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30 octobre 2014

Et finalement j'ai re-disparu. Mais je reviens.

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Et finalement j'ai re-disparu. Mais je reviens. J'aime bien, ici.

Bientôt, nous fêterons le premier anniversaire de Petit J.. A cette occasion, des sentiments mêlés me reviennent, l'excitation et le trac de l'attente, la joie et l'incroyable de l'accouchement, mais aussi des relents de choses faites ou entendues qui n'auraient pas dû être faites ou dites, à la maternité. Des regrets que j'ai sur le coeur depuis lors, l'impression de m'être privée de quelque chose en étant très mal alors que j'avais un adoré petit bébé dont profiter. Je me sens enfin prête à remplir ce formulaire de satisfaction proposé par la maternité. L'hôpital ami des bébés n'est pas forcément l'ami de la maman.

Si je pouvais faire exectement ce dont j'ai envie, je prendrais rendez-vous avec les gens qui ont suivi ma grossesse et mon accouchement. J'ai été très frustrée de partager une telle aventure avec des personnes que j'ai appréciées (et qui m'ont suivie dans le vrai sens de "suivre" : j'ai fait des choix, elles ont dit oui - j'ai eu vachement de chance) et puis une fois l'aventure "grossesse" terminée, de ne plus les revoir,voilà, comme ça. Sans plus.

Je suis partie en vacances, d'abord seule avec mon enfant, et puis ensuite en petite famille avec mon cher Grand J..
Les premiers moments, juste avec Petit J.. C'était trop bien ! On est allés chez des amis, qui nous ont dorlottés, mais vraiment. C'était comme un massage d'épaules mais à l'échelle de la vie, des journées. Un délassement offert, comme ça, par amitié. Petit J. a découvert les sardines et comble de l'incroyable, ce n'est pas son père, qui en est friand, qui lui a fait goûter, mais moi quis suis censée ne pas aimer ça mais qu'en fait je me suis rendu compte que c'était super bon. Et la bonne nouvelle : privée de sardines par méconniassance depuis 29 ans, mon quotat de sardines à manger est énorme ! Je n'y ai pas encore touché et c'est cool parce que vu comment j'ai entamé le quotat chocolat...

J'ai présenté Petit J. à un prof des beaux-arts du Havre.  Je me souviens d'un premier rendez-vous pour parler de mon travail à l'école, où on a effectivement parlé de mon travail, puis du sien, puis on s'est mis à deviser sur la vie. Il y a des fois où l'amitié, ça commence directement, on dit parfois qu'on n'a pas besoin de se parler ni de se voir souvent avec ses amis, pour que le lien reste et qu'on se retrouve comme si on n'avait jamais été séparé. Et bien des fois, ça commence aussi comme ça. On est directement ami.
J'avais donc revu cet amiprof une fois depuis Le Havre, il avait fait une halte à Bruxelles sur son chemin. C'est peu, et alors j'ai toujours peur que ça ne colle plus quand je vais retrouver les gens. Comme ça collait bien avant mais qu'il y a eu du temps, j'ai peur que les lignes aient été faussement parallèles et se soient subrepticement éloignées sans qu'on le voie, en croyant se suivre.
Je tape le code en bas, je monte les six étages, mon bébé endormi contre moi, mon sac de rando sur le dos (je ne peux pas voyager léger avec mon bébé, vu que comme doudous il a choisi un pull angora et une couverture en alpaga (et qu'au cas où, je voyage aussi toujours avec son lion, pour qu'il reconnaisse un peu le décor), c'est lourd, j'ai trop chaud et un peu la trouille. Et puis en haut, il y a deux portes, chacune décorée d'une carte postale, une poétique genre sacs de lavande sur un marché provençal, et une improbable, je choisis l'improbable et c'est banco. Et puis là il y a un grand canapé, une peau de vache par terre, de la farine de maïs dans un placard, une fenêtre ouverte sur une cour d'école en pleien récré. Petit J. machonne son croûton de baguette, observe de loin notre hôte, puis fini par se hisser sur ses deux pieds en se tenant à son genou. On se sent bien. je me laisse préparer des crêpes aux courgettes avec des oeufs sur le plat dedans, je bois l'infusion d'orties pas si mauvaise que ça. On discute quatre heures comme dix minutes, et je me sens infiniment entourée et reconnaissante.

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