes données lors de mon accouchement aux sages-femmes (oui, une sage-femme par bébé ! chacune avec sa stagiaire !). Finalement, le bébé avec la malformation est sorti en second. C'est drôle de penser que si tout c'était passé comme prévu, j'aurai eu une césarienne et les médecins l'auraient donc sortis en premier pour maitriser au maximum ! Maintenant,aucun des deux ne s'imagine avec le prénom de l'autre (et nous non plus : ils ont le prénom fait pour eux !). Donc en fait, la vie fait bien les choses, non ? Il faut faire confiance à la vie. A part ça, bravo pour la tunique, je suis vraiment admirative ! Et je confirme que J. A bon goût, question mode. Mes enfants adorent aussi que je répare les jean's troués aux genoux (oui, presque 13 ans, et tjs des trous aux pantalons !) avec de jolis tissus à motifs ! Courage chère Miss Couac, pour le confinement. Et patience !