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26 décembre 2011

C'est un vieux message qui trainait sous des

C'est un vieux message qui trainait sous des piles de papiers sur mon bureau canalblog :

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C'est déjà Noël quand mon patron m'apporte un sac en papier marqué de mon prénom, avec dedans plein de bonbons (la photo a été prise après l'attaque des bonbons par nous), parce qu'on est le jour de la Saint-Nicolas. Et il ne s'appelle pas Nicolas (mon patron) ! C'est encore plus Noël quand j'apprends que je vais toucher un treizième mois... Et encore plus quand on paye les courses de la semaine avec mes chèque-repas et que du coup c'est comme si c'était pas nous qui les avions payées. Du coup, on a pris des marrons entiers et de la crème de marrons.

C'est Noël quand je trouve trois robes pour rien dans ma friperie fétiche, parce que là vraiment j'ai plus rien à poser sur mon dos, mes deux robes chéries sont au sale et du coup je suis obligée de mettre des habits d'hiver qui m'engoncent.

C'est la fête quand Couacman me dit en riant "t'es over-con, Couac Couac, t'es même triple con ! Ce qui est bien c'est que tu es sûre de ne pas les perdre !" et qu'on rigole tellement que j'ai l'impression que je ne vais plus pouvoir respirer.

C'est joyeux quand on discute après le repas et que du coup, on se boit un petit truc qui arrache, un alccol d'après repas, trois gorgées mais qui réchauffent comme trente.

C'est génial quand une cliente adulte mais qui m'explique qu'elle est en train d'apprendre à lire me demande de lui conseiller un livre qui soit drôle, et un peu long parce qu'elle veut lire pendant le réveillon, que je lui mets entre les mains "Sacrées sorcières" de Roald Dahl, qu'elle éclate de rire en voyant la couverture, puis qu'elle me dit "je t'aime".

C'est émouvant et dynamisant de rencontrer Marion et Monsieur L. à Montreuil et de leur parler en vrai en tremblant dix fois plus qu'avant d'aller parler à un éditeur.

C'est excitant quand on sait que notre maison a été vendue (au fils de Geneviève Le*thu (qui est venue la visiter avec lui, elle est pas si vieille que je croyais, elle a l'air super gentille et on avait rangé la cuisine)) et qu'on doit avoir déménagé le 10 février (on a accepté l'appart' au-dessus de chez le proprio).

C'est énervant quand j'ai mal aux dents après avoir mangé des bonbons alors que je suis allée chez le dentiste en septembre et qu'elle n'a rien trouvé de spécial dans ma bouche. D'ailleurs, c'est énervant d'avoir envie de sucre, c'est après les repas, je ne peux plus me concentrer si je n'ai pas eu mon bout de chocolat.

C'est la cliente qui nous apporte des pièces en chocolat et mes collègues qui n'en veulent pas, du coup c'est moi qui les mange toutes !
C'est mes collègues qui m'ont expliqué qu'à Noël, j'allais recevoir une grosse boîte de chocolats, toujours de la part du patron (et donc, mon problème de dents et de sucre ne va pas s'arranger demain la veille).



Aujourd'hui, lundi 26, j'ai envie de rajouter :

Vivement ce soir qu'on regarde Le chignon d'Olga.
Vivement le 8 que ce déménagement innoportun soit fait.

On a trouvé un appartement, pas grand du tout mais mignon assez, propre tout plein, et à bonnes ondes beaucoup. Après l'avoir visité, on a bu un milshake au Mokafé et on s'est imaginés dedans alors on s'est dit que c'était bon signe. La propriétaire a essayé de nous poser des questions sur nos situations professionnelles, que nous avons habilement évitées. Couacman lui a parlé en néerlandais au téléphone, elle a adoré, elle nous a dit "appelez-moi Nicole", on a dit "on le prend".

On a roulé 12 heures ce week-end et chanté à tue-tête.
On a fêté Noël et mon anniversaire aussi, on a marché, bricolé, discuté, rigolé et pouponné.

Profitez bien de ces jours sombres parce qu'ils filent et ne reviendront plus jusqu'en octobre 2012 !
 

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17 décembre 2011

l'appartement

Il occupe tout mon esprit et il m'angoisse, je me dis "Dans trois semaines on y sera chez nous" mais on ne sait pas encore où, on ne sait pas encore lequel ce sera, le suspense reste entier. Il va se passer quelque chose.

Le premier.
On a d'abord eu la certitude qu'on allait vivre en face, au-dessus de chez le propriétaire, on avait visité et aimé, on en avait parlé avec lui et on avait pensé que ça allait peut-être même être super. On a fait des plans d'occupation des lieux, on avait pris des photos. Il ressemblait à une cabane, super chaleureux et lumineux, sous les toits, grand, avec tout le confort moderne. Il ressemblait à un chalet à la montagne, tout en bois, il manquait juste la photo de marmotte façon classe d'allemand. Et puis il nous a proposé de revenir le visiter pour prendre des mesures, c'était trois semaines avant d'emménager. Il nous a parlé de mettre un deuxième frigo dans la cuisine parce qu'il ne savait pas où le stocker ailleurs sinon, et de laisser un tas de planches dans le salon parce qu'elles ne rentrent pas ailleurs chez lui. On a dit non à tout ça et on a vu son malaise, on lui a dit que si on emménageait là, on était vraiment chez nous. On l'a pas senti. Quand on est rentrés chez nous en face (qui est vendu et doit nous voir déguerpir le 10 janvier au plus tard), on s'est dit NON NON NON, on n'ira pas, on ne pourra plus vivre au-dessus de chez lui. Ce n'était pas chez nous mais chez lui et nous on voulait être chez nous.

Alors on a commencé à chercher. 

Le deuxième. 
Le mardi soir, un homme, en anglais, nous dit "venez visiter". Ce n'est pas exactement nos prix, ce n'est pas notre quartier mais on est un peu flippés de voir ces trois semaines devant nous, nos cartons pas commencés, Noël qui arrive, les journées courtes. Nous accourons. L'appartement est beau, un beau parquet, une grande cuisine, chauffage central, un petit escalier qui mène à un sous-sol avec chambre (minus) et salle de bains, et surtout, dans la chambre, une porte-fenêtre qui donne sur un immense jardin, au moins 40 mètres carrés, rien que pour nous. C'est un peu cher, c'est un peu loin, dans un quartier où on n'a aucune attache, d'ailleurs, on y était venus qu'une fois. Le mec est super sympa, sa soeur qui est là aussi, ils viennent des Pays-Bas, là où Couacman a fait du vélo et été, on sympathise, c'est la fête, on demande si il y a un supermarché pas loin, oui, on demande si le propriétaire est sympa, oui. On dit oui aussi, on le prend, quand on part le mec et sa soeur nous disent "take care of you", on se serre la main.
Dans la rue, on se dit "ils sont super gentils c'est fou", on est contents mais on se dit "quand même c'est cher", on monte dans le bus, là on se dit "c'est cher quand même, ouais mais y a un jardin et le chauffage est compris dans les charges". On arrive à la maison, j'ai carrément une boule dans le ventre, on fait un plan de l'appart' pour voir comment on y installerait nos affaires, on se rend compte qu'il n'y a aucun placard et qu'il n'y a pas assez de place pour installer une grande armoire où caser notre bazar, on se dit "pis c'est cher". On mange la pizza super tard, j'ai le cafard, on se dit "on le prend pas", je dors pas de la nuit parce que le mec était soulagé de nous refiler son bail et qu'il était cool et j'ai pas envie de lui dire que finalement on le prend pas, j'ai des idées noires la nuit en plus. Le lendemain, claquée, je saute sur l'ordi au réveil pour lui envoyer un mail, je lui dis "we fell in love with the garden and the big kitchen but the price is more expensive that we can pay". Deux jours plus tard, il nous répond "sorry to hear that. It was nice to meet you".

Le troisième. 
On passe notre vie sur Immoweb et Immovlan.be, on connait toutes les annonces par coeur, on voit que tout ce qui existe dans nos prix se resemble follement, un petit salon, une minsuscule chambre, une cuisine sans fenêtre ou américaine. Mais il faut qu'on case notre salon, notre lit, nos bureaux, on a besoin de bureaux ! Nos étagères vertes qui sont nos meubles préférés mais qui prennent tout un grand mur... On se dit "50 mètres carrés, bien agencés, c'est bon", mais on voit à l'expérience que lorsque l'annonce dit "50", il faut lire "30" , on ne sait plus si ça vaut le coup de se déplacer quand l'annonce dit "50". On a les yeux carrés derrière notre écran. En plus il fait tout le temps nuit. Je bénis mon boulot qui m'est si familier, que je suis si heureuse de retrouver tous les jours. je suis super stressée par cette histoire. J'ai les nerfs à vif, je suis pas marrante marrante. Heureusement, par un système de balancier hyper bien réglé, dans mes périodes comme ça, Couacman assure un max, et l'inverse marche aussi. Il est positif. Moi, je me sens dans l'entre-deux que je n'aime pas, plus chez moi chez moi mais pas encore chez moi ailleurs. Et la nuit, franchement, c'est long. Et puis en plus il y a le marché de Noël, j'en peux plus de celui-là, de sa foule, de ses moquettes spongieuses.
On trouve quand même une annonce qui nous plait, dans une rue qui nous plait, à un loyer qui nous plait à peu près. On a rendez-vous, on y court, on arrive en avance, un autre couple aussi (c'est une visite groupée bien sûr, miam), le propriétaire nous dit"bon ben puisque vous êtes là on y va" alors on le suit et il nous dit "en fait, j'ai deux appartements à louer ici, je vous montre les deux même si vous êtes venus seulement pour un". Super ! On rentre dans le premier, pour lequel on n'est pas venus. C'est mini, il n'y a qu'une pièce, c'est un grand studio en fait, il y a une mezzanine qui a été construite pour pouvoir dire que la surface est plus grande que ce qu'elle est mais en fait sous la mezzanine on a la tête qui touche le plafond et sur la mezzanine il faut carrément se baisser, et puis pour tout ça il y a une fenêtre, qui donne sur une cour commune et étroite, entourée de bâtiments très hauts ne laissant pas passer la lumière. Je ne suis pas pour. Le propriétaire nous propose de monter visiter celui pour lequel on est venus, il est juste au-dessus, un autre intéressé est arrivé, la pression est à son comble, on monte en rang d'oignons, le propriétaire frappe, personne n'ouvre, il essaie de mettre sa clef dans la serrure. Ca marche pas. La locataire a fait changer la serrure sans le prévenir. Il s'excuse platement. Il nous dit qu'en gros c'est le même appart' qu'en-dessous, en plus petit. Il nous dit qu'il bosse dans une boîte de téléphonie et qu'il peut nous avoir un très bon forfait internet si on prend un des deux appartements, c'est 22 gigas ou bien illimité, en fait il ne sait plus, mais c'est onze euros par mois. On dit qu'on n'est pas intéressés par ses appart'. Il nous demande pourquoi. On dit que c'est trop petit. Il nous dit "j'ai un autre appartement boulevard de Stalingrad, puis un autre rue de Flandre, plus grands !". Sauf qu'on connait Immoweb par coeur et on voit très bien les appart', petits mais avec mezzanines-brises crânes, on lui demande si il les propose sur Immoweb. Il nous dit que oui alors on est sûrs de ne pas se tromper. On lui dit salut et puis on se barre rapidos.

Le quatrième.
On court jusqu'à un autre appart' qui est pas loin de chez nous, on avait vu l'annonce sur la porte de l'immeuble, on a apellé l'agence, ils nous ont dit qu'il y avait peut-être une visite à 17h00 mais pas sûr, il est 16h45, on marche vite vite vite, je transpire à mort dans ma petite robe, c'est la catastrophe. On arrive devant l'immeuble à 17h04, il n'y a personne, on n'a plus de forfait pour appeler l'agence, on décide d'attendre puis vers 17h20, on a froid, on se barre. De toute façon, au pire, on a rendez-vous le lundi pour le visiter mais on aurait bien aimé voir, là, plus rapidement.

Le cinquième. 
C'est le lendemain, vendredi, Couacman passe me prendre au boulot, il est 14h00, on n'a pas déjeuné, il a un pique-nique dans son sac -à-dos mais d'abord on a rendez-vous à 15h00 pas loin de l'avenue de la Couronne, on saute dans le bus 95, on mange des biscuits au chocolat Côte D'or trop bons, il pleut comme pas permis. On arrive presque pile à l'heure au rendez-vous, l'agent immoblier arrive après nous sur sa moto de compèt', la rue est calme, il y a des rosiers devant l'immeuble, on regarde l'annonce sur la porte, c'est cher mais si c'est vraiment bien... On visite l'appart'. Splendide. Vraiment vraiment beau, avec de beaux détails, de l'espace, pas le moindre centimètre glauque. L'agent immobilier est insupportable. L'appart' est bien. Il me dit "Bon, là madame, on peut faire sortir monsieur, ça ne le concerne pas, c'est votre pièce, n'est-ce-pas ?" avec un clin d'oeil complice quand on entre dans la cuisine. Il est surexcité, il rigole pour de faux en faisant semblant que c'est pour de vrai. On dirait un moustique près de nos oreilles par une nuit trop chaude. Je dis que j'aime l'appart', il nous dit qu'en fait il y a déjà une allemande sur le coup mais qu'elle n'a pas pû signer parce qu'elle a eu un contre temps, mais que son dossier est excellent. Mais que si notre dossier est excellent aussi, on a une chance de signer avant elle. Il nous explique que le propriétaire demande un locataire qui gagne trois fois le loyer par mois et que l'allemande gagne ça à elle toute seule. On ne correspond pas au profil pis de toute façon c'était trop loin hein, tu trouves pas ? ouais, il se passe rien dans ce quartier en plus, c'est mort. Pis les charges, t'as vu, c'était pour l'entretien des fleurs de l'entrée entre-autres et t'as vu, y avait plein de mauvaises herbes aux pieds des rosiers, ouais, grave, c'est de l'arnaque.

Le sixième. 
Nous sommes trempés malgré le parapluie parce qu'il ya aussi du vent, j'ai oublié de dire ça. On a une autre visite à 17h00, entre la rue du Bailli et l'avenue Louise, on a le temps de manger un sandwich au Belga, finalement on a envie de se mettre à l'abris donc tant pis pour le pique-nique, on le mangera une autre fois. C'est super le Belga, faudra qu'on s'en souvienne. Puis on recourt toujours sous la pluie au rendez-vous de 17h00. Sur la route, on croise un couple en train de demander son chemin à une passante, ils veulent aller dans la même rue que nous, on leur dit "ah, on va à la même visite d'appart'", oui oui, nous on leur dit "bon ben c'est par là" en leur montrant du doigt, ils nous suivent. On arrive à l'appart', tous les quatre, l'agent immobilier est là. Il nous fait monter malgré notre quart d'heure d'avance sur l'heure prévue. L'appart' est mignon mais super mal agencé, pas moyen de faire rentrer notre lit dans la chambre, et puis il n'y a pas de fenêtre dans la cuine, bonjour l'aération, et puis nous on passe les 3/4 de notre vie dans la cuisine. L'agent nous dit de ne pas ouvrir les frigos (il y en a deux) parce que ça va puer. L'autre couple est intéressé. Couacman qui voit clair en moi comme dans de l'eau de roche me dit "t'es pas intéressée" et c'est vrai. L'appart' est charmant mais le proprio a prévu de remplacer les belles fenêtres en bois par de moches fenêtres en pvc, j'ai pas envie de dormir dans le salon, j'ai pas envie que notre cuisine soit humide et malodorante. L'agent nous explique qu'il n'y a pas de charges parce que chaque locataire doit faire le ménage de son palier et de l'escalier qui y mène. Sauf que c'est au premier, qu'il y a une sorte de tapis rouge dans l'escalier, mais tout brun en fait, tout le monde essuie ses gros sabots en montant et j'ai pas envie de nettoyer ça, c'est vraiment très crade, ça se sent que personne ne nettoie jamais jamais. L'autre couple est intéressé. Le propriétaire nous dit qu'il y  a déjà eu deux candidatures présentées mais que les deux ont été refusées par le proprio petit vieux. L'autre couple demande pourquoi. Parce qu'il faut toucher deux ou trois fois le loyer en salaire pour avoir la place. L'autre couple dit que ce n'est pas son cas. L'agent marche à mort à notre plan "du rouge à lèvres et un beau manteau pour faire bonne impression "et nous explique que si nous sommes intéressés, il prend notre candidature avec plaisir. Je luis dis qu'on ne correspond pas au profil. Il nous dit "non mais si vous avez une lettre signée de votre propriétaire actuel qui dit que vous payez bien votre loyer, ça ira aussi !". On dit qu'on va y aller, il nous sert la main en nous regardant dans les yeux en nous disant "à bientôt j'espère".

A suivre... 
Aujourd'hui, on a marché tout l'après-midi, plan à la main, en traçant une ligne par les rues où on passait pour être sûrs de les faire toutes, pour voir si on voyait des annonces. On en a vu deux, on a appelé, il y en a une beaucoup trop chère et une autre pour un appart' qu'on visitera donc lundi, jour où nous visitons aussi l'appart' à côté de chez nous, qui doit avoir une cuisine et une salle de bains immenses car voyez-vous l'annonce dit qu'il fait 63 mètres carrés, dont 15 pour la chambre et 13 pour le salon. On croise les doigts quand même.

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