D'habitude on aurait choisi de partir
D'habitude on aurait choisi de partir l'après-midi. Mais comme nous nous sommes réveillés tous les deux d'un réveil naturel à 7h40 (2h25 de rab' par rapport à un jour normal), en pleine forme, J. a suggéré au p'tit dej' que nous nous mettions en route directement une fois nos bols posés dans l'évier. Le petit J. était aux anges de cette balade qui s'improvisait, sur la carte IGN, on a directement su où on voulait aller, on ne s'est même pas lavés, on a pris le paquet de biscuits, une gourde et le porte-bébé dans un sac-à-dos et on a filé.
C'était parfait. Tout y était. La lumière, la douceur, la joie de ce petit enfant, notre bonne humeur, un écureuil énorme et tout noir, des lézards... Qu'on était bien, là, ce matin !
à A. (extérieur jour et nuit)
On a un plan de la ville, un plan de randonnées conseillées par la mairie, on décide qu'on doit connaître tous les petits chemins, choisir nos rues préférées, ne rien laisser passer, fureter, fouiner, tout essayer.
On commence par notre quartier, des petits immeubles et énormément de maisons de petits vieux, c'est un peu triste. Ca sent très bon, des odeurs de feu (les gens se chauffent beaucoup au bois), des odeurs de fleurs, chèvrefeuille, jasmin et d'autres que je ne reconnais pas.
A. est plein de "coulées vertes" comme dit J., un petit chemin secret qui part perpendiculairement à une petite rue, on s'y enfonce, et on se retrouve sur un chemin de campagne au milieu de la ville, entouré de potagers, de verdure, avec des vieux murs en pierre et des fois un peu d'eau qui coule, et tout à coup on débouche sur une autre rue.
On a élu nos meilleurs chemins, on a le sentiment réjouissant de se faufiler dans la ville.
A un quart d'heure de chez nous, il y a la Petite Croze, on y passe à chaque fois qu'on va dans le centre, il y a des chats et des maisons de petite ville de campagne. Si on poursuit le chemin, on arrive à la montagne, à une demie heure de chez nous. La première fois qu'on y est allés, ça m'a fait un choc de sentir l'odeur de la montagne, cette odeur de froid, d'humidité et de miel. Et de voir des maisons qui tirent vers le chalet ! Là où j'habite ! Du jamais vu.
Quand on a vu cette lune magnifique, que j'ai senti cette odeur, qu'on s'est retrouvés dans la nature, je me suis dit "banco !".